Cultivons la curiosité
La nouvelle "chaîne" Disney Plus emmena beaucoup de contenu avec sa création. Nous avons vu "Futurama", que je connaissais déjà, mais une série fût plus que conseillée par les personnes que je "follow" sur Twitter, à savoir "[Scrubs]". J'ignorais totalement de quoi parlait cette série. Pire, je n'avais pas connaissance de son existence. Diffusée entre 2001 et 2010, elle a donc eu 9 saisons et 182 épisodes. Sa longévité prouve une certaine qualité, ou, tout du moins, qu'elle fût grandement suivie et appréciée.
Son arrivée sur Disney Plus était donc l'occasion de découvrir la première saison, qui se compose de 24 épisodes de 22 minutes. Une série que j'ai vu en version originale sous titrée français, tandis que l'extrait suivant est en version française. C'est une petite partie de l'épisode 2, et le point surprenant est de voir, ou du moins d'entendre, la voix d'Alexis Tomassian qui double aussi Fry dans "Futurama". Ce qui fait bizarre quand je vois la vidéo qui suit. Une vidéo dans laquelle on peu constater le côté à la fois sérieux et drôle du show. Avec un imaginaire montré aux téléspectatrices et téléspectateurs. Une vidéo que je vous laisse découvrir.
Vidéo de vinc51100
Le docteur Jonathan Dorian, surnommé J.D. (Zach Braff), vient de finir ses études de médecin. Il va intégrer l'équipe de l'hôpital du Sacred Heart, pour son année d'Internat (avant ce que l'on nomme titularisation en France). Il se trouve que son meilleur ami Turk (Donald Faison) intègre le même hôpital mais en chirurgie. Ils vont rapidement découvrir le monde hospitalier au quotidien. Mais en profiteront pour devenir colocataires. On découvre aussi Elliot (Sarah Chalke), docteure interne aussi, qui est issue d'une famille aisée et est une grande bosseuse.
L'équipe en place se compose (pour les personnages que nous allons fréquemment voir) du docteur Kelso (Ken Jenkins), chef de l'hôpital et au début gentil avant de montrer son vrai visage acerbe. Tout comme le docteur Cox (John C. McGinley), médecin qui va devenir un mentor involontaire pour J.D. Il y a aussi Carla (Judy Reyes) l'infirmière qui va rapidement sortir avec Turk.
Nous allons suivre le quotidien de ce trio, avec comme spécificité un humour à la "Ally McBeal". En, effet, je trouve que la série est un mélange entre "Malcolm", "Urgences", "Friends" et "Ally McBeal". Cette dernière pour les réactions souvent montrées littéralement à l'écran, des réactions imaginaires, délirantes, et très drôles. J.D. se parle énormément dans sa tête, un peu comme Malcolm brise le quatrième dans la série du même nom.
Pour "Friends" c'est cette amitié de longue date qui semble indéfectible et qui montre une complicité belle à voir entre Turk et J.D., tandis que "Urgences" est pour le milieu hospitalier. Moins gore, moins violent, mais on sent cette ambiance spécifique à l'hôpital. Pour être complet, je dirais que certains sarcasmes du docteur Cox rappellent rapidement le docteur House de la série du même nom.
Ici, nous sommes juste à l'hôpital, dans le service de soin. Pas d'urgences, pas de maladies délicates à trouver, pas de chirurgie esthétique. Non, un hôpital classique, qui va quand même avoir plusieurs type de patientes et patients. Je reconnais avoir eu un peu de mal avec les 3 premiers épisodes. Ne connaissant pas les personnages et leurs liens, qu'ils soient futurs ou passés, j'ai eu quelques difficultés à accrocher. J'ai perçu l'aspect comique, mais je n'accrochais à aucun personnage. Pourtant les moments hors réalité (quand un personnage imagine sa tête exploser comme vous avez pu le voir dans l'extrait ci dessus), bah on rigole bien.
Mais non, il m'aura fallu attendre l'épisode 4 pour être enfin happé par [Scrubs]. J.D. nous explique qu'un patient sur trois qui rentre à l'hôpital, n'en ressortira pas en vie. Patient ou patiente. Hors urgences et maternité bien entendu. On a donc le droit à J.D., Elliot et Turk qui s'occupent de 3 personnes différentes, avec un montage brillant de l'épisode. Ceci le rend passionnant. En plus, il me semble que c'est dans cette épisode que l'on commence à ressentir de l'émotion.
