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Cultivons la curiosité

Le Fondateur

Image de www.allocine.fr.

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Oh,un biopic sur l'empire de la malbouffe, pardon, de la gastronomie rapide, ah, je ne sais plus comment on dit en fait, bref, un biopic sur les gens ayant fait de McDonald's une firme reconnue à travers la planète, tout comme Coca Cola quoi. Donc ici, dans ce film de 2016 réalisé par John Lee Hancock, nous suivrons essentiellement Ray Kroc, un vendeur ambulant, ou en porte à porte, qui touche un peu à tout, cherchant la fortune mais essuyant pas mal de refus. En ce moment Ray cherche à vendre des multimixer bidule truc, mais le truc révolutionnaire, seulement son truc prépare 5 Milk Shake à la fois, révolutionnaire le truc, seulement la restauration semble être ancrée dans un quotidien lent et blindé d'erreur pour s'intéresser à cet outil. Quand un jour sa secrétaire lui annonce avoir pris une commande de 6 machins, Ray n'y croit pas, un certain MacDonald en veut un lot, n'y croyant pas le commercial appelle les frères MacDonald pour confirmer, il s'apercevra même que finalement la commande sera de 8 mixers machins trucs. Il lui faut donc aller voir ces gens qui veulent préparer 40 milk shake rapidement, Ray va découvrir un truc encore plus dingue que ce qu'il vend, il va découvrir la restauration rapide ré-inventée par les frères MacDonald. Regardons la bande annonce en VOSTFr, sachant que j'ai vu ce film sur la plateforme Wuaki, ayant un code pour le voir en SD à 1 centime, j'ai été assez intrigué par la bande annonce pour le préférer au film Assassin's Creed. Fait étonnant, prouvant que la plateforme VOD comment à prendre une petite ampleur, la VOSTFr était présente, du coup j'ai vu ce film ainsi.

Vidéo de EUROPACORP.

Et là l'histoire du restaurant va nous être contée, avec les frères Dick et Mac MacDonald (d'où le MacDonald's), créateurs du concept de rapidité, avec donc le passé, comme quoi ils s'engagèrent d'abord dans le cinéma, les salles de ciné plutôt, avant de lancer un petit restaurant, et de chercher à l'améliorer sans cesse. Là où ils sont forts, c'est qu'ils ont compris le soucis de l'époque, à savoir la lenteur du service, mais aussi le côté "les serveuses n'arrêtent pas d'éviter de se faire toucher les fesses, résultat les commandes réceptionnées ne correspondent pas", mais il y a aussi le côté vaisselle, à savoir que de manger avec des assiettes et des couverts voit de la casse et du vol. Le concept est simple, chaque geste en cuisine doit être minuté et millimétré, aucun geste ne doit être superflu, le client se déplace au comptoir pour réceptionner sa commande, pas de serveuse, pas d'erreur, moins de charge salariale. Mais aussi pas de couvert, ici on mange à l'aide de l'emballage que le client jette aussitôt. Mais la grosse révolution est cette vitesse de service, 30 secondes au lieu de 30 minutes, grâce à une carte simplifiée permettant d'anticiper les commandes, tout va très vite.

La vitesse, Ray n'y croira pas au début, Michael Keaton est excellent dans cette scène où il est perdu, découvrant le système MacDonald's, dès lors ce principe, que les frères lui expliqueront sans pudeur, notre commercial sera obsédé par ce système et il voudra à tout prix franchiser le concept, quitte à s'endetter ou hypothéquer sa maison. Si les débuts sont délicats, devant la mauvaise expérience des frères Ray va devoir argumenter, il va très vite comprendre qui contacter, à qui faire confiance pour construire des restaurants à tout va. Si au début Ray fait appel a ses riches connaissances, il s'aperçoit que c'est une erreur, ces hommes riches ne recherchent que le profit, peut importe que le concept des frères MacDonald soit bafoué l'important c'est le retour sur investissement. Du coup c'est auprès de gens normaux que Ray va se tourner pour les futures franchises. Il fera d'un ancien commercial dépressif, un franchisé épanouit, mieux, un des cuistots de ce premier restaurant franchisé propre (en dehors de ceux de Ray et des frères) deviendra une personne importante au sein de la future compagnie.

