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Cultivons la curiosité

Le tour du monde en 80 jours

Le DVD.

Le DVD.

Libre, très libre adaptation même, du livre de Jules Verne, Le tour du monde en 80 jours est un film de 2004 réalisé par Franck Coraci, ultra connu pour, euh, oui, euh, bah non en fait. C'est marrant car j'avais vu ce film à sa sortie DVD, et je n'en avais pas un très bon souvenir, alors que, je dévoile mon avis sur ce film, bah là j'aime bien en fait, bon, est-ce car il y a une grosse différence entre la VF et la VOSTFr (je viens tout juste de voir cette dernière), je ne sais pas, je n'y crois pas en fait, je pense plutôt que j'avais été influencé par l'avis de soit disant critiques plus intelligents et snobinards et cons que moi. Bon en fait je ne sais pas pourquoi je n'avais pas autant kiffé ce film en 2004 que 13 ans plus tard, mais là n'est pas le problème, le problème du jour c'est que je vais essayer de vous expliquer en quoi j'aime bien ce film, après une belle bande annonce.

Vidéo de Alexandre Bouchard.

Nous nous retrouvons à la fin du XIXème siècle, Phileas Fogg est un inventeur moqué par ses pairs, pourtant le mec est doué, il a notamment inventé la carriole qui se déplace sans l'aide de chevaux, il est même capable de faire atteindre 50 miles per hour à un homme, prouvant ainsi que l'humanité peut résister à cette vitesse. Mais bon, en fait il a surtout du mal à se faire respecter, il est un peu loufoque dans ses idées, jugées trop moderne, et ce n'est pas la vieille garde qui s'occupe du ministère des sciences qui l'aidera, au contraire. Pire, dans son entourage il est seul, ses valets (qu'il souhaite exclusivement français) s'en vont les uns après les autres, ne supportant plus ses expériences parfois dangereuses. En parallèle, nous voyons un chinois (il n'a pas de nom au début), qui vient de voler la banque d'Angleterre, le hasard fera se réunir Phileas et le nouveau nommé Passe Partout (pas de Fort Boyard je vous vois venir). Bon, le film prend tout son sens en VO, entendre Jackie Chan baragouiner un français bizarre, c'est drôle quand tu piges le français.

Devant la menace de la police de Londres, Lau Xing (le vrai nom de Passepartout) va tout faire pour accompagner son nouveau maître dans son pari impossible de faire le tour du monde en 80 jours. Donc en fait l'idée de la carte du monde en peinture est très jolie je trouve, oui, ça fait un peu foire bordélique, surtout avec les effets pourris que l'on verra plus tard avec le train, mais ça reste joli. Le premier pays traversé, du moins la première ville dans laquelle nos deux aventuriers se posent est Paris, notre belle capitale, avec la musique cliché à souhait, bordel pourquoi de l'accordéon? Mais c'est là qu'il sera question d'art et que nos héros rencontreront Monique (deux qui la tiennent un qui la pique....), avec un accent sympa de Cécile de France qui semblera bien s'amuser tout le long du film. On oubliera vite fait que Mickael Youn joue dans ce film, pour s'attarder une fois de plus sur les acrobaties de Jackie Chan, et notamment sa bonté d'âme qui le fera lâcher la corde de la montgolfière pour sauver une mère et son enfant d'un futur incendie, le voir reprendre la corde de l'autre côté est impressionnant, même si de comme par hasard celle ci semble plus longue qu'au début. Cette scène intervient juste après un premier combat dynamique et impressionnant avec le jeu des couleurs drôle. En fait ce film on dirait presque un dessin animé, de par ses gags enfantins par moment (je repense à Londres et Passepartout qui vole avant de se manger un lampadaire façon Willy le coyote), mais pourtant (et bizarrement) ça ne gâche pas mon plaisir.

