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Cultivons la curiosité

Pride

Image de www.allocine.fr.

Image de www.allocine.fr.

Dans le cadre du festival de film à voir vite mais que je ne compte pas acheter parce que Inod m'a donné le code Canal + valable 1 mois, j'ai choisi, quasiment au hasard, de voir Pride, un film dont j'ignorais tout, avant de lire un résumé rapide. Bon, je vous confie avoir lancé le film en me disant, « je regarde 30 minutes et si c'est nul j'arrête », le fait que les critiques étaient unanimes voir dithyrambiques envers ce film, autant vous dire que ça sentait le film chiant à plein nez. J'ai choisi ce film car il est de Grande Bretagne, et je l'ai regardé en VOST, donc voyons la bande annonce de ce film, inspiré d'une histoire vraie.

Bande annonce VOST, vidéo de yaggvideo.

En fait, on débute avec Joe Cooper, il vient de fêter ses 20 ans avec ses parents, et tombe, semble-t-il, par hasard sur la gay pride de Londres en 1984. Dès lors il va découvrir ce monde, qu'il va finir par intégrer. Je lis sur wikipédia que Joe est l'un des rares personnage fictif du film. Habile création permettant la plus facile implication du téléspectateur (j'ai vu ce film sur mon PC, donc Pcspectateur ^^), en effet, nous découvrons la création par le charismatique Mark Ashton du LGSM, soit le Lesbians and Gays Support the Miners, mouvement servant à soutenir les mineurs en grèves subissant l'oppression du gouvernement de Tatcher cherchant à casser cette grève, le charbon permettant d'alimenter en partie en électricité la Grande Bretagne. Mark voit dans cette oppression ce que subissent au quotidien les homosexuels encore plus haïs depuis la découverte du SIDA.

Le petit groupe va tout faire pour récolter des fonds pour soutenir la grève, seulement, voulant donner l'argent obtenu, ils contactent les grévistes, qui, d'où qu'ils soient, refusent leur aide humiliante. Finalement, et j'avoue avoir mal compris comment, ils trouveront une petite ville du Pays de Galles qui acceptera leur aide, dès lors une amitié improbable naîtra, et les LGSM auront du mal à briser la glace avec les mineurs du petit village, je vous laisse découvrir la suite par vous même.

Ce film est réalisé par Matthew Warchus, et brillamment réalisé même devrai-je dire. D'une durée de 1h55 environ, il nous entraîne habilement dans le milieu homosexuel des années 80, en Grande Bretagne (surtout Londres et le Pays de Galles en fait), sans jamais juger ni forcer le téléspectateur à s'attacher aux personnages par des artifices merdiques, on sent l'oppression quotidienne, sans pour autant nous offrir des scènes violentes. La quasi absence de scènes violentes est une franche surprise, oui, il en existe, mais même lors du passage à tabac d'un perso, rien n'est montré, ce qui ne force pas la main quoi, on s'attache à ces personnages car ils sont bons, et attachants tout simplement.

Puis cet humour, tellement bien dosé, voir Dai, représentant des mineurs, faisant un speech dans une boîte gay, alors qu'il frôle le lynchage, son humour et son charisme (malgré la tête dans les épaules), lui permettent de se mettre dans la poche, et ainsi d'intensifié la collecte de fond des LGSM. L'inverse sera beaucoup plus délicat. Quand le groupe de soutien aux mineurs se retrouve invité à Onllwyn (Wales), c'est un auditoire en partie froid qui va les accueillir. Malgré la bonne volonté et même la joie d'un petite groupe d'habitant du village. Voir ces dames d'un certains âges enthousiastes et ayant plein de questions à leur poser. C'est d'ailleurs en majorité par elles (oui, ce sont essentiellement des femmes) qu'intervient le côté comique du film. Finalement les LGSM arriveront à se faire intégrer au village, mais certaines personnes restent contre. Et c'est là que le film devient con, enfin, pas longtemps, mais le personnage de la mégère conne qui va faire de la délation et laver le cerveau des ses fils est trop détestables, le réalisateur nous oblige à la détester, et c'est un peu dommage, ceci sera le seul point noir du film (et elle fera un beau coup de pute encore, question d'horaire).

Sinon, il y a aussi pas mal d'émotion, à travers les réactions des personnages, le traitement tout en sobriété du monde lesbien et gay. Mais aussi l'idée même de faire se rencontrer 2 mondes différents, le monde des homosexuels de la capitale, festif, insouciant, face au petit village loin de Londres, dont les familles s'inquiètent de leur avenir. Et pourtant, il existe de nombreux points commun entre eux. Et une fois de plus le téléscopage est brillamment mis en scène par le réalisateur. En parallèle, il sera question de la difficulté du Coming out à travers Joe. Ici aussi la sobriété de la chose rend l'émotion encore plus forte, ce travelling de l'engueulade devrait vous marquer.

Après avoir suivi cette pléthore de personnages aussi attachant les uns que les autres, le final vous tirera quelques larmes d'émotions, obligé, et là intervient la vraie fin, celle qui te dit « hey mon pote, tous ça c'est tiré de fais réels ma couille », ouch, avec le classique « que sont-ils devenus » de film intégrant des persos réels, et là c'est une nouvelle claque, un peu le second effet Kiss Cool quoi, un peu comme dans Pain & Gain et qu'au milieu du film, alors que l'on hallucine devant la stupidité des mecs, bah Michale Bay nous sort un « oui oui, c'est issu d'une histoire vraie », nous mettant une claque quoi, bah là c'est pareil pour moi. Bon l'exemple est mal choisi, mais l'idée est là quoi.

Et encore, je ne vous ai pas tout dit, oh juste une scène qui m'a fait marrer, quand les LGSM arrivent au Pays de Galles, et qu'ils semblent enfin arriver à s'intégrer, les questions posées sont hilarantes, une habitante demandera à un couple gay une question qu'elle se pose depuis longtemps, l'un des 2 hommes pense savoir de quoi elle veut parler, genre « qui fait la femme ? », mais non, elle leurs demande qui fait le ménage, ce qui décontenance un peu les 2 hommes « non, je ne l'ai pas vu venir celle là », ou alors cette dame qui est surprise du fait que les lesbiennes soient végétariennes, ce à quoi elles répondent qu'elles sont végétaliennes, du coup cette mamie fera tout pour apprendre des recettes avec des aliments n'étant pas d'origine animal. Oh, et je ne vous parle pas de la virée de ces femmes de Onllwyn à Londres, hilarant. Bref, plein de grand moment, tantôt hilarant, tantôt émouvant. J'ai aussi noté la présence excellente du très très bon Andrew Scott, qui a joué dans Spectre ou la série Sherlock, seul acteur que je connaissais, il est excellent dans ce film, comme tout le cast d'ailleurs.

Bon, c'est pas tout mais il me faut conclure, sans jamais forcer le téléspectateur à ressentir de l'empathie pour les personnages, le réalisateur réussi un tour de force, en s'aidant d'une histoire vraie absolument invraisemblable, nous faire rire et pleurer sur un fait pas forcément facile à conter, l'alliance improbable des homosexuels avec les mineurs, et le combat quotidien des 2 factions, euh, des 2 groupes pour ne pas mourir et lutter contre la haine environnante. Désolé, je ne trouve pas les mots, mais il vous faut voir ce film, au pire en VOD, ou quand il passera en clair, ce film est une perle, un bijou, pas forcément le film à voir et revoir, mais devant être vu au moins une fois. Je ne l'ai pas vu venir, j'ai adoré et passé un super moment, regardez le.

@+

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