LOONA THE WORLD - LOONA 1st WORLD TOUR - LOONA

C'était en février dernier, LOONA allait retrouver un public pour un concert à Séoul. Deux dates, dont une retransmise en direct sur internet (en payant). Ce concert a d'ailleurs marqué le début de la scission entre Chuu (une membre du groupe) et BlockBerry Creative (la maison de disque). Nous ne nous attarderons pas trop là dessus, et même à 11, la prestation fût inoubliable pour ma part. Il faut dire que j'étais loin de m'attendre à les voir arriver en France.

Ainsi, courant de l'été, LOONA allait reprendre la route, et même mieux, les airs. Car c'est bien une première tournée mondiale qui allait être organisée. Les États-Unis d'Amérique, plus une date au Mexique, allaient voir les 12 membres du groupe juste avant l'Europe. Pologne, Pays-Bas, Allemagne, France et Angleterre seraient les payes traversés. L'Europe du sud fût délaissée, allez savoir pourquoi. Une tournée peu ambitieuse en terme de capacité, vu que ce ne sont guère plus de 5000 places à chaque dates. Bon, j'extrapole, j'avoue, mais la date londonienne avait cette capacité, et le Zénith parisien, pouvant normalement accueillir 6800 spectatrices et spectateurs, m'a paru être dans une configuration inférieure (des gradins étant cachés par des rideaux tout au fond).

L'ironie de la chose voulu que c'était ici que j'aurai dû voir Avril Lavigne en 2020. Ainsi, je me décida rapidement à prendre une place en catégorie 2. Assez paradoxalement, la visibilité fût excellente, et l'ambiance aussi. Délaissant le train pour la voiture, j'ai découvert les parkings souterrains, de très bonne facture, les Aparthotels Adagio, aussi de bonne facture, ainsi que le nord est de Paris. De plus ceci me permit de tester mes capacités à toujours conduire sur de longue distance (ainsi que mon véhicule). Au retour, en ramenant une personne, j'ai pu découvrir Troyes et Auxerre, et c'était bien.

Mais là n'est pas le sujet du jour. Car en vérité, la tournée américaine allait être un échec. Déjà, pas de Chuu. C'est donc à 11 que sont parties les membres. Je ne parlerai pas des pseudos excuses de BBC (pour BlockBerry Creative), qui pour cacher son conflit avec l'idol, invoque un agenda trop chargé. Il y a trop à dire concernant le traitement de la maison de disque auprès de son artiste.

Donc, au début, tout va bien. Mais rapidement, l'enchaînement des dates affaiblit LOONA. Aussi bien psychologiquement que physiquement. Sans compter sur le manque absolu de respect du public étasunien, surtout à Chicago si je me souviens bien, qui sera le début d'une série de déboire montrant la gestion affligeante du tourneur, MyMusicTaste. Dès lors les filles ne seront au maximum que 9 sur scène, chiffre qui baissera à 7 pour le public de Mexico, qui aura été excellent, ne se plaignant pas de cela.

De retour pour un bref répit en Corée du Sud, la crainte était bien présente en Europe, demandant l'annulation de la tournée. Ceci aurait permis de décaler le passage chez nous, et de voir LOONA à 12. Que nenni, l'appel de l'argent fût trop puissant, et le groupe s'envole vers la Pologne. D'ailleurs, lors de leur retour en Corée du Sud, la compagnie aérienne a perdu les bagages des filles et du staff. Cette tournée était maudite. Encore plus quand on apprend que Choerry ne peut pas venir en Europe, malade (épuisée physiquement et/ou mentalement plutôt), elle préfère rester chez elle, et ceci aurait dû être le cas du groupe au complet.

Surtout que la leader, HaSeul, ne s'est pas remise d'une blessure à l'épaule, jettera l'éponge avant le concert de Varsovie. Bref, la première date débuta à 9, et on se demandait combien allait arriver jusqu'à Londres. Pourtant, tout se passe idéalement, le public européen ayant compris la gravité et la difficulté de la tournée. Ainsi que les erreurs commises aux États-Unis d'Amérique. Erreurs qui auraient pu arriver en France aussi, je précise, car le public étasunien n'est pas non plus totalement à blâmer vu que les dates après Chicago ont tout tenté pour rétablir psychologiquement le groupe.

Le jour du concert parisien, je découvre donc ce qu'est la communauté KPop française (et un peu européenne). Et franchement, elle est variée, sage, impliquée, et disciplinée. Tout en étant très active pour faire passer le temps. Des membres de fanclubs avaient prévu des bannières, des cartes, et des activités pour patienter. Ce n'était pas chacun pour sa pomme, et c'est impressionnant à voir. L'organisation du Zénith aussi fût parfaite. Ouverture des portes dans les temps, contrôles propres, vigiles faisant de l'humour pour détendre l'atmosphère, pas de cohue, pas de bousculade, franchement, ce fût excellent. Il est juste dommage d'avertir au dernier moment que les personnes faisant le placements ne sont rémunérées qu'au pourboire. Il est désormais rare d'avoir de la monnaie sur soit. Pensez-y si vous allez au Zénith (je ne sais pas comment ça se passe ailleurs), d'avoir de quoi faire.

