Yotsuba&! - Tome 04

Retrouvons notre jeune aventurière de la vie intrépide préférée. Yotsuba Koiwai va faire du badminton, pêcher, manger, et beaucoup d'autres choses. C'est là que je me rends compte qu'en fait, les chroniques sur cette série de AZUMA Kiyohiko vont être de plus en plus courtes. Car il n'y a rien à redire ou dire de spécifique que je n'aie déjà évoqué. Nous voici donc devant le tome 4, tandis qu'à l'heure où j'écris ces lignes (juillet 2024), 15 tomes sont disponibles aussi bien au Japon qu'en France.

Car oui, AZUMA prend son temps pour nous offrir des petites histoires indépendantes, mais que nous pouvons suivre à l'affilée aussi. Cette fois, le lien entre "Yotsuba et l'âge tendre" et le chapitre suivant sera assez important pour le côté comique. La découverte du chagrin d'amour de Fûka, la voisine de Yotsuba, avec un côté très sérieux de la jeune enfant qui demandera à sa grande voisine de tout lui raconter. L'aspect étonnement sérieux de notre héroïne rend la tournure comique. C'est l'occasion d'évoquer les maux d'amour que l'on peut avoir à l'adolescence.

Maux que Yotsuba s'empressera de propager dans son journal, "Yotsuba et le journal" faisant directement suite au chapitre suscité. Ce alors que Fûka lui avait demandé de ne rien divulguer. Raté. L'occasion de voir toute la famille Ayase s'amuser de la situation avec bienveillance.

D'ailleurs on retrouve le côté fascination des cigarettes, toujours avec Torako. La version française de Kurokawa (traduite par Ève Chauviré) date de mars 2007, donc il y avait d'autres choses à penser à cette époque. Et je pense que AZUMA est plutôt fasciné par le cinéma étasunien d'avant 2000, qui rendait les personnages fumeurs classes.

Sachez une chose, nous tenons là, dans ce tome, une vignette qui m'a fait hurler de rire. Je ne sais pas si je deviens plus réceptif ou non, mais normalement je rigole difficilement aux éclats. Et bien là, quand Yosuke, le papa adoptif de Yotsuba, se rend compte à la supérette, le panier plein, qu'il a oublié son portefeuille, il se bloque. L'occasion de voir notre héroïne sortir un magnifique "...T'as fait dans ta culotte ?". Je vous assure que la vignette est hilarante.

Donc on continue tranquillement la découverte des choses, parfois modestes, à travers les yeux d'une enfant de 6 ans ne connaissant pas le monde moderne. Et c'est toujours aussi touchant, drôle et agréable à lire. Grâce à un dessin propre et beau, une découpe des cases claires. D'ailleurs l'auteur revient au style yonkoma (gags en 4 cases) de "Azumanga Daioh" pour un chapitre bonus qui arrive au milieu du tome. Ceci prouve qu'il n'a pas perdu la main et reste toujours aussi bon à lire.

Même si il va m'être de plus en plus compliqué de chroniquer cette série sans me répéter et faire trop court, je continuerai. Car c'est typiquement le manga qui fait se sentir bien (le fameux "feel good" anglophone). Pas de prise de tête, des personnages attachants, et une vision étonnante de la parentalité, aussi bien chez les Koiwai que Ayase. Une fois de plus, je vous conseille de lire ça, le tome sort à 7.95€, au pire et comme d’habitude, regardez si votre bibliothèque n'a pas la série. J'adore quoi.

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