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Cultivons la curiosité

Ambulance

Ambulance

Après une pause Netflix qu'il nous faudra aborder à un moment donné, Michael Bay revient enfin dans les salles obscures. Après le très décevant "Transformers : The Last Knight" en 2017, il nous faudra attendre 5 ans pour le voir le réalisateur fan d'action explosive retourner dans les cinémas. Le 23 mars 2022 pour être précis. Bon, on le sait, Michael Bay divise. Grand enfant incapable de tenir une caméra pour les uns, génie de l'action pour les autres, je reconnais que son cinéma, qui est pourtant accessible, ne plaît pas à tout le monde. Mais sa proposition, sur un scénario de Chris Fedak (inspiré à priori du film danois de 2005 nommé "Ambulancen"), de traverser Los Angeles à toute berzingue à bord d'une ambulance est fortement alléchante. D'ailleurs bande annonce en version française, soit la façon dont j'ai vu ce film.

Vidéo de Universal Pictures France

Tout débute avec les soucis de Will Sharp (Yahya Abdul-Mateen). Il cherche à obtenir une personne au téléphone concernant sa mutuelle. En effet, sa femme, qui a accouché il y a peu, doit se faire opérer d'un cancer. Comme l'opération est expérimentale, il n'arrête pas de se faire rembarrer. On devine toute sa frustration. Surtout qu'il vient de rentrer d'Afghanistan, après avoir été décoré par l'armée. Seulement, il ne roule pas sur l'or.

Qu'à cela ne tienne, il reste optimiste, pour sa femme et son grand bébé, et part chercher du travail. Amy (Moses Ingram) s'inquiète du fait qu'il ne doive pas revoir son frère adoptif Danny (Jake Gyllenhaal). Ce qu'il lui promet. Pour mieux rompre ceci, car c'est bien après des années de tension fraternelle, que Will va demander à ce que Danny lui prête de l'argent.

Alors, ça tombe bien, car malgré sa belle boutique de surveillance de voitures à vendre, Danny avait suivi la voie de leur père, un dangereux braqueur de banques. Et là, il se trouve qu'une équipe est prêt à faire un gros coup. 32 miyons. Ça en fait des sous. On constate que l'équipe est atypique, avec un gros bourru raciste, un jeune chevelu original, dont la façon de se chausser lui sera fatale, et d'autres. Mais bon, Will ne veut pas de ça.

Pourtant, la situation est trop tendue, il fait confiance à son frère avec lequel il a fait quelques coups plus jeune, et le voilà embarqué pour braquer la banque fédérale. Tout ne se passe pas comme prévu quand Zach (Jackson White), un simple policier, voit son équipier Mark (Cedric Sanders) le pousser à aller demander un rencard à la jolie Kim du guichet de ladite banque fédérale.

Entretemps, on nous aura présenté Camille, ou Cam, jouée par Eiza González ainsi que son équipier ambulancier dont j'ai paumé le nom. C'est le premier jour de ce dernier, et après une intervention nous montrant que Cam est très froide comme personne, mais ultra efficace, ils prennent une pause non loin de la même banque fédérale. Décidément.

Nos braqueurs arrivent discrètement, sauf que la SIS, ou un truc du genre, a eu vent d'un futur braquage de cette même banque. On notera que les petits chefs ont une Nissan GT-R de folie, et que cet organisme gouvernemental a de très jolies muscles cars, des Challenger je dirai, mais je confonds parfois avec les Charger. Passons. La banque et sous surveillance, et les hommes attendent que le méfait soit accompli.

Ce qui est en train d'arriver sans qu'ils ne s'en rendent compte au début. Mais forcément, ça va dégénérer, et dès lors une fusillade à la "Heat" va éclater entre les malfaiteurs et les forces de l'ordre. Dès lors, on oublie les présentations, la tension du braquage qui se déroule dans le calme pourtant, et c'est un déluge qui arrive en pleine rue. Sans être du niveau du film de Michael Mann, je vous assure que la scène est intense et possède un son glaçant. Les coups de feu, les balles qui perforent les carrosseries...ouah. On ne comprend pas tout, la faute à un Michael Bay qui aime agiter sa caméra, mais ça reste spectaculaire et on arrive à saisir le principal.