Car si le contrat liant Ray aux frères limite ce premier, lui faisant presque perdre de l'argent, disons l'empêchant de s'étendre comme il le veut, le hasard d'une rencontre va lui donner l'idée de folie, celle de lancer une agence gérant l'immobilier des futures franchises, ayant l'exclusivité des baux, dès lors Ray va pouvoir court-circuiter les créateurs du concept. Ce qui va provoquer un bras de fer que Kroc, a qui tout sourit, remportera.

Euh, que dire de ce film, déjà l'histoire est passionnante, je sais, les partisans du "bien manger" s'offusqueront, mais ici ce n'est pas l'histoire sur la façon dont la compagnie a évoluer depuis quelques années, non, là nous sommes en face de personnes simples sortant un concept fort, et d'un commercial qui sera le premier à voir le potentiel de ceci, cherchant à tout prix à étendre la marque à travers les États-Unis d'Amérique (voire le monde) rapidement. Les frères MacDonald ne cesseront de refuser tout changement, ce qui va provoquer le clash, et le rachat de la marque par Ray, qui expliquera à la fin pourquoi ça marche, car le nom sonne américain, un Restaurant Kroc ne fonctionne pas, c'est le nom qui fait que ça marche, rien que le nom. Le concept de vitesse, les arches dorées, tout ceci n'est que cerise sur la gâteau, sorte de prémices du marketing. Quand on entend Ray penser que se faire sponsoriser par Coca Cola est intéressant, ou quand on le voit être enthousiaste devant le milk shake chimique présenté par celle qui sera sa future femme, on se dit que le mec avait déjà tout compris, même si c'est loin, très loin, de la volonté des frères d'en faire un bon restaurant familial.

Le plus drôle et ironique, c'est que de nos jours le coup des erreurs dans les commandes sont, pas fréquentes, mais existent, au Drive notamment, et la carte est touffue si j'ose dire, allez au MacDo et essayez de faire votre choix quand vous êtes novices, c'est chaud, McDeluxe, BigMac, Wrap, Salade, CBO etc... donc ça a bien changé, mais l'histoire du film s'arrête en 1970, même si on nous indique ce que deviennent les gens du coup, on retrouve le cuistot du début, après l'avoir vu assistant de Kroc, il deviendra président de la compagnie, etc en fait. Ah, et si nous voyons le côté professionnel de Ray, son côté privé est abordé aussi, cette scène où il annonce à sa femme qu'il veut divorcer, arf, parce qu'il aime une autre femme, d'ailleurs la scène où il rencontre sa future femme (elle aussi est mariée), est bien, mais lourde sur la fin, ça insiste un peu trop sur le coup de foudre, et que dire du piano, un peu fort quand même, mais sinon ça passe bien.

Et encore j'en oublie, le truc le plus bluffant est de voir comment Kroc s'approprie le nom et le concept des frères MacDonald, qui se feront entuber méchamment sur les 1%, et que l'on voit venir. Seulement, là où on se pose vraiment des questions, c'est que sans Kroc, les restaurants MacDonald's ne seraient pas aussi connus à travers le monde, les frères créateurs étant trop frileux notamment, donc en fait, cette réussite ne revient elle pas à Kroc, qui n'hésitera jamais à prendre des risques pour étendre ce nom ? Oui, car quelqu'un de normal dira que Kroc est le méchant, sauf qu'en regardant de plus près, sauf sur les 1%, il n'a jamais triché, dans son discours final qu'il modifiera à la dernière minute (arrêtant ainsi la mythomanie, cessant de dire que tout débuta en 1954 alors que ça c'est l'histoire des frères), disant la vérité, comme quoi tout débutant quand il construit sa première franchise pas loin de chez lui. Mais j'arrête d'en parler, sachez juste que la réalisation est propre, le script nous mène par le bout du nez, on plonge dans cette histoire portée par un Michael Keaton et même le cast, excellent. Mieux, nous ne sommes jamais perdu, tout est clair, un film prenant, bien foutu donc, à voir même si vous ne mangez pas au MacDo. Pire, ce film donne presque envie de faire un MacDo, presque, bon, moi ça fait plus de 2 ans que je n'y suis pas allé, il est à noter que malgré ça, je reste un gros, mais bon, ceci n'est pas grave. Je vous conseille ce film donc, intéressant du début à la fin. J'ai aimé.

@+

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