Si la salle n'était pas sold out, complète pardon, cela n'en était pas loin. Le tout toujours dans une excellente ambiance. Mince, j'ai oublié de dire la date, le mardi 13 septembre 2022. Mais peu importe. Et le prix, 62€. Ce qui est un peu cher, mais le show les valait largement.

Donc, une fois tout le monde installé, le début du concert était prévu pour 19h30 et ne commencera qu'avec 5-6 minutes de retard. Ce qui est correct je trouve. Et, je sais que nous n'avons pas encore vu tout l'univers de LOONA, mais j'en parlais dans la chronique sur le concert de février 2022, "So What", "Star" et "Why Not?" sont particulières pour moi. Ainsi, la première débuta de la plus belle des manière le concert. Franchement, la puissance du son, la facilité du refrain, tout était là pour entamer de la meilleure des manières ce qui allait devenir un show impérissable.

Surtout avec la plus posée "Heat" et l'exceptionnelle "Star", dont les paroles anglaises sont faciles pour les occidentaux. Reste "Butterfly", qui est une des plus belles chansons du groupe. Entretemps il y avait des séances de discussion très sympathiques, avec une traduction imparfaite mais qui permettait la bonne compréhension de ce que disait les idols.

Les 4 chansons suivantes allaient voir les sous unités intervenir, "one way" pour yyxy, sans Chuu donc (nous y reviendront plus tard sur Ashou au moment de parler de l'album), puis LOONA 1/3 avec "You and Me Together", et YeoJin, qui ne fait partie d'aucune sous unité, interpréta son solo "My Melody". Dans ces deux cas, HaSeul n'étant pas présente, ce fut tout de même bien compensé. Restait "LOONATIC" dans sa version anglaise, pour la sous unité ODD EYE CIRCLE, sans Choerry donc. Mais même à 3, c'était impeccable.

Le retour à 9 (au complet pour cette tournée européenne je rappelle), "Stylish", "Dance on my own" s'avéraient excellentes en concert. J'avoue ne pas avoir reconnu "Pale Blue Dot", mais c'est parce que je n'ai pas poncé "Fl!p That", leur dernier album à ce jour. Album dont le titre principal du même nom aller parachever le deuxième acte, de fort belle manière, la chanson gagnant encore en puissance en live.

Environ toutes les 2 chansons, il y avait des passages posés où les idols exprimaient leur ressenti. On retiendra notamment que l'on est les canards de HeeJin ou bien les chiots de YeoJin. C'était très drôle, bon enfant. Par moment, des vidéos venaient offrir une pause, avec "LOONA's got talent", très drôles elles permettaient au groupe de se changer et respirer un peu.

L'enchaînement suivant allait finir d'achever une soirée parfaite. "POSE" (de Queendom 2, une émission sud-coréenne), "WOW", "Why Not?" et "PTT (Paint The Town)". J'en ai des frissons rien que d'y penser. L'ambiance y était indescriptible, le tout montant crescendo, et la dernière chanson se chargera de mettre un point final parfait à ce concert.

Final ? Non, car étonnement, le encore, ne fut pas fallacieux. Genre les artistes repartent et font style de revenir sur les encouragements du public. Ici, personne, de ce que je sache, n'a invoqué un "encore". Il faut dire qu'il me semble qu'elles avaient dit qu'elles reviendraient une dernière fois sur scène, ou alors était-ce la vidéo où les 11 membres parlèrent à tour de rôle (sauf Chuu donc, d'où le 11) qui occupa le public ?

Bref, il restait 2 chansons, "Playback" et "Hi High" et c'était fini. Il faut reconnaître que ces deux chansons concluaient à la perfection un concert non moins parfait. C'est donc avec des images plein les yeux (ce qui ne veut rien dire) qu'il fallait quitter la salle. Ici aussi de façon très fluide, très calme.

Et c'est alors que j'ai des difficultés à conclure cette chronique que j'écris ses lignes. D'ailleurs, lors de l'écriture de cet article, la tournée hors Asie est enfin finie, avec encore un souci, Kim Lip ayant perdu son téléphone en quittant Londres. Reste encore le prochain single japonais, nommé "LUMINOUS" (et qui est sublime soit dit au passage) et encore 2 dates en Corée du Sud (pour mi-octobre 2022), et peut-être pourront-elles enfin se reposer.

En tout cas, malgré les nombreux soucis rencontrés, LOONA, même à 9, offrit une prestation simplement inoubliable. Agrémenté par le fait que j'ai aussi rencontré des excellentes personnes, et le calme et la gentillesse des Orbits (nom des fans de LOONA) qui rendirent cette expérience juste parfaite. Si mon premier concert, de SCANDAL (avec The Shapers en première partie) en 2015 fut une excellente expérience qui relança mon amour pour Haruna, Tomomi, Mami et Rina, le concert que nous voyons aujourd'hui aura enfoncé le clou quant au fait que j'adore LOONA. Et encore, je ne vous ai pas parlé des chorégraphies à la synchronisation quasi parfaite, ou du chant qui ne défaillit jamais. Bref, nous allons continuer à parler de LOONA ici, avec encore plus de passion. Ce fût vraiment une soirée magique, avec toutes les étoiles alignées, aussi bien en terme de prestation, de salle, de public que d'ambiance. Magique.

@+