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Cultivons la curiosité

Gamera vs Gyaos

Le DVD.

Le DVD.

Fraîchement créée, la saga Gamera se transforme à peine 2 ans après sa création en trilogie (et plus par la suite), c'est donc en 1967 que sort ce Gamera vs Gyaos, bataille dans les cieux ou les airs, je sais pas, grosso modo notre petite Tortue géante adorée va devoir se bastonner contre un connard d'oiseau géant lui aussi, la bataille fera rage comme nous le verrons, et ce film introduit définitivement Gamera comme amie des petits enfants en détresse, ainsi que les dernières minutes dont je vous causerai à la fin de cette chronique si j'y pense. Disponible uniquement en VOST, nous voilà donc au ¼ de cette quinzaine spéciale Gamera, le kaiju eiga qui veut faire comme Godzilla en plus gentil. Petite vidéo, petit pipi, et je reviens très vite.

Trailer VO, vidéo de Dom699.

Bon en fait je n'ai pas fait pipi, je me suis fait un thé, donc le pipi arrivera plus tard. Mais quid de cette nouvelle grosse bagarre ? Une éruption volcanique réveille des entrailles de la Terre un oiseau préhistorique ressemblant aux Ptérodactyles, mais en plus gros. Il est vénère, le gars il pionçait pépère et un volcan en éruption ça fait du bruit pensez vous. En plus, nous aurons l'immense horreur (nope pas d'erreur, j'écris bien horreur et pas honneur), de suivre un mioche particulièrement énervant et casses oreilles. J'ai plus son nom hein, mais sachez que c'est lui le héros du film, c'est LE personnage, je vous expliquerai un peu plus tard, vous pigerez. Mais que je suis con Albert, c'est écrit derrière le dos de la boîte, Eiichi est son nom, ou prénom. La première partie du film s'attarde sur la lutte des habitants contre les méchants pas gentils humains qui veulent construire une autoroute. Pour ne rien faciliter à la lutte (pas finale), les troupeaux disparaissent depuis que le volcan s'est réveillé, d'ailleurs comme un con, j'ai découvert que le mont Fuji était un volcan, pfff, je suis pitoyable parfois, et ça se dit s'y connaître un peu niveau Japon, bravo le veau, mais passons.

Comme tout en chacun le sait, Gamera elle kiffe la chaleur, alors pensez vous, de la lave en fusion, ça attire la bête. Une équipe est envoyée sur place pour faire des recherches. Au passage Tsutsumi le chef de chantier de l'autoroute se fait enguirlander par son boss « que le mont Fuji explose ou que Gamera soit là n'est pas une excuse pour stopper les travaux », mmmh, très con le chef mais bon. L'équipe de recherche se fait abattre par un rayon bizarre (en fait c'est Gyaos je vous le dit), leur hélicoptère ne supportant pas de se faire couper en 2 par un rayon dont l'effet spécial vous laissera pantois.

Bon, comme je l'ai dit, on assiste en parallèle à la lutte des villageois contre le chantier d'autoroute. Truc assez choquant, la sœur de Eiichi semble être la seule femme du village..... Très vite on constate que Gyaos kiffe le sang, et alors que la première baston se profile, Eiichi se retrouve au milieu de ça, ah, je me suis trompé, en fait le jeune femme n'est pas la seule présence féminine du village, veuillez m'en excuser....donc la première bataille s'engage, pour sauver Eiichi, Gamera n'hésite pas à.... le prendre sur son dos....euh.... ok, ouais, ouais d'accord, pas de problème, voir le gosse tout content de chevaucher la tortue géante, oui, non mais, euh, oki c'est à chier j'avoue. Par contre le premier combat est sympa, voir ces comédiens déguisés se mouvoir lentement dans un décor miniature, certes de campagne, bah ça reste très sympa à voir je trouve, c'est ce qui fait le charme des kaiju eiga d'ailleurs.

Voir Eiichi renseigner les experts sur Gyaos (parce qu'il fait tout le temps Gya) n'est que le début prouvant que le petit garçon est le héros. Les experts tentent tout, et à chaque fois c'est le morveux qui leur donne des infos précieuses, genre il n'apparaît qu'après le goûter, donc il est noctambule (me demandez pas pourquoi au Japon le goûter n'est pas à 16h00 mais à 18-19h, merci), ensuite Eiichi, encore lui, permettra l'élaboration d'un plan pour faire entrer en éruption le volcan, « y'a qu'à tout cramer comme ça Gamera arrivera et lui pétera sa gueule » « oui mais il va tout éteindre avec sa fumée jaune ? » « y'a qu'à tout cramer autour! », un futur génie du crime ce Eiichi. Le voir à chaque fois être le cerveau élaborant les plans alors que les experts sont là « quelle merveilleuse idée ! » rend Eiichi encore plus énervant, surtout quand il appelle Gamera « guérie vite ! », enfin bon.

