The Works - Queen

Il y a un peu plus de 41 ans Queen sortait son onzième album studio. Nommé "The Works", il marque le retour du groupe après des petites escapades solo pour la plupart des membres. Offrant 9 chansons, dont 4 sont sorties en single, il dure environ 38 minutes. Sorti le 27 février 1984, "The Works" comporte 2 titres géniaux, parlant de l'évolution... euh, comment dire, du changement dans la société, émancipation des femmes, mort de la radio au profit des clips de la toute nouvelle chaîne musicale MTV, danger de la mécanisation, de la robotisation (même si en 1984 c'est plutôt de la science-fiction, ou, du moins, de l'anticipation au regard de la puissance actuelle de l'intelligence artificielle [ou IA]).

Si on combine cet étonnant message politique, peu présent dans le répertoire du groupe, avec un retour à un son plus rock, la vague disco périclite en 1984, on obtient un album que l'on peut considérer comme le plus intéressant proposé par le groupe depuis un moment. C'est pourquoi nous allons voir ce que cela donne dans nos oreilles. N'oubliez pas que "1984" est aussi le titre d'un roman de George Orwell (paru en ... 1949), qui alerte sur les dangers de la surveillance de la part des États, qui, à travers une technologie avancée, peut limite contrôler que sa population se plie bien à ses règles. Que ces dernières soient justes ou non. Mais regardons le clip de la première piste de l'album.

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"Radio Ga Ga" est un hommage à la radio. Écrite par Roger Taylor (le batteur du groupe), le rythme est entrainant, et le mélange entre une batterie puissante et le synthétiseur (qui fait partie des restes de la période 1980-1982 du groupe), on ne peut qu'aimer cette chanson. Très plaisante, c'est un classique du groupe que j'aime énormément. "Tear it up" du guitariste Brian May, fait penser à "We Will Rock You", ultra rythmée, limite typée hard rock, la chanson fait la part belle aux instruments, notamment la guitare de son auteur. Chanson excellente, qui donne une grosse pêche, on se surprend à hocher la tête en rythme. Petite pépite qui n'est que rarement citée dans les bonnes chansons du groupe. Dommage car elle mérite plus. Peut-être est-elle trop simple (on va dire ça comme ça) ? En tout cas, essayez de l'écouter, vous pourriez aimer. Oh, mais il est temps de voir un deuxième clip.

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"It's a Hard Life" (de Freddie Mercury) se veut plus posée. Elle calme le jeu. Voix, piano, tout est parfait pour offrir une jolie balade. Un peu comme le début de "Bohemian Rhapsody". Bon, la chanson n'est pas ultra riche en émotion je trouve, mais elle reste très jolie et agréable à écouter. Le clip est très coloré, typique des années 80, au point qu'on croirait voir un nanar (mauvais film sympathique) par moment. Bon, le solo de guitare envoie du bois comme il faut. Non, la chanson est sympathique.

"Man on the Prowl", toujours de Freddie Mercury, est proche du rock façon Elvis Presley. Ou Rock-a-Billy. Je ne sais même pas si on dit comme ça. Il me fait penser à une chanson du groupe, mais j'ai perdu le titre. Personnellement, malgré une belle basse (merci John Deacon), je n'aime pas trop ce style. Je ne sais pas trop pourquoi, ça paraît ancien. Ceci dit elle s'écoute bien. Mais je ne surkiffe pas.

Brian May et Roger Taylor sont crédités sur "Machines (or 'Back to Humans')". Je ne sais pas pourquoi, mais le titre me fait penser à Daft Punk. L'utilisation de la voix modifiée artificiellement y fait encore plus penser. Un peu comme si les robots prenaient le contrôle. Avec ce "piou piou" typique des synthétiseurs de ces années là. C'est un mélange surprenant entre modernité (pour 1984) et son purement rock. On parlerait de rock progressif aujourd'hui... alors, une fois de plus, je n'y connais rien en musique et si ça se trouve je viens de lâcher une énormité, mais c'est ainsi que je nommerai le style de cette chanson.

