The Boys - Saison 2

Alors, oui, déjà de retour pour la deuxième saison de "The Boys". La série créé par Eric Kripke, qui adapte le comic book signé Garth Ennis et Darick Robertson, continue sur sa lancée. Toujours avec 8 épisodes qui oscillent autour de l'heure. Bon, parfois c'est carrément 1h10 que l'on frôle. Mais le fait est que cette série est clairement l'anti-MCU, avec pourtant des personnages basés sur DC Comics. On retrouve donc Homelander (Antony Starr), Starlight (Erin Moriarty), Queen Maeve (Dominique McElligott), A-Train (Jessie Usher) et même le mis au rebus The Deep (Chace Crawford). Il y aura aussi Black Noir (Nathan Mitchell) pour bien finaliser les sup', super héros et super héroïnes. Qui forment les Seven, l'élite des sup'. Même si il manque un siège, qui sera rapidement pourvu, mais j'y reviendrai un peu plus bas.

Du côté de The Boys, Butcher (Karl Urban), Mother's Milk (Laz Alonso), Frenchie (Tomer Kapon), Kimiko (Karen Fukuhara) et Hughie (Jack Quaid) continuent leur lutte contre Vought et sa volonté d'imposer ses super héros comme une arme de défense, facturant au passage un prix faramineux pour ce type d'intervention. Regardons une bande annonce de cette saison 2 disponible en exclusivité sur Amazon Prime Video.

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Tandis qu'il retrouve enfin Becca (Shantel VanSanten) en toute fin de saison 1, Billy Butcher va se réveiller au milieu de nulle part, essayant de se remémorer le moindre indice qui lui permettra de retrouver sa femme. Cette dernière fût violée par Homelander, et mise enceinte. De nombreux sons de cloches seront donnés à Butcher, qui croira toujours au fait que sa femme est vivante. Seulement, la vérité est que Vought l'avait mise à l'abri de Homelander, pensant la protéger elle et son fils, Ryan (Cameron Crovetti). Ce sera un double échec, vu que le chef des Seven a trouvé la planque, et il décidera de tourmenter Butcher, en lui montrant sa vie de famille.

Homelander qui va décider de devenir un bon père afin de ne pas faire subir à Ryan, ce que lui-même a subi. Une enfance froide, dans un labo, loin de sa mère. Qui explique pourquoi il avait une telle idolâtrie pour Madelyn (Elisabeth Sue), et son lait maternelle.

Mais d'autres choses vont venir troubler l'ordre établi. Le fait que des super-terroristes existent (Homelander préfère le terme super-vilains) créé une inquiétude d'ordre mondiale. Un épisode montrera ce que la répétition constate de saloperie concernant les étrangers à la télévision, peut faire chez une personne normale. Je vous assure que l'ouverture de l'épisode est diaboliquement efficace et antiraciste. Seulement, il n'y a pas que cela, car la saison s'ouvre sur les obsèques de Translucent (Alex Hassell), avec un discours récupérateur de Homelander.

Il est appréciable de voir la dualité des réactions des personnages d'ailleurs. Super sourire devant la caméra, visage fermé en off. Antony Starr est époustouflant dans le rôle de Homelander. On a aucune difficulté à le haïr, et ses changements d'humeurs, de visages, s'effectuent de façon impressionnante. Il va trouver une autre mère en la personne de Stromfront (Aya Cash), une héroïne qui intégrera aux forceps les Seven et imposera ses idées. Son passé est passionnant à découvrir.

On pourra fréquemment faire le comparatif entre les Seven et la politique, car tout ce petit monde se soucie plus des indices de popularités, et des retombées pécuniaires, qu'autre chose. Homelander va devoir refréner ses envies de meurtre, mais c'est surtout Vought qui va devoir sauver les meubles. Le Composed V sera révélé aux yeux du monde entier, et il faudra tout un stratagème de Edgar (Giancarlo Esposito), le grand chef de la supercompagnie, pour sauver les apparences et les meubles.

Pendant ce temps, Hughie entretient toujours une relation avec Starlight, qui va forcément découvrir que le jeune se sert d'elle, mais je ne sais plus si c'est dans la saison 1 ou 2. The Deep va plonger dans une église bizarre, afin de retrouver se place dans les Seven, et A-Train aura de plus en plus de mal avec ses addictions au Composed V. Bref, la série continue à nous présenter des personnages haut en couleur, capables de tout pour parvenir à leurs fins.

On retrouve du sang, du sexe (inutile soi dit au passage), et pas mal d'irrévérence. On verra l'exploitation de l’homosexualité de Queen Maeve, la surexploitation même. Mais bon, il faut une femme masculine pour continuer à plaire aux hétéros et continuer sur le schéma un papa une maman. Les passages avec les gestionnaires de la communication de Vought sont systématiquement à gerber. Ils ont déshabillé Starlight dans la saison 1, ici ils surexploiteront l'homosexualité de Queen Maeve, sortant un truc improbable au milieu du prochain film des Seven.

En vérité, je me demande en quoi cette série est excellente. Peut-être parce que l'on s'attache aux personnages ? Le côté irrévérencieux ? Le fait qu'il n'hésite pas à montrer du gore ? Je ne sais pas. La série n'arrive pas spécialement à me faire rire, alors qu'elle emploie un humour noir très sympathique (le point faible de Black Noir est risible). Il y a évidemment une immense critique de la société actuelle. Avec énormément de points abordés, au point que j'en ai oublié. Les liens parentaux, la séparation, l'adultère, le viol, la politique, l'homosexualité, et j'en passe. La série est très progressiste, encore plus avec Stormfront qui va appuyer les coups de gueule des autres femmes. On aura droit à un combat final et une réflexion de Frenchie absolument hilarante par contre.

Reste une série bien réalisée, bien scénarisée, qui arrive à nous faire s'attacher aux personnages, sans forcer le trait. Je me répète, mais l'interprétation de Antony Starr est exceptionnelle. Il incarne ce monstre surpuissant, enfantin, qui n'a pas l'habitude qu'on lui résiste, à la perfection. On passe de rebondissement en rebondissement, avec par moment une scène d'action sympa. J'ai bien aimé cette saison, sans pour autant trouver cela mirobolant. Mon problème étant que je n'arrive pas à expliquer pourquoi. Je regarderai à coup sûr la saison 3 qui est sortie en début d'été 2022. Une série que j'aime bien, à voir, à découvrir du moins, car elle peut ne pas plaire à tout le monde.

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