Star Wars Épisode VI : Le Retour du Jedi

"Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine..." et nous voici donc devant le dernier panneau introductif de la saga Star Wars. En attendant un éventuel épisode X. Pour l'instant, nous retournons en 1983 pour voir ce que donne le dernier film de la trilogie originelle. Cette fois George Lucas met quelqu'un de plus malléable à a réalisation, Richard Marquand, et va donc pouvoir "guider" (pour ne pas dire imposer son point de vue) le réalisateur. Le scénario est co-écrit entre Lucas et Lawrence Kasdan et va faire preuve d'un adoucissement niveau violence.

Il faut dire que "Star Wars Épisode V : L'Empire Contre-Attaque" était introduit de façon violente. Et dans l'ensemble il a un ton plus sombre, limite dépressif. Revenons donc au film du jour. Qui marque la dernière chronique de la saga à ce jour, vu que les 3 épisodes de la "post-logie" furent les premiers à être chroniqués sur Ashou. Sachez que le film du jour est le plus long de la première trilogie (en terme de chronologie de sortie au cinéma). 2h14 tout de même. C'est la version restaurée en 1997 par George Lucas, avec ajout d'effets spéciaux, qui passent encore. Le coffret BluRay est très joli et assure une belle image et un son parfait, je vous le conseille d'ailleurs. Mais regardons la bande annonce en version française.

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Vous en avez l'habitude je pense, mais ce film fût vu en version originale sous titrée en anglais, parce que pourquoi pas ? On apprend dans le carton introductif que Luke (Mark Hamill) a bien évolué, et qu'il s'apprête à aller libérer Han Solo (Harisson Ford) du joug de Jaba le Hutt sur Tatooine. Avec un plan qui va mettre 10 plombes à se mettre en place. Entre R2-D2 (Kenny Baker) et C-3PO (Anthony Daniels) qui font office de chevaux de Troie, puis Leia (Carrie Fisher) qui décongèle Han, non sans avoir offert Chewbacca (Peter Mayhew) en se faisant passer pour un chasseur de prime, et Leia donc qui se fait emprisonner. Avant finalement de voir Luke arriver avec son plan bancal.

Certes Han ne voit rien pour l'instant (un des effets de la décongélation, vos aliments font pareils je vous rassure), mais il sent que le plan de Luke n'est pas fifou. Pourtant, il fonctionne, et après une belle bataille, où l'on retrouve Lando Calrissian (Billy Dee Williams) qui prête main forte à notre petite troupe de rebelles. La rébellion enfin au complet (il ne reste pas grand monde, mais on retrouve l'amiral Akbar (Tim Rose)), il faut à tout prix aller détruire la nouvelle arme de destruction massive de l'Empire.

L'Étoile Noire est une Étoile de la Mort puissance mille. Heureusement, elle est encore en construction, donc plus facile à saboter. En même temps Luke va avec R2-D2 revoir Yoda (Frank Oz) afin d'achever sa formation de Jedi. Le maître Jedi a atteint ses 900 ans et s'apprête à reposer en paix. Il confiera à Luke qu'il existe encore quelqu'un de sa famille en vie autre que Dark Vador (James Earl Jones pour la voix, David Prowse pour la carrure). Le spectre de Obi-Wan Kenobi (Alec Guiness) lui donnera le nom de cette personne, et ainsi la boucle est bouclée avec l'épisode III.

Tandis que la rébellion mène un plan foireux, forçant une troupe à se rendre sur Endor, Lune juste à côté de l'Étoile Noire, qui fait office de QG pour la génération du bouclier de celle-ci. Dark Vador et l'Empereur Palpatine (Ian McDiarmid) sentent que Luke est puissant, et il est décidé que l'Empereur le convertira au côté obscur de la Force. D'où le fait que les 2 têtes pensantes de l'Empire laissent un petit peu faire.

La prise du QG s'annonce complexe, surtout qu'à peine le pied posé sur Endor, notre petite troupe doit lutter contre les soldats de l'Empire. Avec des courses en forêt à bord de moto à lévitation particulièrement dangereuses. Les scènes sont spectaculaires, mais arrive ce qui va déplaire fortement aux fans de la saga. Les Ewoks.

Vous savez, depuis sa sortie en 1977, Star Wars a vendu une giga tonne de produits dérivés. Surtout des "jouets" (je m'excuse auprès des fans qui collectionnent ces produits, mais à la base ce sont des jouets). Donc un public plutôt jeune. Du coup, quoi de mieux que de créer des peluches vivantes (jouées par des personnes de petite taille, dont Kenny Baker) pour faire plus d'argent rêver les enfants ? C'est ainsi que le peuple primitif des petites peluches, les Ewoks, résidents de Endor, arrivent dans l'univers Star Wars.