Redondante, qui parle de RAM (Random Access Memory), il y est question de terme informatique pour évoquer le danger de s'appuyer sur ces machines. Cette chanson est plus réelle que jamais en 2025, avec l’avènement de l'IA. La chanson est, disons dispensable. Je ne l'aime pas trop. On pourra l'esquiver malgré un message qui fonctionne bien. Mais passons au clip suivant.

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Souvent considéré comme une volonté de parler de l'homosexualité de Freddie Mercury, "I want to break free" parle plus d'une femme voulant s'évader de son quotidien de femme au foyer. Elle est signée John Deacon, qui nous offre un morceau mémorable du groupe. Avec une bonne rythmique, pas de refrain, mais un message souvent incompris. Là aussi le clip a certainement grandement joué pour une émancipation homosexuelle (en plein monde homophobe à cause du SIDA, parfois nommé maladie des homos (pour être poli) dans les années 80). En tout cas, "I want to break free" est une très belle chanson, qui sonne bien à l'oreille et que j'apprécie énormément.

"Keep Passing the Open Windows" de Freddie Mercury offre une chanson typique du groupe. Voit puissante de Freddie Mercury, basse omniprésente de John Deacon, batterie de Roger Taylor qui donne le rythme, guitare de Brian May, tout y est. Le chanteur y ajoute son piano, et on tombe sur, je pense, le titre le plus représentatif de ce que faisait le groupe dans les années 70. On trouve même une pointe de synthétiseur, qui fonctionne. La chanson est super sympathique à entendre. J'aime bien.

On passe à la dernière piste, pour revenir en fin de chronique sur la pénultième. "Is This the World We Created ... ?", en plus de me faire écrire quarante fois son titre parce que je n'arrivais pas à synchroniser mes doigts sur le clavier, ne conclue pas trop bien l'album. C'est la plus courte, 2 minutes 17 secondes, et on n'y trouve que la voix de Freddie Mercury et la guitare acoustique de Brian May. Ils sont tous deux crédités sur la chanson. Dommage qu'elle soit si courte, car ici l'émotion est présente. On oubliera malheureusement rapidement cette chanson pourtant très jolie.

Pénultième piste de "The Works", dernier single à être sorti (et dernier clip à voir en fin de chronique), "Hammer to Fall" est signée Brian May. Je la confonds souvent avec "One Vision" qui viendra plus tard. Vous verrez, quand je parlerai de la chanson dans la chronique de l'album "A Kind of Magic", je dirai : "One Vision ressemble à une ancienne chanson du groupe mais j'ai paumé le nom". Et bien sachez que je parlerai de "Hammer to Fall". Sublime dans sa construction, elle y parle de pacifisme, de la crainte de voir le marteau de l'U.R.S.S. s’abattre. Nous sommes en pleine guerre froide en 1984, donc la crainte de se prendre un missile nucléaire est très présente. En tout cas j'aime bien cette chanson, sans la surkiffer par contre. Très rythmée, elle est plaisante, mais vous verrez ceci en fin de chronique.

Retour aux sources pour le groupe Queen, sans délaisser le son synthétique pour autant. On y trouve des titres cultes comme "Radio Ga Ga" ou "I Want to Break Free", ainsi que des pépites qui peinent à sortir de l'album, comme "Tear it up" qui mérite votre attention. L'album s'écoute très bien, il glisse dans l'oreille, et montre tout ce que le groupe sait faire. Je l'aime beaucoup, même si je ne le considère pas comme le meilleur. Après je ne sais pas lequel est le meilleur à ce jour (en 1984). "Sheer Heart Attack" (1974) peut-être. Le troisième album du groupe m'avait surpris en très bien. "The Works" mérite l'écoute, et au final, je l'aime beaucoup.

@+

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