D'autant que nos héros sont poursuivis à la fois par le roux de la police, engagé par Lord Kelvin pour être sûr que Fogg ne gagnera pas son pari. Mais aussi par des chinois pas content, de l'ordre du scorpion noir (comme le parfum que j'aime bien), avec une meuf vénère à la tête de l'organisme. Le passage à Paris quand on voit plein de chinois en boulanger etc... c'est assez drôle il faut reconnaître. Surtout que l'on entendra pas mal parler français là. L'étape suivante est la Turquie avec un Schwarzenegger hilarant, pour le coup vraiment drôle. Même si en fait la scène ne sert à rien sauf à dire que Schwarzy a joué dans le film. Le coup du Rodin (ton pote, Rodin), c'est con mais ça m'a fait rire. Ensuite direction l'Inde, avec le retour du roux, qui n'arrête pas de morfler, lui on dirait Willy le coyote, mais vraiment quoi, le mec prend des coups, tombe d'un train en marche, sert de bélier pour ouvrir une porte, et pourtant il revient tout le temps. L'Inde nous offre une belle chorégraphie de combat, mais ce sera surtout la Chine qui offrira 20 belles minutes, avec une surprise géniale, mais bon, je laisse découvrir ça, un acteur bien connu si vous suivez les films de Jackie Chan intervient ici. En plus on retrouve un peu l'ambiance des premiers films du comédien à qui je consacre ce mois spécial. Bon, il y a forcément le clash entre Fogg et son faux valet, genre bouhouhou, vous vous êtes servi de moi, je me barre seul si c'est ainsi, pour le voir arriver à Los Angeles, et se faire voler. Là ça va un peu vite puisque on voit Fogg se faire voler son argent en douceur, et on le retrouve 3 jours plus tard en clochard. J'avoue que ça fonctionne nettement moins ce passage, je ne le comprends pas bien, pire, ça devient débile quand Monique et Passepartout le retrouve (putain ils ont mis trois jours à se décider ou quoi?), et là bouhouhou copaings toussa, j'aime pas ce passage concon (pas bre ^^) j'avoue.

Après c'est le désert du Nevada, là encore ça va super vite et on rencontre Owen Wilson comme pour mieux faire le rapprochement avec Shangaï Kid? Surtout que l'époque est la même. Cela va vite car on voit des images de Passepartout délirer, en croyant que c'est ce que s'imagine Fogg alors qu'en fait c'est vrai, mais bon, décidément ce passage côte ouest des États-Unis d'Amérique n'est pas super foufou. Heureusement New York viendra ajouter un peu d'action mélangeant de l'humour, avec une statue de la liberté en guest star, et là aussi de belles chorégraphies de combats. Les dernières que nous verrons, vu que le reste du film, la traversée de l'Atlantique puis le vol avant le dénouement, seront plus comédie qu'action. Là aussi on pousse l'humour un peu loin avec le capitaine sans tétons, mais purée ça marche encore. La fin est grandiloquente, et ne vaut que pour Kathy Bates (Misery) en reine d'Angleterre. Surtout que l'histoire du "on a gagné un jour", mmmoui, même si c'est vrai et que jamais nous n'entendons Kelvin dire que c'est trop tard une fois la sonne annonçant midi, l'impression d'être pris pour un jambon se fait ressentir. Bon, la fin est heureuse et point final. Même pas de bêtisier?

Assez long, 1h55, le film passe pourtant bien, bon, il faut aimer la comédie parfois puérile, mais dans le ton, ça passe, Steve Coogan n'est pas excellent par contre, on en viendrait presque à ne pas s'attacher à se personnage qui voit le (télé)spectateur l'apprécier que grâce à Monique et Passepartout, qui eux sont attachants. Niveau gags, on a plus l'impression d'être face à un dessin animé qu'une comédie, et il y en a beaucoup, donc sur le lot certains vous feront rire. Les scènes d'action ne sont pas très présentes, pas rares pour autant, mais ceci permet de mieux les apprécier, la passage en Chine est juste parfait et excellent. Ce qui n'empêche pas Jackie Chan d'assurer le spectacle ailleurs. Ce film est donc un très bon divertissement, sans être excellent, il fait son boulot de nous détendre en nous faisant rire puis en nous impressionnant sur certaines cascades. En plus il n'est pas centré sur un pays, permettant justement d'en voir, du pays. Oui, je vous le conseille, tout en vous avertissant, déjà, à voir en VOSTFr (excellente si on est français), et surtout en débranchant le cerveau, car sinon nous allez en voir des défauts, pas assez forts pour vous faire lever les yeux au ciel pourtant, un bon film que j'ai étonnant aimé.

@+

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