Autant, Jar Jar Binks est énervant à parler tout le temps, à faire d'énormes bêtises. Autant je ne comprends pas la haine que se mange les Ewoks. La première interaction entre Leia et un Ewok et si belle je trouve, on prend le temps de la découverte. De plus, ceci va nous permettre de faire une bataille entre la nature et la technologie. Certes, il est difficile de croire que cette tribu mignonne va vaincre une partie de l'Empire, mais franchement, les scènes fonctionnent très bien, et moi je les aime beaucoup ces Ewoks.

Luke dit la vérité sur leur lien de parenté à sa sœur, et indique qu'il doit quitter le groupe, qu'il met en danger tant Vador sent sa présence. Ce dernier attend pépouze, que Luke vienne à lui. Ce qui va advenir, forcément. Offrant une lutte à trois (et non pas dans l'Aube) pour faire pencher notre héros du côté obscur de la Force. Luke n'aura de cesse de croire que Anakin n'est pas totalement mort, et qu'il existe encore une part de bonté au plus profond de son père.

J'ai oublié de dire une chose concernant le village des Ewoks. J'ai toujours l'impression qu'il va y avoir une lutte masculine à base de "je mets mon bras dans une souche ayant des scorpions mortels comme habitants". Si cette scène ne vous dit rien, c'est normal. Elle est issue de "Flash Gordon", un film de série B, plutôt drôle, qui j'ai découvert à la même époque que ce Retour du Jedi je pense. Résultat je confonds. La faute à l'environnement naturel dans les arbres je pense. Mais revenons au film.

La suite vous la connaissez peut-être ? Luke suit les conseils de Yoda et refuse de céder à la colère, devenant ainsi un Jedi. Là, cette scène prend plus d'ampleur quand on a vu la "prélogie" je trouve. On a vu Anakin, comme Luke, lutter, puis finalement céder. Sur Endor, grâce au courage et sacrifice (peu montré, mais le seul que l'on voit émeut particulièrement) des Ewoks et de la rébellion, c'est la victoire. Lando Norris fonce avec sa McLaren avec Wedge au bord de son X-Wing, et l'Étoile Noire n'est plus qu'un amas de particules qui flottent dans l'espace intersidéral.... attendez, j'ai dit Norris et McLaren ? Pardon, Lando Calrissian à bord du Faucon Millénium évidemment. Malheureusement, la scène a beau être belle, bien mise en images, elle est moins spectaculaire que dans Un Nouvel Espoir je trouve.

Bref, Han apprend que Luke n'est plus un adversaire pour avoir le cœur de Leia (faut voir sa tronche de mec victorieux quand il l'apprend, c'est assez gênant), on voit les Jedi disparus qui comptent pour Luke, à savoir Obi-Wan, Yoda et Anakin, sous son apparence de Hayden Christensen, qui font coucou sous leur forme spectrale. Et tout va bien dans le meilleur des mondes. On fait un bref tous d'horizon de la galaxie, avec des planètes connues, Coruscant et Naboo notamment, et c'est la fête.

Je vais peut être surprendre, mais je trouve que ce film, sur les 6 premiers, est le meilleur. Mon préféré on va dire, sinon je vais me faire insulter (les fans sont très sensibles sur ce sujet). Il est bien dosé entre action, un poil d'aventures, d'émotions (le passage avec Yoda est dingue). Quand on ne connaît pas le scénario, la fin surprend, et on ne nous balance pas certaines réponses au pif. On voit enfin Anakin version Vador sans son casque notamment. Je pense que cet épisode VI est peut-être même devant le huitième (qui était mon préféré jusque là). Heureusement, je compte revoir la postlogie dans la foulée pour me faire une opinion.

En tout cas, les 8 films que j'ai vu jusque là me paraissent cohérents, et surtout très bons. J'aime beaucoup l'aspect imaginatif des équipes qui ont travaillé sur ces films. Seul le premier La Menace Fantôme me paraît moyen. Il est magnifique, mais entre des personnages énervants, Jar Jar et Anakin en tête, les mido, mitho, le truc là condrie, l'aspect biblique du scénario, et le blabla pénible du sénat. Tout ça fait que le film est un poil moins bon, mais pas haïssable comme ce que les fans le disent. Ce Retour du Jedi clôt en beauté une excellente trilogie. Celle-ci s'avérant supérieure aux prélogie et postlogie, ça, je peux le dire sans me tromper.

En attendant, oui, même en 2024, découvrir les 6 premiers films Star Wars reste un bonheur. De plus les effets spéciaux fonctionnent, et les retouches de 1997, bien que présentes, ne sont pas trop dégueulasses. Ce fût un bonheur de tout revoir dans l'ordre chronologique de l'histoire, et je vais continuer avec les films VII, VIII et IX. Sachez que l'on peut tout voir dans l'ordre que l'on souhaite, même si la chronologie que je viens de faire me paraît intéressante, certes elle gâche les révélations de l'Empire Contre-Attaque, mais c'est bien là le seul défaut. Des films à voir si l'on aime le cinéma.

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