Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Cultivons la curiosité

Ça : Partie 2

Ça : Partie 2

Après une première partie réussie et sortie en 2017, la chose, "Ça" ("It" en version originale) revient. Toujours sous la direction de Andrés Muschietti, Gary Dauberman se retrouve cette fois-ci seul au scénario. Ne le cachons pas, l'équipe reste identique, vu que Benjamin Wallfisch se charge de la musique. Après avoir revu le premier film la semaine précédent la séance du film que nous voyons, je peux dire que ce premier reste d'un très bon niveau. Surtout le combat final qui est d'une esthétique somptueuse.

On le sait, c'est un double pavé signé Stephen King qui sert de base à ce film. C'est aussi le cas du téléfilm qui aura marqué une génération de mômes. Le fameux ""Il" est revenu" de Tomy Lee Wallace. Le roman, scindé en deux parties, date de 1986 mais reste parfaitement d'actualité. Je n'ai pas encore lu les 2 romans, mais avec les adaptations télévisuelle (un téléfilm) et cinématographiques (deux films), ceci donne envie de s'y mettre. Évidemment, et bien que l'on arrive à comprendre les enjeux et le scénario malgré tout, je vous conseille de voir le film de 2017 avant tout. Bande annonce.

Vidéo de FilmsActu

Déjà, plusieurs points hors sujet pour le coup. Passez au paragraphe suivant si du blabla inutile vous ennuie. Déjà donc, je n'avais pas vu la bande annonce, et la scène dévoilée est, je pense, la plus effrayante du film. Ce sens de la mise en scène est juste exceptionnel. Créant un gros malaise, puis ce son lourd des pas... brrr, j'en frissonne encore. Ensuite, aller voir un film d'horreur au cinéma, c'est s'exposer à un public pubère souvent un peu stupide. J'ai beau y être allé 10 jours après sa sortie (qui était le 11 septembre 2019), la salle a beau s'être retrouvée assez vide, genre à peine un quart de sa capacité, et encore, je compte large, malgré tout cela, il m'était impossible d'échapper à ce public. Un public jeune, habitué à réagir et à communiquer au moindre évènement. Du coup, me voilà, pourtant installé loin d'eux, avec une bande d'adolescent incapable de fermer sa bouche. Pire, et ceci est du jamais vu, les sentir se déplacer dans la salle était bizarre. Sans parler de cette jeune fille qui rigola pendant 10 minutes alors que bon, ce qui se passait à l'écran n'avait rien de drôle. Je passe le fait de tomber aussi sur des gens qui toussent tout le temps, car pour une fois, il n'y avait pas trop d'écureuils mangeant du popcorn. Le pire est que malgré ce public dégueulasse, qui ferait mieux de louer des films ou mater Netflix chez l'un d'entre eux qu'autre chose, bah je ne suis pas sorti du tout du film.

Le film s'ouvre sur une fête foraine. Si chère aux yeux de Stephen King (lire "Joyland" par exemple), ceci créé une ambiance joviale et inquiétante. L'horreur intervient pourtant à travers un acte homophobe d'une violence inouïe. Un des hommes se retrouve jeté à l'eau avant d'être sauvé par un clown bien connu. Ça (Bill Skarsgård) n'hésite pas et mange l'homme sous les yeux de son compagnon impuissant. Nous sommes en 2016, et un homme à Derry entend l'appel de la Police concernant un corps démembré. Mike (Isaiah Mustafa en 2016, Chosen Jacobs pour 1989) en est persuadé, le monstre que ses amis et lui pensaient avoir vaincu est de retour. Il lui faut donc avertir ses anciens camarades du club des ratés.

Là, on revient rapidement à la fin du premier film, en 1989, avec le pacte passé par tout le monde, ce qui permet aux personnes ayant omises de voir le film de 2017, de ne pas être larguées. Pour mieux revenir dans le "présent" du film. On voit ainsi que Bill (James McAvoy/Jaeden Lieberher) est devenu un écrivain et scénariste. On lui reproche d'ailleurs ses fins d'histoires trop pessimistes. Un peu ce que l'on disait de Stephen King à ses débuts. Comment ne pas se souvenir des fins de "Cujo" et "Simetierre" ? Mais passons. Richie (Bill Hader/Finn Wolfhard) est un comique que la nouvelle du retour de "Ça" va bouleverser. Ben (Jay Ryan/Jeremy Ray Taylor) possède un cabinet d'architecte à son nom, Eddie (James Ransone/Jack Dylan Grazer) se charge de jauger les risques pour une compagnie d'assurances, tandis que Stan (Andy Bean/Wyatt Oleff) prépare un voyage avec sa femme. Reste Beverly (Jessica Chastain/Sophia Lillis), qui est mariée à un riche homme et qui créée avec lui des vêtements il me semble.