Bon, j'avoue, au cinéma, j'aime bien me placer au 4è ou 5è rang. Et bien là, euh, c'était un peu trop proche tant la caméra gigote. Pourtant, bizarrement, ça ne m'a pas rendu malade. Ceci peut gêner tout de même. Alors que la plupart des malfaiteurs sont maîtrisés (comprenez morts), Will et Danny essayent de trouver une échappatoire en ayant le policier Zach en otage. Seulement, ce dernier a décidé de ne pas se laisser faire et prendra une balle dans la jambe, ce qui le videra de son sang.

Une ambulance sera appelée, et vous voyez où je veux en venir, après un concours de circonstances, Will se retrouve à conduire l'ambulance, avec Danny qui tient en respect une Cam essayant de stabiliser Zach. Vous avez suivi ? Impeccable, car à partir de là, nous sommes à quoi, 30 minutes de film je dirai, peut-être un peu plus, et c'est désormais une énorme poursuite à laquelle nous allons assister presque jusqu'à la fin du film qui dure 2h16. Il va se passer une tonne de choses dans l'ambulance, mais je n'en dirai pas plus.

C'est frénétique. Le rythme est complétement dingue, irrespirable même. Et Michael Bay arrive à le tenir 2h15, soit tout le long, ou presque, car l'introduction et la conclusion sont plus posées. On retrouve les plans dont le réalisateur a le secret. Le plan rotatif, la contre-plongée, les dialogues entre potes (ici les frères). Nous aurons même des allusions aux anciens films de Michael Bay, "The Rock" (qu'un personnage confond avec Dwayne Johnson), "Bad Boys" aussi il me semble.

De plus, le réalisateur arrive à sortir des plans incroyables avec les drones. Je vous assure qu'il faudra s'accrocher car on va s'élever dans les airs pour mieux replonger le long d'une façade d'un bâtiment, c'est dingue. Un peu comme des montagnes russes. On y verra aussi pas mal d'humour, mais pas sexiste, raciste ou homophobe. Au contraire, Michael Bay ne semble plus vouloir mettre ça dans ses films (c'est lui qui produit donc il aurait pu modifier le script). Ainsi, on a un agent du FBI qui se joint à la poursuite (Keir O'Donnell), qui est gay, et un ancien ami de Danny.

On aura aussi un passage gore, lors d'une opération improbable dans l'ambulance. C'est vraiment dégueulasse, et ce malgré le désamorçage avec l'humour bien présent. On verra aussi la volonté de rendre un vibrant hommages aux ambulanciers et ambulancières, qui effectuent un travail pénible et peu reconnaissant. L'image de fin notamment, donne cette impression. Passons sur le gang latino. Qui offrira pourtant une des rares explosions du film. Et permettra d'effectuer un faux volte/face à la fin.

Par contre, niveau incohérence, mieux vaut ne pas trop se pencher sur le film. Entre les faux raccords, et le fait que Zach aurait dû mourir quarante fois avec son sang se vidant, c'est complexe à encaisser. Problème, la survie du policier était la seule chose qui rendait l'ambulance non "sacrifiable". Comme on le constatera vers le milieu du film. L'opération était impossible à réaliser dans ces conditions, et les moyens mis en œuvre paraissent totalement exagérés pour arrêter une simple ambulance.

Mais ceci offre un grand spectacle, et si on ne réfléchit pas trop, ça passe. Surtout que ça nous offre des cascades hallucinantes. Les hélicoptères passants sous les ponts, la tôle froissée, quelques explosions (assez rares pourtant, mais savoureuses). Je vous assure que c'est impressionnant et j'ai adoré.

Que dire de plus. Pas grand chose. Si vous aimez Michael Bay, à défaut d'être son film le plus malin et le mieux réalisé, on retrouve les codes du réalisateur. Donc si le montage frénétique et la caméra qui s'agite ne vous effraient pas, ce film est un pur régal. Si vous n'aimez pas trop l'action, passez votre chemin. Sinon, amateurs amatrices de cinéma un peu fou, frénétique, au rythme endiablé, avec une belle séquence gore et pas mal d'humour, bah oui, c'est un film à voir. Certes, on n'échappe pas au complexe de Stockholm pour Will, mais le film oscille entre film de braquage, de course poursuite et buddy movie. On retrouve tout le cinéma de Michael Bay, que ce soit les 2 Bad Boys, "The Rock" ou "No Pain No Gain" (pour le côté humour sombre). Même un peu de "13 Hours". Du très grand Michael Bay, les 2h15 passent à une vitesse folle. J'ai adoré.

@+

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