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Cultivons la curiosité

Stardust, Le mystère de l'Étoile

Stardust, Le mystère de l'Étoile

Parfois, un film ne paye absolument pas de mine. Pire, il se pare d'une aura sentant le plagiat. Parfois, une bande annonce n'annonce pas quelque chose d'intéressant. Pourtant, on perçoit que l'aventure qui nous attend pourrait être réussie. On se dit que l'on va regarder 5 minutes, pour tester. Puis on tombe sur une œuvre étonnante, qui nous porte tout du long, sans jamais réellement défaillir.

Est-ce le cas du film du jour ? Deuxième long métrage de Matthew Vaughn (qui co-scénarise avec Jane Goldman), nous voilà face à l'adaptation cinématographique du roman "Stardust" de Neil Gaiman. Le romancier Britannique participera aussi au projet d'album et comic d'Alice Cooper "The Last Temptation". Le roman "Stardust" est sorti en 1999 en Grande-Bretagne et fût traduit 2 ans plus tard pour la France. Ce n'est qu'en 2007 que Matthew Vaughn le met en image, avec du beau monde. Mais avant tout, bande annonce en version française (façon dont j'ai vu le film sur Prime Video), de mauvaise qualité, désolé.

Vidéo de Paramount Pictures France

Je vais résumer rapidement avant de faire un mini détail des histoires qui seront amenées à se recouper. Et je ferai la blague concernant l’éphémère groupe Français Stardust en fin de chronique. Car il y a un temps pour la rigolade, et un temps pour le sérieux. En fait, nous allons principalement suivre l'aventure de Tristan, élevé par son papa, qui pour séduire la belle Victoria va devoir franchir le mur qui entoure son village, afin de récupérer une étoile filante venant tout juste de s'échouer sur Terre.

Le voilà parti dans une grande aventure à travers un monde presque inconnu des Humaines et Humains. Car la spécificité de Wall, un petit village Britannique, est qu'il est entouré d'un mur, dont l'unique brêche est gardée par un... gardien (David Kelly). Ce dernier échoue à empêcher Dunstan Thorn (Ben Barnes quand le personnage est jeune, Nathaniel Parker pour sa version plus âgée) de franchir la brèche. Le jeune homme découvre le royaume de Stormhold. Caché de l'Humanité car s'avérant magique.

Dunstan se fait séduire par une servante et se verra offrir plusieurs présent, dont un petit garçon 9 mois plus tard. Celui que l'on croit être le héros a dû rentrer dans son village sans sa belle car celle-ci est retenue prisonnière par une sorcière. C'est compliqué, mais le voilà papa du petit Tristan, et c'est lui qui nous intéresse. Car nous sommes désormais 18 ans plus tard, et notre héros, Tristan (Charlie Cox) est simple commis dans une boutique du village. Ah, un point que j'ai oublié de préciser, nous sommes au XIXè siècle. C'est important pour les déplacements et le sexisme ambiant.

Tristan aime Victoria (Sienna Miller), seulement la belle est de la "haute" et n'a d'yeux que pour Humphrey (Henry Cavill). Après s'être fait humilié, notre héros doute quand à ses possibilités de voir sa belle lui offrir sa main. Cette dernière n'hésitera pas à profiter de sa situation pour s'offrir un service rapide à la boutique de Tristan, ce qui lui fera perdre son emploi. Seulement, désormais libre, il lui offre une coupe de Champagne dans une ultime tentative de la séduire.

Pendant ce temps, au royaume de Stormhold, nous faisons la connaissance du roi (Peter O'Toole) qui, mourant, veut que ses fils décident de son successeur. Comme la famille est bizarre, pour régner ils doivent s'entretuer à travers des fourberies toujours plus radicales. Ainsi, il ne reste plus que Primus (Jason Flemyng) le bon, et Septimus (Mark Strong) le vil et particulièrement efficace. Bon, il y a aussi une sœur, mais elle importe peu pour l'instant.

Le roi mort, un de ses fils doit faire retrouver l'éclat du joyau. Seulement, ce dernier part dans l'espace et retombe sur Terre avec l'étoile du Berger, nommée Yvaine (Claire Danes). Les deux frères partent à la recherche du joyau afin de devenir le futur roi de Stormhold.