Car la série ne se contente pas d'être drôle avec des personnages réagissant comme des enfants par moment, elle sait aussi porter l'émotion d'une série hospitalière. Le milieu étant propice aux pertes, à la philosophie aussi et le rapport à la mort. Malgré ça, des personnages secondaires interviennent fréquemment. Le Concierge (Neil Flynn), qui va prendre J.D. en grippe dès le premier épisode. D'ailleurs, la fin de la saison est parfaite niveau boucle bouclée. Les menaces du concierge contre J.D. sont plus hilarantes qu'effrayantes d'ailleurs.
Nous verrons aussi une collègue infirmière de Carla en la personne de Laverne (Aloma Wright). Mais c'est surtout le juriste dépressif Ted (Sam Lloyd) qui fera le plus marrer. Avec ses remarques toujours fines, qui ne semble pas trop apprécier la vie et qui est toujours en train de faire le cocker. Les yeux tristes. Mais pas triste dans le genre on sent qu'il va faire une connerie (même si il y pense parfois), triste dans le sens où rien ne l'amuse, tout le dépite.
La première (et unique) année d'internat de J.D. sera intense. Il va nouer une liaison avec Elliot, qui ne durera qu'une journée et montrera à travers un montage malin, que parfois rien ne se passe comme prévu. Elliot trouvera l'amour, mais un amour trop parfait. Il est marrant de voir dans cette épisode que la Docteure s'apprête et souhaite être belle en face de son futur homme, mais qu'à chaque fois elle sera asperger de choses peu ragoûtantes. Du sang, du caca, de la boue. Bref, au fil des épisodes on s'attache à cette future famille.
Une famille qui va exploser à la toute fin de la saison, la dernière scène montrant toute la méchanceté de Jordan (Christa Miller-Lawrence, femme de Bill Lawrence, le créateur de la série [Scrubs]), ex-femme du docteur Cox et qui travaille aussi au Sacred Heart. La saison pouvait être drôle, mais elle s'achève sur cette scène quelque peu décontenançante. Et c'est cet équilibre délicat qui rythmera cette saison. Si on ne passe pas franchement du rire aux larmes, on perçoit tout de même des moments très drôles, dans ces fameuses réactions mais aussi des passages plus personnels, comme quant Elliot prend conscience de sa solitude, ou que J.D. va finalement se faire du soucis pour son père pourtant envahissant.
Et comme je me retrouve le bec dans l'eau à ne plus trop savoir que dire d'intelligible, nous allons conclure. Le début de la saison n'est pas aussi poussif que ce que j'ai pu ressentir. C'est juste que je n'arrivais pas à comprendre en quoi la série était géniale et hilarante dans les 3 premiers épisodes. Épisodes que j'ai trouvé sympas, mais pas non plus complétement dingues. C'est réellement l'épisode 4 qui m'aura fait adhéré à l'ambiance et l'excellence de la série. Il faut dire que je ne suis pas très fan de J.D., il est sympa, gentil, et parfois trop arrogant (mais il revient vite sur Terre), mais je le trouvais presque trop parfait pour m'identifier à lui.
En plus les premières impressions laissées par les docteurs Kelso et Cox sont fallacieuses. Le premier semblant gentil tandis que le second est très nerveux, voire las de son métier et même méchant avec les internes. Or, c'est plutôt l'inverse en réalité. Bref, au début c'est difficile de percevoir l'aspect culte de la série. Et pourtant, à la sortie de cette première saison, les personnages me manquent déjà. Le côté "Ally McBeal", avec une vision de ce qu'imagine tel ou tel personnage fonctionne à la perfection et offre de grand fou rire. Au point que quand le docteur Cox se moquera de Elliot en "mijaurant", en faisant la fifille, on est un peu perdu. Est-ce réel, ou ce qu'imagine Cox ? On devine que c'est vrai, ce qui renforce l'aspect comique de la scène.
Pour autant l'émotion n'est pas exclue. Et c'est ce qu'il manque dans les 3 premiers épisodes. Que le quatrième nous montrera franchement. Avec ce doute, lequel des 3 patients va décéder ? Cette conclusion parfaite. Et pourtant, l'épisode suivant ça continue, car c'est ainsi à l'hôpital. Bref, vous l'aurez compris car je le répète depuis le début, malgré une amorce délicate pour ma part, c'est une excellente série. Que je regarderai avec plaisir. À découvrir de toute urgence.
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