Suite à l'appel de Mike, on se rend compte que le club des ratés s'est éparpillé à travers les États-Unis d'Amérique, mais surtout ne possède aucun souvenir des évènements de 1989. Donc encore moins du pacte passé le jour où ils ont repoussé Grippe-Sou (Pennywise, Ça quoi) dans son trou. L'éloignement est à l'origine de cette amnésie. Pourtant, quelque chose au fond d'eux leur dit d'avoir peur. Une peur viscérale.

La première étape est accomplie, réunir le club des ratés à Derry. Mike explique qu'il faut désormais trouver un artefact à sacrifier pour définitivement anéantir Pennywise. Le film se compose de 3 actes, situés entre l'introduction et l'épilogue. D'où sa durée de 2h50 assez effrayante mais qu'on ne voit pas passer. On se retrouve sur une structure vidéoludique. Réunir les personnages, comme dans un RPG (Role Playing Game) classique où l'on forme une équipe. Ensuite, passage des épreuves afin d'obtenir un objet pour finalement vaincre le bosse final. C'est impressionnant comment cette structure saute aux yeux. Du coup, après une introduction violente, avec aussi un personnage que l'on croyait disparu qui revient, le film est plus classique dans sa réunion d'anciens amis.

On a encore des scènes effrayantes, mais ce n'est rien à comparer de ce qui arrive. La recherche des artefacts est malheureusement trop prévisible. Pire, les personnages subissent une sorte d'épreuve qui semble être un copié/collé pour chacun d'entre eux. Avec ce principe du jump scare, où l'on vous effraie d'un coup en vous faisant sursauter. Mais à contretemps. On se dit que l'horreur arrive à un moment x, or il arrive au moment x+1. Le problème ici étant que l'on se fait avoir une fois, mais pas deux. Et comme le réalisateur ne permute pas ces moments, l'effet de surprise disparaît complétement. Pourtant, le passage de Beverly est marquant. Avec une inspiration à la "Silent Hill", et ces plans qui mettent très mal à l'aise, c'est ça que l'on veut voir, de la vraie peur qui file une chair de poule. Puis ce son. Revoyez la vidéo en début de chronique et dites moi que les bruits de pas lourd de cette "chose" qui court vers Beverly ne vous effraie pas. Je l'ai dit plus haut, mais c'est le passage le plus réussi du film.

On y verra une personne bien connue faire un caméo que nous n'avions pas eu dans le premier film. Sympa, mais pas fou non plus. Enfin bon, après déjà 2 heures de film, le combat final débute. Il est excellent. Même si je regrette le fait que la beauté graphique du premier film n'intervienne que sur la fin. Le sang qui s'élève par exemple. Le combat fait un peu vide, mais est donc très efficace. Haletant, offrant là aussi des passages marquants, ce sont 30 à 40 minutes asphyxiantes qui vous attendent. Avec des petits clin d'œil, à "Shinning" notamment. Un grand moment. Puis vient l'épilogue, qui ne me plait pas trop, car ayant un ton à l'opposé de ce que nous avons pu voir le long du film. Ce n'est pas une mauvaise fin, mais j'ai trop l'habitude de voir des fins différentes, auxquelles on ne s'attend pas, que là je reste un tout petit peu sur ma fin.

Ce n'est pas le meilleur film d'horreur de tout les temps. Pourtant la réalisation est d'une grande efficacité. Nous ne sommes pas face au gore des suites de "Saw", ni face à la suggestion d'un "Projet Blair Witch". L'horreur est présentée de front, les effets sont juste exceptionnels, et Bill Skarsgård est époustouflant. Le cast est efficace. Que dire aussi de la musique, qui m'a fait rappelé les meilleures compositions des Jeux Vidéo, notamment pendant l'affrontement final. Avec juste ce qu'il faut de sang, d'horreur, des personnages attachants, et une histoire pas trop mal ficelée, "Ça : Partie 2", et même le diptyque complet, est excellent. À voir si l'on aime un minimum l'horreur. J'ai adoré. Par contre, le principe d'un nouveau film centré sur Pennywise ou Ça, est une mauvaise idée je pense. Ce film révélant assez de chose sur les origines du clown, mais aussi du monstre qui en prend l'apparence. Purée, j'ai oublié de parler de la scène du match de base ball et le côté vicieux de Pennywise... enfin bon, allez en salle pour voir tout ça, n'ayez crainte des 2h50, elles passent rapidement. En vous souhaitant avoir un meilleur public que des pubères stupides et irrespectueux.

@+

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article