Ça

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Il y a peu de temps fût décidé de sortir enfin sur grand écran une adaptation du double pavé de Stephen King, Ça. Le film arrive donc en Septembre 2017 dans les salles obscures, sous l'égide de New Line Cinema, je ne sais même pas ce que veut dire égide, bravo. Réalisé par Andrés Muschietti, je me souviens que les premières images de Penny Wise (brrrr Grippe Sou en VF, brrrrr) avaient fait débat, en gros je m'en branle et c'est pourquoi je suis allé voir ce film au ciné. D'ailleurs il me faut préciser que je n'ai pas (encore) lu les 2 livres de King, par contre, comme pas mal de gens, j'ai été traumatisé petiot par le téléfilm, alors qu'en fait c'est une grosse bouse, mais je le ferai à un moment ou un autre, l'ayant en DVD. Je ne vais pas vous raconter une fois de plus mon expérience dans la salle, alors que j'ai vu ce film en 3ème semaine d'exploitation dans mon ciné, j'ai cru être tranquille, et je me suis retrouvé le plus vieux de la salle, accompagné par pas mal d'ados, j'avais peur alors que le film n'avait pas débuté. Finalement, hormis les habituels connards d'écureuils qui bouffent du pop corn alors que c'est 14h et qu'ils n'ont pas dû déjeuner, ça allait pas trop mal. En fait la salle était bruyante, puis quand le film a débuté, elle l'était encore, avant que ça se calme, cool. Mais a un moment, des meufs ont commencé à parler, mais pas genre chuchoter, genre parler quoi. J'ignore si c'est parce qu'elles mouillaient leurs culottes, mais ça a duré tout le long du film. Ce dernier étant virulent sur la musique lors des scènes faisant peur, je me suis retrouvé à moitié sourd à un moment avant que ça passe, mais regardons la bande annonce pour un film que j'ai malheureusement vu en VF, putain, Grippe Sou, j'entends Picsou moi... chié.

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Tout débute en 1988, un violent orage se déclare sur Derry, petite ville paisible du Maine, un petit garçon, nommé Georgie, attend que son frère ne daigne finir un bateau en papier avant d'aller jouer dehors. Ce dernier, qui bégaye, demande à son petit frère d'aller chercher la vaseline, la Gulf Wax, au sous sol, à la cave, putain j'ai du mal. Seulement Georgie il a peur, comme tout enfant d'à peine dix ans aurait peur dans un environnement sombre un soir d'orage. Finalement il récupère le bien, et Billy termine la frégate. Alors que l'USS Georgie vogue à toute allure  vers le caniveau, le jeune garçon se cogne comme une merde contre une barrière de chantier, ce qui provoquera l'hilarité de la salle. Putain. Oki, ça fait sourire, mais de là à exploser de rire. Pardon, je m'égare. Manque de bol son bateau va hyper vite vers une bouche d'égout, perdu a tout jamais ? Nope, c'était sans conter sur ... Picsou, hou houuuuuuuu, euh, Grippe Sou pardon, qui est dans les égouts et trouve le moyen d'amuser Georgie. Oki, c'est un gamin, mais il est con, quand même. Après s'être fait bouffer le bras (oui, je spoil un peu), il sera entrainé dans les entrailles de Derry, déclaré disparu à tout jamais. Presque un an plus tard, son grand frère Billy ne désespère pas de le retrouver, il n'arrive pas à en faire le deuil, seulement si l'année scolaire est enfin finie, putain quelle idée de balancer les bouquins dans la poubelle ???? Ah, passons à nouveau, si l'année scolaire est finie, les vacances s'annoncent mal, très mal.

Bill a prévu de chercher son frère dans, je sais plus le nom, le marais, non, mais un truc du genre. Et il a décidé d'embarquer ses potes dans cette recherche. Seulement ils découvriront que ça fait quelque temps que d'étranges phénomènes se produisent ici, sous l'impulsion du "nouveau", ils continueront l'enquête, et formeront le club des ratés. Voilà grosso merdo l'histoire, j'élague un peu, mais vous en révéler plus serait dommage, surtout que la bande annonce en montre trop je trouve. Ainsi l'histoire se déroule en 1989, durant l'été 89 pour être plus précis, et on suivra une bande de potes de 13 ans, qui seront rejoint par 3 autres collégiens, formant ainsi le plus beau cliché du monde. Genre la meuf un peu garçon manquée, le petit gros intelligent et curieux, le juif, le noir, le rigolo franc, l'hypocondriaque, et le héros bègue. Sacré cast. Mais malgré cette montagne de cliché (bien sûr je ne parle pas de la brute ultra psychopathe et de ses bras droits....), ça fonctionne, on arrive à s'attacher à eux, et on craint même pour leur santé morale. Car oui, dans le monde de Ça (qui désigne le monstre, pouvant prendre l'apparence des peurs des enfants), les adultes sont de grosses merdes inutiles, pire, ils représentent parfois un danger, le père de Beverly, la mère ultra protectrice de Stan, le pharmacien pas net, enfin bon, on découvre très vite que les enfants ne pourront pas compter sur les adultes pour les aider, résultat, un peu comme dans Peanuts, on s'en passe, car le seul moment où on les voit, c'est soit pour gueuler sur les mômes, soit pour mieux assoir leur domination "tu es ma petite fille hein ?"....

