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Cultivons la curiosité

Contre Attaque - Police Story 4

Le DVD.

Le DVD.

Quand je disais que la saga Police Story avait moult suite, et bien nous allons voir ce Contre Attaque de 1996 réalisé par Stanley Tong, qui avait pris le relai de Jackie Chan derrière la caméra à partir de Police Story 3, difficilement trouvable en vidéo correcte, d'où son absence de ce mois spécial Jackie Chan, et j'en suis désolé, car dans mes souvenirs, il était très très drôle, mais donc nous allons encore changer de style, avec un côté plus rigolo et surtout, une forte mais genre giga forte, inspiration de Goldeneye qui avait relancé la saga James Bond l'année précédente. Sauf que là c'est sur un fond presque parodique, sans atteindre la débilité (pourtant exquise) d'un Austin Powers. Alors j'avoue avoir dit que le premier gros film hollywoodien de Jackie Chan était Rush Hour, et ça reste vrai j'estime, mais il faut savoir que notre acteur favori (du moins le mien), a essayé de percer aux States, et même en occident en général, avec des films comme notamment Jackie Chan dans le Bronx, mettant l'action dans un lieu que les ricains connaissent pour mieux les caresser dans le sens du poil, même si en fait c'est une production Hong-Kongo-Canadienne (vive les mots nouveaux que j'invente, mais vous voyez de quoi je cause hein?), déjà réalisé par Stanley Tong, ce film montre une volonté de conquérir le monde et surtout les USA. Bon, je l'annonce d'entrée, tout comme Police Story 3, Jackie Chan dans le Bronx ne sera pas chroniqué dans ce mois, peut-être plus tard. Par contre Mister Cool, avec les américains, australiens et hong-kongais à la production, lui le sera de chroniqué. Mais bon, ce n'est pas le film du jour, le film du jour voit un classique de Hong Kong, Police Story, obtenir des sous d'un peu tous les pays, USA, Australie, Russie et Hong Kong (pas encore chinoise), avec cette fois ci une idée plus occidentale, et une volonté de surfer sur le succès de Goldeneye. Petite vidéo car en vérité, je tourne en rond là.

Vidéo de Warner Bros. Fandom.

Alors ce film est le plus court que nous verrons, 1h20, bonjour monsieur, merci madame, emballé c'est plié. Mais d'un côté il possède une forte intensité, enchaînant les moments de bravoures et les scènes d'actions impressionnantes. Mais voyons voir, je me rappelle plus trop du début, à Hong Kong il me semble, on retrouve Ka Kui (traduit par Jackie dans les sous titres car prenant la VF comme exemple :-/), et oncle Bill, ce qui nous fait dire que nous sommes bien dans un Police Story malgré le titre qui s'affiche de Jackie Chan's First strike, mais là n'est pas le débat du jour, donc Ka Kui interpelle ou suit, merde, je sais vraiment plus le début à HK c'est grave, je me rappelle juste de la scène du taxi où oncle Bill lui dit que la mission sera hyper facile et qu'il n'a qu'à en profiter pour prendre des vacances en Ukraine et ne pas oublier de lui ramener du caviar. Donc notre héros va escorter une femme, ou suivre, pour le compte de la CIA. D'ailleurs le film est en anglais si on l'écoute en VOSTFr, et c'est bizarre, on dirait qu'il a été redoublé, je sais pas, ça sonne presque faux, ou ce sont les accents qui sont bizarres, mais bon, au bout d'un moment on s'y fait. Donc après un passage dans la ville de Hong Kong, nous voilà dans le froid de l'Ukraine, avec donc Ka Kui qui accompli sa mission, mais forcément il va constater que la CIA n'est pas aussi sérieuse que ça, vu qu'ils perdent la femme qui devait les emmener à un trafiquant d'arme ou d'ogive nucléaire, bref le mec pas cool. Et là Ka Kui va constater l'incompétence de l'organisme américain, et va lui même suivre la jeune femme, non pas pour la stalker comme un pervers qui veut ken son idol préférée, mais bien pour démasquer le terroriste.

Le mec débarque de Hong Kong mais n'a pas les habits qu'il faut, et en se cachant dans une fourgonnette, il va se retrouver avec le terroriste, qui fomente un mauvais coup, avec une histoire de virement qui va mettre 3 jours ou un truc du genre. Et forcément en Ukraine, ça caille, surtout si tu vas dans une station de ski, ce qui sera la prochaine étape, et après une filature (et surtout en s'équipant d'un bonnet Bibifoc hilarant), notre héros va alerter la CIA, sauf que bon, il se pèle les nouilles quand même, et là scène culte et hilarante, depuis le début de ce mois spécial, j'ai vu des scènes drôles, parfois hilarantes, mais je n'avais jamais explosé de rire, on rigole, on sourit, mais rarement un éclat de rire, et bien là, le coup du bonnet phoque qui regarde à droite puis à gauche, le tout filmé sous le bon angle nous faisant croire que le bonnet est vivant, putain, j'ai explosé de rire. Cette scène ne vous laissera pas indifférent, croyez moi.

