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Cultivons la curiosité

Paddington au Pérou

Paddington au Pérou

Le cinéma est une sorte de grande lucarne qui nous mène vers un monde fait d'imaginaire et d'histoires extraordinaires. Nous pouvons y aller pour se détendre, voir de sublimes images, rigoler un bon coup, ou réfléchir sur une situation. Que sais-je d'autre ? Ceci ne veut rien dire. Tout ça pour vous dire qu'il m'aurait paru impossible, dans mes jeunes années (de 15 à 25 ans on va dire), d'aller voir un film tout public parlant d'un ours qui fait des bêtises. Oui, il faut que jeunesse se passe, et effectivement, on peut être d'une stupidité sans borne par moment.

 

Ainsi, alors que le quatrième film mettant en scène les Tuche arrive, et va cartonner, un petit ours va renouer avec son passé. Pour son troisième film, huit années après une suite déjà réussie (et vue au cinéma ici), Paddington revient, aussi bien dans les salles obscures, que sur ses origines. Non pas à travers un vieux film sur son histoire d'origine, mais bien à travers un voyage initiatique. Ceci alors que sa famille d’accueil, les Brown, évolue, et que le nid se divise naturellement. Le voyage qui a pour but de resserrer les liens familiaux, mais aussi en apprendre plus sur le lien d'où vient Paddington. Petite bande annonce en version française (VF), tout comme la façon dont fût vu ce film.

Vidéo de STUDIOCANAL France

Dougal Wilson signe là sa première réalisation. Il met en images un scénario de Mark Burton, Jon Foster et James Lamont. Le film dure 1h45 environ, et s'ouvre par un Paddington jeune, qui n'a pas encore son patronyme civil, essayant d'attraper une orange sur un arbre en bordure de falaise. Forcément, il va chuter, se retrouver entraîné loin de sa famille, et c'est ainsi qu'il fût recueilli par l'oncle Pastuzo (qui n'est carrément pas évoqué ici) et la tante Lucy (voix de Imelda Staunton en version originale, Marie-Martine en VF).

 

Mais revenons au présent, dans la gare de Paddington, où notre ours préféré fait un photomaton. C'est ce que vous voyez dans la bande annonce. On commence avec des gags, certes, mais en fait ils ne sont pas lourds et présentent le côté un peu maladroit de Paddington (voix de Ben Whislaw en version originale, Guillaume Gallienne en VF). On devine que c'est pour obtenir son passeport, ce qui fait de lui un sujet de sa Majesté. Il est officiellement citoyen Britannique, une exception faite pour l'ours qu'il est.

 

À travers une lettre, il explique la situation des Brown. Les enfants grandissent, Jonathan (Samuel Joslin) "chill", mais est un brillant inventeur. Un peu un Gaston Lagaffe, mais sans les gaffes. Judy (Madeleine Harris) cherche une université, ce qui attriste Mary (Emily Mortimer, qui remplace Sally Hawkins). La mère du foyer Brown voit bien que la famille n'est plus aussi soudée. Même madame Bird (Julie Walters) est en train de finir sa liste de choses à faire obligatoirement dans sa vie.

 

Henry (Hugh Bonneville) voit une nouvelle patronne arriver dans son agence d'assurance. Là où les Britanniques sont très prévoyants, elle, Étasunienne, propose au contraire, d'embrasser le danger. Résultat, quand la révérende Mère (Olivia Colman), qui gère la maison de retraite des ours où est tante Lucy, écrit à Paddington pour lui proposer de venir car l'ourse semble aller de moins en moins bien, il ne faut pas longtemps à toute la famille pour décider d'aller au Pérou.

 

Petite parenthèse, un peu honteuse, mais j'ai compris pourquoi l'animal totem de Rima du groupe NiziU était un lama. Je n'arrivait pas à faire le lien entre llama (en anglais), rama (en japonais), mais en fait, Lima est aussi la capitale du Pérou (soit la prononciation de son prénom Rima en japonais), et le pays est connu entre autre pour ses lamas. Tout simplement. La parenthèse NiziU s'achèvera avec cette dernière petite anecdote sur le groupe, qui possède donc 2 villes importantes d'Amérique du sud, Rio et Rima/Lima. Désolé pour ce paragraphe inutile, mais j'y ai pensé, donc voilà.