C'est ainsi que pendant 2h10, euh 2h15 pardon, on va apprendre à les connaître, mais aussi constater que leurs vies sont loin d'être excellentes, ainsi Mike n'arrive pas à abattre des moutons et son papy lui fait la morale, Ben est trop curieux mais découvrira le lourd passé de Derry, tout en essayant de draguer Bev. Celle-ci n'est pas insensible à Billy, et on soupçonne son père de lui faire des trucs pas, euh, enfin dégueulasses quoi. En plus elle se prend une réputation de trainée. Stan est hypocondriaque, la faute à une mère surprotectrice, un peu peureux, j'ai encore mal quand il chute d'un étage dans la maison abandonnée. Eddie est, euh, le juif de la bande. Merde c'est méchant de dire ça comme ça, mais il ne sert pas à grand chose, excusez moi, mais c'est vrai. Je n'ai pas retenu grand chose de ce personnage. Reste Richie, le mec est hyper franc et n'arrête pas de déconner, quitte à faire 90% de blagues pas drôles, avec ses double foyers, il vous marquera justement par sa franchise, provoquant la colère de Billy a un moment. Ce dernier est clairement le leader du groupe, le héros, il n'hésitera pas à aller dans les égouts, à franchir la porte de la maison abandonnée, à mener le club des ratés dans une situation hyper dangereuse. Seulement il est marqué par la disparition de son petit frère, et par l'inefficacité des adultes à le rechercher. Il a pour particularité de bégayer. Voilà pour les personnages principaux, hormis Eddie, tous sont attachants et utiles à l'histoire, oui, pardon pour Eddie, mais à part apporter une dimension mystique et religieuse au film, je ne comprend pas son rôle ici.

En second couteau, nous avons la brute locale et ses amis, ses sbires. Je ne dirai pas petite frappe, car le mec est emplie de rage, et n'hésite pas à scarifier Ben, ou même carrément à tabasser ce dernier. Clairement c'est ici que le récit a un problème. Comme si il n'y avait pas assez de danger avec Ça, il faut ajouter un danger supplémentaire. Oui, Henry permet à Ben, puis Mike plus tard, de rejoindre le groupe, mais je ne comprends pas son ultra violence, il est un peu trop rageux pour que le spectateur arrive à comprendre l'utilité du personnage. Je ne cause même pas de ses sbires, inutiles à souhait. Autres personnages secondaires, tous les adultes de Derry, c'est surprenant de voir comment ils s'en battent les nouilles, ils ne servent à rien hormis à comprendre que les enfants n'ont pas de vie facile.

Reste donc Penny Wise, ou Grippe Sou, putain, Grippe Sou, j'ai mal aux oreilles. Le clown au look extrême (genre tu le croises dans le rue, tu pars vite fait), et bien il fonctionne, avec son strabisme, ce regard qui s'illumine par moment, sa façon de se mouvoir, de se démembrer (quand il sort du frigo, bordel), c'est un antagoniste qui fait assez peur, je reconnais. Bon, sa voix française ne fonctionne pas hyper bien, mais je m'y suis fait. Il a une dimension cartoonesque, quand l'enfant se transforme en Penny Wise, avec des effets dignes des Looney Toons je trouve. Puis cette façon de se déplacer hyper vite par à-coups, je n'arrive pas à le décrire, mais bordel, un petit frisson vous parcourt l'échine en le voyant. Il est responsable d'une musique trop forte, qui cherche à faire sursauter, sauf que ça ne fonctionne jamais car on voit tout le temps venir le truc, même sur les faux jump scares. C'est aussi là que le film déçoit, car oui, il vous fera par moment retenir votre respiration, il offre des scènes impressionnantes (la salle de bain), mais en fait on ne sursaute jamais, pire, on n'a pas vraiment peur, on ressent une crainte, mais pas une peur, ce qui surprend pour un film d'horreur. La faute aux effets trop téléphonés que l'on voit arriver trop tôt.

Que puis-je ajouter ? Là je ne sais plus trop. Si on oublie le début du combat final (quand ça tourne...), la réalisation est impeccable, le cast est juste exceptionnel pour en fonction qu'il est composé d'enfants/ados, Bill Skarsgard, merde, comment on fait le rond sur le a ???? Enfin bon, l'acteur jouant Grippe Sou est lui aussi au top niveau. On nous offre pas mal de scènes d'horreur, avec parfois une dimension métaphorique, putain, j'ai employé un mot compliqué, mais le coup de la salle de bain en sang alors que Bev avait acheté des Tampons un peu avant, ou alors ce que fait Bill avant le combat final, bref, les personnages évoluent, les enfants deviennent adultes (ah, si, le juif sert à un truc vu qu'il passe sa Bar Mitzvah, prouvant l'évolution des enfants), et sont capables d'affronter leurs peurs. Efficace, un peu long peut-être, c'est un bon film, à voir j'estime, attention, à certains moments la musique fait saigner les oreilles tant elle est forte, inutilement forte. Sinon en terme de vision d'horreur, de mise en scène, d'acting, de photographie, bah c'est nickel. J'y suis allé en croyant voir un film bof (il cartonne partout à priori), et bien l'ambiance cour de récré de la salle n'a pas gâchée mon plaisir de voir un bon film d'horreur plus ou moins tout public. En première expérience horrifique, il doit marquer je pense, j'ai bien aimé, et j'ai super hâte de le revoir en VOSTFr par contre.

@+

Le ticket.