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Cultivons la curiosité

Shining

Shining de Stephen King.

Shining de Stephen King.

Bonjour, tiens, c'est vrai, je ne dis jamais bonjour, bwarf, on s'en moque, car aujourd'hui, vous allez chier dans vos sous vêtements, si vous en portez, sinon, bah ça va être la merde quoi, dans tous les cas ce sera la merde, car voilà un nouveau Stephen King, connu pour être le maître de l'horreur, et là, c'est même dans la folie qu'il va nous embarquer. Les plus érudits d'entre vous ne cesseront de causer du masterpiece de Stanley Kubrick, le film adaptant ce roman de près de 600 pages, bon, la version ciné doit énormément au charisme de Jack Nicholson, qu'au script étant à la fois proche et loin du livre. Il est à noter, qu'un jour j'ai lu je ne sais plus où (mon côté journaliste) que l'auteur avait renié le film à sa sortie. Aujourd'hui, lu toujours je ne sais plus où (donc si ça se trouve grosse connerie), Stephen King a mis de l'eau dans son vin (expression de merde, surtout pour nous français, gâché du vin, purée mais flûte quoi, oh, je divague), et ne renie plus ce film.

Mais nous on s'en moque, nous allons causer du livre et peut être un petit peu du film qui arrivera dans une future chronique. Mon édition et la version France Loisirs, qui a lancé une collection dont je ne me souviens plus le nom (et j'ai pas envie de chercher sur le net), de livres majeurs d'auteurs célèbres, le tout pour pas cher, moins de 10€, j'ai loupé Orange Mécanique (aussi adapté par Kubrick, c'est pour ça que le livre m'intéressait), mais Shining, je ne l'ai pas loupé. En pleine période où Docteur Sleep sortait en France. Pourquoi je vous cause de ce livre? Tout simplement car c'est la première fois que King reprenait un de ces personnages, et écrivait une sorte de suite, mais nous verrons Docteur Sleep dans une autre chronique. D'ailleurs, j'ai déjà du vous emmerder avec ça, mais Stephen King est, avec Agatha Christie, un auteur m'ayant fait lire dans mon adolescence, maintenant je lis nettement plus, mais ce n'est pas pour cela que je suis moins con, c'est juste que pourquoi le livre? Déjà, même si vous êtes rapide, un livre c'est environ 4 à 10 heures de lecture, pour le prix d'un DVD plus ou moins récent (entre 10 et 20€), soit l'équivalent d'une petite série. Et surtout, le livre, bien écrit, fait bouger vos neurones, on s'imagine la scène, et ceci peut provoquer une flippe énorme. Mais passons.

La famille Torrance est dans une impasse, Jack lutte contre son alcoolisme, et malgré sont intelligence, il a des relents de violence en lui, dû a une enfance avec un père alcoolique et violent. Seulement sa femme, Wendy est faible et compréhensive, même si un événement dramatique a failli casser ce couple. Lorsqu'il s'agit de Danny, leurs fils unique, Wendy sort de sa.... j'ai pas le mot, je voudrai dire torpeur, mais c'est pas ça. Parlons en de Danny, car, contrairement au film, qui, si mes souvenirs sont exact, est bouffé par l'interprétation de Jack Nicholson, on ne voit que lui, du moins, on ne se souvient que de lui, le livre est centré sur Danny et l'Overlook, l'hôtel maléfique. Donc, suite à ses déboires (ancien alcoolique, déboire, oui, c'est nul j'avoue), Jack et viré du lycée où il enseignait, et doit retrouver un job, pour se faire, un des ses anciens amis de beuverie lui trouve un poste de gardien d'hôtel pour l'hiver. Le chapitre introductif du livre nous montre Jack passant l'entretien d'embauche. Seulement, il s'avérera que l'Overlook possède des secrets, et notamment la présence de fantômes du passé, et même d'une entité effrayante. Donc les Torrance, au bord de la rupture, vont se retrouver enfermé pendant l'hiver, seuls, dans un hôtel paumé dans les montagnes du Colorado. Seulement Danny possède un don, sorte de voyant extra sensoriel, il arrive à lire les pensées, et parfois à voir l'avenir, et là, il le sent pas. Mince, en fait j'ai pas mal de chose à dire sur ce livre, mais ça vous révélerai pas mal de truc sympa. On va juste assister à la descente aux enfer de Jack, brisant le cocon familial, et là est la force du livre, en effet, on lit les pensées des personnages, nous arrivons plus facilement à comprendre et surtout s'attacher aux personnages. Pire, lors des grosses scènes de flippe, on méga flippe, et que dire de la fin où la souffrance est telle que l'on en vient à reprendre son souffle, la force du livre est de mieux nous faire comprendre les réactions des personnages. Si le début du livre est plutôt calme, voir normal, on y découvre les personnages, tantôt à travers des flashback, ou à travers leur actualité.... c'est con ce que je dis, mais c'est très bien écrit, et si l'horreur ou le surnaturel ne sont pas encore très présent, ça change lorsque les Torrance sont seuls à l'hôtel.