 

Oui, voilà Paddington et les Brown au Pérou. Les images sont sublimes. Dommage, le réalisateur ne prend pas assez le temps de nous montrer les paysages incroyables de la cordillère des Andes. Même si il prendra plus de temps pour nous montrer l'aspect vallonné de la partie Amazonienne de ce pays. Les couleurs sont sublimes, dommage vraiment de ne pas avoir fait un plan long à la Seigneur des Anneaux afin de contempler la beauté de ce pays.

 

Rapidement, tout le monde se rend compte que tante Lucy a disparu. Paddington trouvera un indice, une carte laissée par sa tata. Il faut aller vers un lieu précis. Sur le chemin, les Brown rencontreront les Cabot. La fille Gina (Carla Tous) et le père Hunter (Antonio Banderas). On se rend rapidement compte que la tante de Paddington semble être sur les traces de la mythique El Dorado. Ainsi, voici tout ce petit monde embarqué dans une aventure, qui va permettre d'en apprendre plus sur les origines de notre petit ours bien élevé.

 

Je n'irai pas plus loin. Le début va très vite, et ce n'est pas plus mal. On constate que la distribution (hormis pour Mary Brown) est la même que celle de "Paddington" (2014, Paul King) et sa suite (2017, Paul King). Ici, à proprement parler, il n'y a pas un·e énorme antagoniste. Pas d'immense danger, même si la folie guette cet·te antagoniste. On s'attache immédiatement aux personnages, bien connu·e·s pour ma part. C'est peut-être aussi un des rares défaut du film. Il va super vite. Si on n'a pas vu un des films précédents, l'attachement paraît compliqué, mais pas impossible. Mieux vaut avoir vu les précédents films afin d'avoir un attachement complet auprès de tout le monde. Ils sont, pour l'instant, en février 2025, sur Disney+.

 

Sinon, on retrouve l'aspect un peu maladroit de l'ours, qui lui sied parfaitement et le mène vers une sacrée aventure. Même si, comment dire... malgré les allusions aux grands films d'aventures, "Indiana Jones et les aventuriers de l'Arche Perdue" (1981, Steven Spielberg) en tête, on ne sent pas une grande difficulté dans la forêt Amazonienne pentue. Pas de gros dangers. Après, au moins, les personnes sensibles aux vilaines bêtes n'auront pas de gros stress. Sauf à un moment dans l'avion, mais je vous laisse le soin de découvrir tout ça.

 

L'histoire tient bien, rien de fou, mais on est tenu pendant les 105 minutes du film, que l'on ne voit pas passer. Mention spéciale à Olivia Colman. J'adore cette actrice, et en révérende Mère délurée, elle est excellente. Si la VF se tient, j'ai hâte de revoir ce film en version originale, pour l'aspect britannique de l'accent de Paddington, et pour Olivia Colman.

 

La force de ce film est de vraiment nous proposer une aventure pas trop effrayante, dans un lieu pourtant dangereux. Une histoire qui plaira à tout le monde. Le scénario se paye même le luxe de parler de la folie sans trop y avoir l'air. Tout comme de l'immigration. Le message final, à l'heure où les extrêmes droites gagnent beaucoup trop de terrain à mon goût, le message final de Paddington est sublime. Il se sent à la fois Péruvien et Britannique, et vit très bien sa situation. J'ignore si c'est volontaire ou non (je penche vers la première option), mais je l'ai ressenti ainsi, et c'est juste parfait.

 

Allez, hormis un manque de longueur dans les plans qui nous montrent les merveilleux paysages péruviens, le film ne souffre que de micros défauts sur lesquels on passe facilement l'éponge. J'ai adoré, du début (un peu rapide si on ne connaît pas la franchise) à la fin. La morale n'est pas enfoncée au chausse pied, et chacun·e y trouvera ce qu'iel veut. Magnifique ode au voyage, à l'ouverture d'esprit, la famille, à l'anti-avarice aussi, je n'arrive pas à le formuler, c'est un film superbe, que j'ai adoré. À défaut de me faire hurler de rire, il m'aurait au moins fait sourire, et, je dois le reconnaître, un peu pleuré à la fin. À voir.

 

@+

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