Encore en parallèle, trois sœurs sorcières s'excitent. Une Étoile vient de tomber sur Terre, l'occasion parfaite de se défaire de cette antique apparence qu'elles traînent depuis des siècles. Lamia (Michelle Pfeifer) sera en charge de récupérer la précieuse marchandise. Empusa (Sasha Alexander) et Mormo (Joanna Scanlan) la guidant comme elles peuvent à l'aide d'entrailles d'animaux fraîchement extirpés. Dit ainsi c'est gore, mais on en voit très peu, et c'est sur le ton de la comédie.

Enfin, on retrouve Tristan, qui arrive avant tout le monde sur les lieux où l'Étoile est tombée. Ceci grâce à une bougie magique que sa maman lui avait laissé avant d'être contrainte de le laisser à son papa. Tristan et Yvaine, après des débuts difficiles, se retrouvent à devoir collaborer afin d'éviter les pièges tendus par la sorcière Lamia, mais aussi Septimus (qui se débarrasse de son frère grâce à Lamia) qui veut le joyau que porte Yvaine.

Certes, le duo ne traverse pas la Terre du milieu, mais la réalisation de Matthew Vaughn rappelle un peu celle de Peter Jackson. L'aventure n'est pas aussi riche en action et rebondissement que la trilogie du Seigneur des anneaux, mais elle captive. Nous sommes dans un monde fantaisiste, et on retrouve l'humour "so british" de Terry Pratchett. Comment ne pas exploser de rire quand Lamia transforme un bouc en humain et que ce dernier fait n'importe quoi ? Ou alors quand Bernard se retrouve en femme et ne fait que reluquer sa poitrine ?

On a une grande part d'imaginaire, avec notamment le pirate de l'air en la personne du capitaine Shakespeare (Robert de Niro), dont la vraie personnalité va en surprendre plus d'un et une. Le film dépasse les 2 heures, et pourtant on ne s'ennuie jamais. Il n'y a pas de grosse scène d'action, mais pourtant on reste captivé du début à la fin. Les effets spéciaux ont un peu vieilli, c'est vrai, mais le côté fantasy et la réalisation compensent aisément ce petit souci.

Les acteurs et actrices me paraissent bons, et semblent même s'amuser. Le point le plus drôle est que j'ai vraiment aimé ce film, et que ce n'est qu'à la fin que j'ai lu que le réalisateur était Matthew Vaughn. En fait, si on aime l'humour Britannique, les aventures à la Tolkien (mais en plus petit), et Terry Pratchett, ce film est un petit bijou. J'ai même cru qu'il était inspiré d'une œuvre du dernier romancier que je viens de citer.

Sachez que tout se recoupe avant le fin, et que cette dernière est haletante. Le film a beau avoir 14 ans, et des effets spéciaux un peu trop visibles, on reste captive et captif de ce que l'on voit. Les personnages sont attachants comme pas permis, et l'histoire s'avère être un conte, prévisible à souhait, mais fort agréable à suivre. On ne nous prend pas pour des imbéciles, et j'ai bien aimé la romance entre le héros et l'héroïne.

Mélangeant habilement la fantasy drôle de Terry Pratchett à une réalisation pompant le Seigneur des anneaux de Peter Jackson (mais pas avec les mêmes moyens), Matthew Vaughn nous sert un film étonnamment captivant. Les 2h07 passent à rapidement, et on se prend au jeu. Oui, les acteurs et actrices n'iront pas chercher l'Oscar ici, mais ils et elles s'amusent, c'est ce qui compte. Oui, les effets spéciaux sont moyens, mais le récit et la réalisation nous maintiennent dans le film. Et ça, ça compte aussi. En fait, ce film n'est exceptionnel sur aucun point. Pourtant, il m'a marqué. J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à le voir. Je me suis bien marré, et donc j'ai passé un excellent moment devant. Je ne regrette pas de l'avoir vu, et songe peut-être à l'obtenir en BluRay pour ma collection. En attendant, si vous êtes abonné.e.s Netflix ou Prime Video, essayez de libérer un peu plus de 2 heures. L'aventure vaut le coup malgré sa prévisibilité et son manque de moyen pour l'ambition affichée. Je le redis mais j'ai adoré.

@+

P.S. : Je vous laisse en bonne compagnie, avec les Stardust (aucun rapport avec le film, mais je voulais faire la blague) et "Music sounds better with you", une sublime chanson.

Vidéo de Stardust

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