Après intervient l'action, avec mitraillettes, course poursuite dans la neige, le spectacle est là, méchamment là, en plus l'action possède une certaine logique, comme quand Ka Kui lâche la mallette et que l'on voit un ralenti d'un bon d'un skieur méchant, et qu'au loin on le voit récupérer la mallette, c'est tout con, mais c'est un détail ultra pointu je trouve. Si on se retrouve aussi frigorifié que Ka Kui, c'est parce que ce n'est pas feint, on le verra dans le classique bêtisier final, ça caille vraiment et Jackie Chan n'est pas équipé contre le froid. Il y a des explosion au fait, comme ces hélicoptères, je pense aussi à celui au dessus du lac gelé, dans lequel Ka Kui tombe pour éviter l'explosion de l'hélicoptère, on se dit "bah et les débris?" juste avant de les voir retomber, des détails je vous dit, mais rendant le film cohérent.

Après un passage par l'hôpital, il va se retrouver à partir à Moscou, engagé par le, j'ai paumé le nom, le truc meilleur que le KGB comme le chef le présente, et direction l'Australie, pour une entrée clandestine sur le territoire des kangourous et des koalas, avec l'aide d'un sous marin russe. Tout le matériel du film de 007 est là, bon, pas de gadget, mais on voit les russes, des sous marins, on parcourt le monde, l'action s'achevant en Australie. C'est dans ce pays que Ka Kui va aider les russes à faire tomber le terroriste, bon, il y aura un rebondissement un peu dingue qui verra notre hong-kongais accusé à tort d'un meurtre, mais passons. Passons aussi l'humour un peu lourd de la recherche du micro, où l'on constate (là par contre c'est drôle) que Ka Kui a flashé sur le slip (pas kangourou) koala... sans commentaire, mais je vous assure que ça fait sourire.

Ka Kui devient l'ennemi public numéro un, et après nous avoir offert une scène flippante, entre l'affrontement avec les colosses venu de Russie, et surtout cet aspect funambule, pour moi qui ai un peu le vertige, ouch. Mais ça c'est juste avant la grosse tatane, Ka Kui va voir la famille de la personne qu'il aurait soit disant assassinée, liée avec le terroriste qui est en fait un agent double ou triple loop, bref, je vous spoil un peu, mais nous verrons là aussi une scène de combat dantesque, où notre héros va virevolter avec un... escabeau. Si l'objet fait rire, la scène n'en demeure pas moins ultra spectaculaire par le dynamisme et les idées dingues qu'un telle "arme" offre, passage entre les barreaux, ouverture, fermeture de l'escabeau (avec au passage une grimace montrant qu'il s'est coincé les doigts), en plus la scène est longue, impressionnante et haletante, du grand art.

Euh, donc je passe un peu le scénario, qui sans être complexe, possède des moments intéressants, et des twists sympas sans pour autant être foufou. Et là on arrive à la scène géniale du combat sous marin. Déjà nous avions un petit peu vu l'hommage à Les dents de la mer, reprenant presque le thème (modifié ce qu'il faut pour ne pas se prendre un procès), quand le requin chasse notre héros. Puis l'humour reviendra quand il se fera à nouveau chasser par ce qu'il croit être un grand blanc, mais qui s'avère être une otarie, hilarante aussi. Le combat sous marin est donc d'une ingéniosité folle, avec le requin, les sauts qui sont ralentis, les gestes improbables dignes de Matrix (3 ans avant), les postures employées, l'idée de l'oxygène aussi dont notre héros est dépourvu du coup il se sert avec son allié ou chez ses ennemis. Et puis l'idée du sang, forçant les personnages à mettre leur pouce dans la bouche, rendant le combat drôle. Pfiou, exceptionnel quoi. Cette séquence est inventive, incroyable et tout simplement divertissante. On finira le film avec une cascade à voiture, Mitsubishi étant le sponsor officiel des films avec Jackie Chan (c'est la première fois que j'en parle, mais on voit bien le placement de produit dans les films du chinois virevoltant). Et voilà, tout va pour le mieux, et nous avons déjà fini le film.

Car oui avec 1h20 c'est sûr que le (télé)spectateur n'a pas le temps de s'ennuyer, mais là ça offre un rythme dingue, enchaînant les cascades, les scènes marquantes, même parmi les plus marquantes de Jackie Chan je trouve, la course poursuite en Ski/Snowboard, l'escabeau, la bataille sous marine, tout en n'oubliant pas l'humour (impossible de se remettre du bonnet phoque ou du slip koala), Jackie Chan surjoue moins je trouve, tout en gardant ses grimaces qui rendent ses personnages humains et attachants. Ici cette fausse parodie de James Bond fonctionne, mêlant à la perfection scènes cultes d'action et d'humour, avec un scénario un peu con, mais qui tiendra son auditoire en haleine, j'adore ce film, et vous devez le voir, au même titre que Rush Hour, Le Smoking ou Police Story (merde j'oublie Le marin des mers de Chine), bon, ce n'est pas encore le bilan (il nous reste pas mal de film à voir), mais je peux vous assurer que Contre Attaque est un des Jackie Chan les plus divertissants de sa filmographie, à voir donc.

@+

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