Nous aurons droit à une destruction urbaine, mais avant ça il y a l'armée qui tente de buter Gyaos, en échouant lamentablement. Enfin l'armée, les forces de défense du Japon hein. Voir les miniatures se faire souffler, ben moi ça me fait encore retomber en enfance, je trouve ça divertissant, surtout si on voit les ficelles quoi. Après cette tentative infructueuse, Gyaos va casser une ville, je sais plus laquelle, mais c'est l'occasion de voir un temple se faire détruire, un train devenir décapotable, des immeubles abattus, les incrustations des plans géant/humains sont très efficace (le film à 49 ans je vous rappelle), et même si il n'y a pas de grande peur (les ficelles sont trop facilement visibles), la musique, les bruitages et la panique générale rende la scène tendue, ah, c'était Tokyo d'attaquée. La scène de la voiture coupée en 2 nous offre un petite instant comique un peu comme la 2CV des sœurs dans Les gendarmes, ça reste un divertissement familial, et l'arrivée de Gamera nous offre un nouveau combat urbain épique. Au milieu d'une zone industrielle de la capitale donc, les explosions sont pour le coup ultra spectaculaire (car réelles), et on apprécie le boulot monstrueux des cascadeurs pour le coup.

Le combat aérien est un peu ridicule par contre, mais une fois de plus le score créé une tension que les images ne reflètent pas parfaitement. Le combat dans l'eau par contre est impressionnant, quoique court. Là on commence à découvrir un point faible de Gyaos, le soleil. Il va se mutiler pour ne pas périr à cause de l'astre brûlant. Un brin de poésie à la con ne fait jamais de mal. Mais le mec, euh, le monstre, il aime le sang, hait le soleil, vole telle une chauve souris ? C'est un putain de vampire géant en fait.

Un nouveau plan débile euh machiavélique pardon est mis en place par les japonais contre Gyaos. Créer du sang artificiel, le donner à Gyaos et lui offrir un tour de manège jusqu'au lever du soleil. Je vous jure que c'est comme ça que se présente le plan, dont la colonne vertébrale fut donnée par ce conn... euh, par Eiichi. Nom de l'opé, opération toupie. Putain mais faites des efforts sur les noms des opé quoi !

Donc nous voilà dans la dernière demie heure du film (qui dure 1h27), et cette opé va nous emmener tranquillement à le mort de Gyas, non pas grâce aux humains, dont le plan échouera lamentablement (réfléchissez avant d'appliquer des plans de gamin de chais pas combien d'année il peut avoir), mais c'est Gamera (attirée par le feu, sur une idée de.... Eiichi) qui mettra fin à l'horreur, exterminant Gyaos pour de bon. Ouf, le monde est sauvé, enfin, le Japon est sauvé, et c'est le moment de sortir une petite chanson pour Gamera. Chantée par des enfants, on y voit les premières aventures de la tortue géante. Le tout dernier combat est un peu court lui aussi, mais voir Gyaos embarquer Gamera dans les cieux pour mieux la larguer telle une bombe, c'est tout de même spectaculaire je reconnais. Le coup de la pierre dans la gueule par contre, on croirait que c'est Eiichi qui a écrit cette partie du scénario.... Mais c'est vrai qu'entendre cette chanson alors que l'on croit le film fini, c'est à la fois surprenant et hilarant. Car si les combats sont violents, Gyaos saigne (violet mais saigne), s'automutile, Gamera aussi. Si des humains meurent, bah ça reste un divertissement familial, pas encore de la comédie, mais on s'en rapproche un peu. Ce qui fait de ce film un truc bizarre en fait, propre aux Kaiju eiga des années 60-70, Godzilla voit la même année sortir sont aventure avec son fils, ajoutant donc de la comédie à un genre cinématographique qui se voulait violent et dénonciateur de chose grave, telle le nucléaire par exemple ou l'emploi d'armes puissantes sans réellement connaître leurs conséquences. Mais concluons.

Si j'ose dire, c'est le début de la fin pour la Gamera des années 60-70, il faudra attendre l'ère millénium avant de voir un film de qualité vu que, sans être pitoyable pour autant, la qualité commence à partir, le premier était excellent, le deuxième encore meilleur je trouve, et là, l'introduction de la chanson, du fait que Gamera est l'amie des enfants, bah nous changeons de cible, un public plus familial, offrant de grandes batailles épiques, mais mettant au centre de l'attention un enfant qui a réponse à tout et qui casse les noix j'avoue. Gamera vs Gyaos reste un très bon divertissement, mais on sent que la franchise décline légèrement, les fans de films de monstres aimeront, j'ai aimé, sans pour autant le trouver immense. Malheureusement ce n'est que le début d'un déclin dont on verra l'horreur pour le film 4 ou 5, donc demain ou après demain, je sais plus. À voir tout de même.

@+

Le coffret.

Le coffret.

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