Cultivons la curiosité
Le moins que l'on puisse dire, c'est que ARAKI Hirohiko ne perd pas de temps. Il faut reconnaître que depuis le début, le mangaka nous offre des combats épiques, mais s'achevant avant la fin du tome en cours. Et si il prend un malin plaisir à nous offrir des commentaires, à travers les personnages secondaires de son récit, il ne tergiverse pas longtemps. Le tome 4 ne déroge pas à la règle, et c'est tant mieux.
Ici, ce seront Bruford, le chevalier noir et Tarkus, la brute épaisse, qui se dresseront devant Jonathan, Speedwagon et le Baron Zeppeli. Assistés par le jeune Poco, qui aura son utilité dans le second affrontement de ce tome. Mais avant toute chose, nous sommes en extérieur, et le chevalier noir tente par tous les moyens de vaincre Jonathan Joestar. Quitte à le noyer.
L'onde étant générée par la respiration, JoJo se retrouve en grande difficulté, mais sera assez malin pour vaincre un vaillant ennemi. Pas si mauvais que cela. Bruford admettra sa défaite, partant paisiblement vers un monde meilleur. Grâce à la gentillesse de Jonathan. Sa bonté du moins. D'ailleurs, il avait tenté un gros coup de bluff, en pariant sur le revirement de Bruford. Là, dit ainsi, ça paraît tellement stupide et lacrymal. Mais ça fonctionne méchamment bien.
La mise en scène, le côté épique de la lutte, mais aussi le respect mutuel, font que l'on ne juge pas la réaction de Jonathan stupide. Seulement, avec Tarkus, ce sera une autre paire de manche. Je me souviens que dans la version animée, je disais apprécier fortement le fait que les affrontements dépassaient rarement un épisode. Dans ce tome, nous avons droit à deux affrontements puissants. Contre deux adversaires différents.
Et ce côté prompt, rapide, n'empêche pas de savourer une action folle, et décomplexée. Ce qui ne veut rien dire. En fait, on retrouve les poses improbables, les dessins représentants une anatomie étonnante, mais pas grand chose ne gêne en vérité. Si, nous avons toujours un léger défaut de lisibilité, quand la fine équipe arrive dans l'antre de Dio. En toute fin. Et qu'ils battent un adversaire fait de serpents sans grande difficulté. Là, on a du mal à bien comprendre d'où ils arrivent, avec une découpe étonnante. Mais ceci ne dérange pas.
Il y a un chapitre, le dernier il me semble (sur 10 que compte ce tome), qui abuse des effets de double pages. Avec une action qui se lit de droite à gauche, mais en allant totalement à gauche du livre que l'on tient. L'effet est impressionnant. Je repense encore à certaines cases de l'affrontement entre Jonathan et Tarkus. La beauté du dessin. Et malgré certains effets "bizarres", cette impression de voir un truc qui envoie du bois. Qui déchire sa mémé. Qui est marquant.
Alors, l'article est très court, mais il est vrai que les explications des ondes, la recherche de Dio, et le fait que Jonathan dévoile ses capacités, bah c'est déjà derrière nous tout cela. On est face à 3 combats, dont 2 épiques, qui offrent leur lot d'émotion. Avec un sacrifice inattendu, sauf si on a vu l'anime bien entendu, et qui est marquant. Le dernier combat sert d'introduction à l'affrontement final en fait. Il est assez sexué (mais pas trop) avec la sœur de Poco et ce monstre en serpent. Le dernier chapitre offre plein d'effets dingues, qui peuvent rebuter si on ne rentre pas dans le délire du manga.
Personnellement, j'adore, les combats sont immenses, et malgré un aspect qui va chercher le "toujours plus", rien ici n'est ridicule. C'est classe. Même si certaines cases s'enchaînent mal, même si l'anatomie humaine est bafouée, c'est classe, ça transpire les effets de style, et c'est ultra plaisant quand on adhère au délire de ARAKI. J'adore, même si techniquement, ce tome n'est pas très utile en vérité. Jonathan y obtient pourtant un pouvoir supplémentaire. Vivement le tome 5 qui va conclure cet arc "Phantom Blood" que j'aime beaucoup.
@+