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Cultivons la curiosité

Queen II - Queen

Nous avons vu, un peu plus tôt dans l'année, les débuts du groupe de Rock Queen. Avec un album du même nom moyen, pas mauvais, sympa, mais sans plus. Cela laissait présager du très lourd lorsque "Queen II" débarque une année après, en 1974. Quarante minutes (soit la durée classique d'un album sur vinyle 33 tours) et 11 chansons nous attendent. Ici, point de réédition avec des titres en plus, comme sur la version CD de 1991, ou celle de 2011. Mais cela permet de mieux découvrir l'album dans son jus d'origine, avec la qualité CD en plus. Même si cette version n'est pas remasterisée.

Sur les 11 pistes proposées, seule une est réellement connue. Disponible aussi sur le premier "Greatest Hits" du groupe (de 1981), elle conclura cet album, comme ce fût le cas pour la version instrumentale de ce même titre. Mais avant cela, écoutons tout l'album. Un album dont l'introduction "Procession" est signée Brian May, le guitariste. On y entend un battement de cœur, ainsi qu'une guitare qui crie. Cette courte piste de 1'12 permet d'introduire "Father to Son". Où Freddie Mercury pose enfin sa voix. Le battement introductif fait penser à ce que sera "Flash Gordon" en 1980 (qui aura des sons synthétiques en plus).

La chanson fonctionne bien, surprend par sa longueur (6'14) et on trouve déjà ce son atypique du groupe. Capable presque de changer de style musical dans la même chanson. On croit avoir sauté une piste, mais non. On sent bien la batterie de Roger Taylor, tandis que la basse de John Deacon donne le tempo. Ou non. C'était juste pour les citer j'avoue. Le son est puissant, très sympathique à écouter, j'aime beaucoup.

Vidéo de Ciocan Flavius

Je vous rassure, la qualité est meilleure sur le CD. "White Queen (As It Began)" est plus posée. Ici, c'est la voix de Freddie Mercury qui fait une grande partie de la chanson, avec une certaine émotion transmise. On croirait un conte de fée, sauf quand ça part en son plus puissant. Avec des notes qui rappellent presque "Father to Son", c'est surprenant. Mais plaisant. "Some Day One Day" est ancrée dans les années 70. J'ignore pourquoi, mais j'y sens une bribe de "The Rolling Stones", voire carrément "Apocalypse Now". Tout ceci sans arriver à l'expliquer. Une chanson calme, mais très plaisante à écouter.

La fin de la face A du vinyle arrive avec "The Loser in the End". Seule chanson de Roger Taylor de l'album (Deacon n'en fera aucune, May avait tout fait jusque là et Mercury se charge de la face B). Le son est puissant, entre la batterie et la basse, qui voient la guitare aiguë intervenir par moment, ici je pense immédiatement à Beck (Hansen). Clairement, il y a ce côté Rock typique des années 70. La chanson est étonnement peu connue, mais je vous la conseille fortement. D'ailleurs écoutez-là un instant.

Vidéo de Queen Official

L'avantage du CD est de ne pas avoir à changer de face. La face B démarre en folie, avec "Ogre Battle". Vraiment, ça part à une vitesse dingue, avant de se calmer un tout petit peu. La chanson est excellente, puissante, vive. Mélange de chant presque doux (par moment) avec une composition frénétique. La guitare de May est...je n'ai pas les mots. Et la chanson dure plus de 4 minutes, une grosse performance que j'aimerai bien voir en live. La fin part en sucette un peu, mais reste marrante (vers 3 minutes). Une grosse surprise.

"The Fairy Feller's Master-Stroke" reste sur un rythme élevé, avec la présence d'un...clavecin ? Je ne sais pas. En tout cas, ça va hyper vite, c'est plaisant, ça mélange moments calmes (oui, bon, façon Queen le calme) et plus fous. La chanson est carrément trop courte (moins de 3 minutes) mais est agréable à écouter. "Nevermore" se chargeant de calmer tout ça. Piano-voix avec quelques chœurs et le tour est joué. Un "bridge" qui mène vers "The March of the Black Queen". Pas sur le même rythme, on retrouve pourtant le piano, et les chœurs. C'est plus suave. La chanson est incroyablement bien construite, et passe à une vitesse folle malgré ses 6 minutes et des poussières.

Reste deux titres. "Funny How Love Is" semble être le prolongement naturel de "The March of the Black Queen". Nous n'avons pas du tout l'impression de changer de piste, vu que la composition est très peu modifiée, tout comme le chant. La piste prolonge de presque 3 minutes la chanson précédente. Et alors que ça pourrait lasser, il n'en est rien.

Donc nous voilà à la chanson la plus connue de l'album. Pire, la chanson la plus connue du groupe des 2 premiers albums. "Seven Seas of Rhye" propose tout ce que sait faire Queen à ce moment de leur carrière. Piano, guitare, batterie, basse, voix, tout s'allie à la perfection et donne une piste frénétique qui est encore efficace de nos jours. Comment ne pas l'apprécier ?

Si on résume, le groupe franchit une étape qualitative ici. Un plus gros travail sur les titres, sur la structure même de l'album, des titres qui s'enchaînent parfaitement, et les 40 minutes passent (trop) rapidement. L'album n'est pas très connu, mais mérite que l'on s'y penche dessus si on aime le Rock des années 70-80. Je l'ai largement préféré à "Queen", et j'ai même découvert des titres excellents. À écouter. J'aime beaucoup.

@+

Vidéo de Queen Official

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