Cultivons la curiosité
Et c'est pile en cette fin d'année que la boucle se retrouve bouclée. Enfin, du moins par rapport à la façon dont "South Park" fût traitée sur Ashou. En effet, nous voici enfin devant la saison 11, qui nous permet de rejoindre la première chronique de la série de Trey Parker et Matt Stone, qui concernait la saison 12. Une série qui aura connu bien des supports. Le coffret seul de la saison 12, puis l'intégrale des 21 premières saisons, en fait la réunion des 21 coffrets DVD. Avant de finalement me voir revendre à un excellent prix ce coffret suite à l'acquisition de Prime Video. Qui possède la licence de diffusion de tout "South Park".
Enfin, "tout", c'est vite dit vu que des épisodes peuvent être manquants. Et même si c'est embêtant, ceci ne gêne en rien la vision de la série. Mais il est vrai que ceci offre un point au support physique. Passons. Car la saison 11 est bien ici en intégralité, avec ses 14 épisodes de 22 minutes. On reste évidemment sur la version française (VF), d'excellente facture. Je vous laisse avec des extraits d'un épisode de cette saison, dans lequel Cartman va se moquer d'une personne de petite taille.
Vidéo de South Park VF
Et nous voici donc devant des épisodes parfois bien nuls, mais souvent très bons. En effet, on retrouve ce ton irrévérencieux, qui met dans la bouche d'enfants de 8 ans, des mots bien vulgaires, sans que ces derniers n'en connaissent la réelle signification. Ainsi, le premier épisode est un exemple même de la qualité de cette série. Écrit et réalisé par Trey Parker, il fût diffusé le 7 mars 2007, la saison s'achevant le 14 novembre de cette même année. "Avec nos excuses à Jesse Jackson" va voir Randy, le papa de Stan, dire le n*word à la télévision, lors du jeu télévisé "Le roue de la fortune", alors qu'il fallait deviner "Naggers", le "a" absent fera dire le mot fatidique à Randy. Qui deviendra à juste titre une sorte de paria.
Stan va défendre son papa auprès de Token, avant de comprendre pourquoi ce dernier est offusqué. La morale de l'histoire est parfaite, et Stan obtiendra enfin la bonne réaction à la fin de l'épisode. C'est dans cet épisode que le con de Cartman se bat contre une personne de petite taille. Ainsi, on ne déroge pas à la règle du "un bon truc" contre "un truc inutilement trash et débile" sont la série nous habitue.
On aura un épisode sur l'homophobie parentale, un autre génial sur les poux, présenté du point de vue des parasites, ce qui change quelque peu la donne. Bon, Trey Parker va taper sur Hilary Clinton en cachant une bombe dans son vagin... passons. Le mystère de Pâques s'avère passionnant et bien foutu, avec sa société secrète et cette lutte contre l'Église. On aura droit à un épisode lesbien plutôt sympa, et une version "South Park" de "Dawn of the dead", les zombies étant remplacés par des sans domicile fixe qui demandent une petite pièce.
Assez trash, cet épisode montre à quel point les gens normaux ne savent pas comment réagir face à ces personnes. Ensuite arrive 2 épisodes mauvais, inutilement trash. Profusion d'insultes avec "Le petit Tourette", Cartman se faisant passer pour handicapé de façon ultra gerbante. Mais le pire reste cet épisode 9, "Gros Caca", dans lequel Trey Parker chie littéralement sur Bono dans une histoire scatophile que l'on oubliera rapidement tellement c'est nul.
Arrive ensuite un triptyque. Façon livre pour adolescent et enfant. Les 3 épisodes qui suivent sont liés, à la Star Wars, et mélangent tout ce que la culture geek aime. L'occasion de voir moult personnages imaginaires apparaître ici. Jason Voorhees, Wonder Woman, Dieu, le Père Noël, c'est un immense mélange, ultra plaisant à voir. Très sanglant d'ailleurs. Et forcément gâché par un truc, un fil rouge nul, à savoir, Cartman voulant se faire sucer les couilles par Kyle suite à un pari perdu par le jeune juif. La fin de ce fil rouge est nulle à chier, mais heureusement le reste de l'histoire est prenante et met Butters en avant.
Reste donc deux épisodes plutôt bons, un sur Guitar Hero, le jeu vidéo, qui nous montrera de façon drôle la vie mouvementée d'une rock star, c'est plutôt bien foutu j'ai trouvé. Le dernier épisode est plus complexe, mais tout aussi passionnant. Avec une question de complot et de liste. Je vous laisse le découvrir en sachant qu'il conclue parfaitement cette saison 11.
Une saison plaisante, mais avec des passages inutilement trash. Sur l'épisode 9, dont rien ne ressort de bon pour ma part. Mais si on arrive à occulter les passages faibles (au final peu nombreux), on tombe sur une série animée intelligente, qui offre même de bonne leçon, même aux adultes. Le premier épisode, si on oublie le con de Cartman, est un exemple brillant en la matière. Et c'est pour cela que "South Park" est une série agréable à voir malgré la profusion d'injures, de sang et de sexe que l'on voit. La VF est délicieuse et c'est toujours aussi plaisant à voir. On se donne rendez-vous plus tard pour la saison 13. En attendant, j'ai aimé celle-ci, et vous la conseille.
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