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Cultivons la curiosité

Police Academy 4 : Aux armes citoyens

Police Academy 4 : Aux armes citoyens

 Ce n'est pas de gaité de cœur que nous allons revenir à la Police Academy. La saga semblant se dégrader au fil des épisodes. Il faut bien y passer pourtant, vu que sur Ashou, on a décidé de faire les 7 films. C'est donc en 1987 que Jim Drake met en image un scénario de Gene Quintano. On retrouve la majorité du cast original. Mais ceci n'assure pas d'un résultat de qualité comme nous avons pu le voir lors des 2 précédents opus.

Alors, pour ne pas vous mentir, j'y suis allé à reculons. Puis j'ai vu que le film ne durait que 1h24. Je me suis aussi souvenu que les Police Academy sont des films que j'aimais bien quand j'étais petit. Même si je suis incapable de vous dire quels épisodes j'avais vu ou non. Alors nous voilà devant cette comédie très eighties, qui va jouer sur les ficelles des précédents films, au risque de lasser. Alors je constate que j'ai fait cette saga systématiquement en version française (V.F.), ce qui est drôle car j'ai hésité ne m'en souvenant plus. C'est bien dans cette version que j'ai vu ce film, même si nous voyons un trailer en version original (V.O.).

Vidéo de MoviemanTrailers

D'ailleurs, en V.O. le film est sous titré Citizens On Patrol (ça fait COP, policier en anglais, c'est rigolo). La V.F. ne se débrouille pas trop mal avec cette acronyme, vu qu'il est localisé par un Citoyen Ordinaire en Patrouille. Et cette fois le commandant Lassard (George Gaynes) a une idée brillante. Plus brillante que son swing de golf du moins. Les citoyens et citoyennes doivent être capables de se défendre. Pour cela, l'équipe bien connue de la police de New-York va se charger du groupe pilote de citoyen, afin de montrer l'efficacité de ce programme.

On retrouve ainsi Mahoney (Steve Guttenberg, pour la dernière fois dans la saga), Jones (Michael Winslow), Tacleberry (David Graf), Hightower (Bubba Smith), Callahan (Leslie Easterbrook), la désormais regrettée Marion Ramsey qui reprend son rôle de la timide Hooks. Notons le retour de Harris (G. W. Bailey), qui va remplacer Mauser en antagoniste. Il est accompagné de Proctor (Lance Kinsey). Autre point, j'ignore pourquoi, mais le foufou Zed (Bob Goldthwait) reste présent, alors qu'il était le méchant dans le deuxième film, avant d'être un "bleu" lors du troisième Police Academy.

Nous verrons aussi une jeune Sharon Stone (elle a 29 ans à la sortie du film) en Claire Mattson qui sera la femme à conquérir pour Mahoney. Et le scénario va reprendre le déroulé de "Police Academy". Des personnes que rien ne prédestinent à entrer dans la police vont suivre une formation accéléré afin d'en faire des mini policiers et mini policières, capables de se défendre ou de défendre les autres en cas de... soucis on va dire.

Ainsi, la petite équipe du commandant Lassard va d'abord devoir convaincre les citoyens et citoyennes de rejoindre ce programme expérimental. En parallèle, de jeunes skaters vont se retrouver pourchassés par les hommes de Harris. On y verra un très jeune Tony Hawk, qui n'a pas encore 20 ans. Je ne l'ai pas reconnu. Bon, il est peu présent à l'écran, mais sa présentation tout à fait à la fin du film m'a fait pousser un petit cri. Pardon. Donc Harris arrête les skaters, qui, devant le tribunal, verront Mahoney leur proposer d'intégrer le programme des COP. Ce que le juge acceptera suite à une autre blague de Jones, qui fait des bruitages de gaz quand le "méchant" se penche.

C'est là que l'on constate que le niveau d'humour est bas. Très bas même. Le problème de ce film vient du fait qu'il met 10 ans à se lancer. On s'ennuie devant la course poursuite entre Harris et les skaters. Le programme mettra 10 plombes à démarrer, le temps de présenter ces citoyens et citoyennes qui vont y participer. J'aime beaucoup madame Feldman (Billie Bird), une dame âgée qui est aussi folle des armes que Tackleberry. Ce dernier découvrira sa belle famille, à travers un repas de taré, dans lequel le patriarche et son fils vont se mettre sur la gueule, dans l'indifférence de la mère et la fille. Ce passage, j'avoue, m'a fait rire.

Donc, on retrouve le côté rigolard de la colonie de vacances, Harris devenant le chef auquel il faut faire des crasses. Il le cherche bien et c'est plutôt sympa à voir, mais ça lasse. Surtout que son bras droit, Proctor, est nul, il ne fait que des gaffes. Comme quand il permet à tous les malfrats de se libérer à la fin du film. Ah, si, on ne retrouve pas la nudité des 3 premiers films. Tout juste un plan T-Shirt mouillé sur Callahan. Ça reste coquin, mais pas aussi frontal que les douches des filles des films précédents. Par contre la blague nulle de la boîte gay est conservée (malheureusement).

En connaissant le premier film, on devine que Harris arrivera à faire capoter le programme, malgré ce qu'il lui arrive, mais que les COPs auront leur utilité quand les malfrats seront libérés par Proctor. Tout en humiliant Harris au passage. La scène de fin, spectaculaire pour le coup, a lieu dans les airs. Avec d'anciens avions et des Montgolfières. Alors franchement, si le film ennuie jusque là, cette scène impressionne. Elle n'est pas parfaite, mais quand même.

Autre scène marquante, celle dans laquelle Mahoney et Jones vont donner une leçon aux jeunes COPs qui pensent être prêts à affronter des malfaiteurs. Voir Hightower en rasta, c'est sublime. Tackleberry en Leatherface aussi. Non, c'est Zed en Leatherface. Bref, la scène effraie bien je trouve, et elle fait presque marrer en même temps.

Malgré ces quelques scènes sympathiques, on ressort du film mitigé. Comme les précédents en vérité. Mais on sent aussi une petite amélioration dans la volonté de bien faire. C'est juste que cet humour très eighties fonctionne moins bien en 2021. Il est assez lourd, visuel, et se destine à un public peu regardant. Pas forcément les enfants hein ? Juste si vous cherchez quelque chose sans prise de tête, il peut convenir. Je sais que petit, j'aimais beaucoup, maintenant moins. Pourtant, si vous pouvez le voir, pourquoi pas. Après, c'est loin d'être une grande comédie hein, il ne faut pas trop être regardante ou regardant. Je n'ai pas trop aimé non plus, pourtant je le trouve meilleur que le deuxième et troisième film. Le premier reste au dessus. On verra si "Police Academy 5 : Débarquement à Miami Beach" relève le niveau.

@+

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