Le découpage de l'histoire permet de ne jamais s'ennuyer, on découvre d'abord la normalité et les problèmes de cette famille qui pourrait paraître ordinaire, on découvre aussi assez vite le don de Danny, mais rien d'inquiétant. Ce sont surtout les conseils de Halorann envers Danny qui commencent à rendre la situation inquiétante (ne pas aller vers les buis, ne pas aller dans la chambre 217), Danny sera d'ailleurs le premier à se rendre compte que l'hôtel est hanté. Seulement son père semble recouvrer goût à la vie, et peut être que la famille Torrance s'en sortira renforcée, du coup il n'ose pas alerter ces parents. En grand conteur, Stephen King rend l'hôtel inquiétant, doucement au début, avec l'ascenseur, la lance à incendie, les guêpes, puis plonge dans l'horreur, le frisson, l'horloge, ôtez les masques, la dame de la chambre 217, les buis, pfiou et j'en passe. Argh, je vais être obligé de m'arrêter, sinon je vais trop vous en dire et ceci va vous gâcher le plaisir. La souffrance des personnages vous coupera le souffle, et les pages s'enchaîneront à une vitesse folle, l'écriture brillante, haletante, y est pour beaucoup, surtout que nous nous sommes attaché aux personnages, et même ceux paraissant méchants, ne le sont pas franchement, mais vous comprendrez mieux en lisant ce livre. Ici point question de manichéisme, on voit la lutte pour ne pas sombrer des personnages, et la description des blessures aussi bien morales que physiques vous élancera dans tout votre petit corps. Le final se veut impressionnant, et on se demande si les personnages s'en sortiront, et si oui dans quel état.

Je conclue, parce que sinon je vous raconterai le livre, sorti en 1977, il reste parfaitement lisible aujourd'hui, on plonge dans cette histoire familiale dramatique, avec cet hôtel à la fois fascinant et effrayant, sachez que les scènes spectaculaires du film (la rivière de sang de l'ascenseur, les sœurs) ne sont pas présentes dans le livre, mais celui ci ajoute énormément de chose, le parallèle avec les guêpes, les buis, le marteau, et j'en passe. Il me semble que dans le film on ressent moins la présence de l'hôtel. C'est surtout le trop grand charisme de Jack Nicholson qui marque dans le film, nous faisant presque oublier le reste, alors, de mémoire, je préfère le livre, sans hésité, et pourtant j'ai vu le film plusieurs fois avant de lire enfin le 3ème roman de Stephen King, donc ma lecture aurait pu être polluée par les images du film, mais il n'en fut rien. Le livre débute doucement, nous permettant de nous attacher aux personnages sans nous ennuyer, le découpage et le saut de scène entre les différents personnages assurant un dynamisme sympathique, pour mieux plonger dans l'horreur pure, sans avoir du gros gore, mais si par moment ça l'est un petit peu gore, c'est plus basé sur la souffrance des personnages, la peur viscérale de ressentir une présence que l'on ne voit pas, ou si peu, et cette impression de perdre un être qui nous est cher. Vous l'aurez compris, c'est un livre à lire et à avoir dans sa bibliothèque, excellente lecture.

@+

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M
Entre nous, le livre n’a vraiment rien à avoir avec le film, il est beaucoup mieux. Et pour cause, les personnages du roman sont plus attachants et l’ambiance est bien flippante.
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