Arthur et les Minimoys

Wooh, en pleine semaine animation, bim, un film français. Réalisé par le plus grand réalisateur français qui réalise des films trop géniaux. Oui, je suis volontairement lourd car Luc Besson divise à juste titre. Voulant faire comme les grands (Hollywood) mais avec des idées et des moyens typiquement français (ou européens). Donc quand il décide de faire l'adaptation de son livre pour enfant (co-écrit avec Céline Garcia), bah il produit, réalise et scénarise. Si ce contrôle total fonctionne à la perfection chez Alexandre Astier, Luc Besson n'a pas une once du talent du Lyonnais.

Bon, à chaque fois que je fais un film produit ou réalisé par Luc Besson je sors le même adage, comme quoi il a beaucoup perdu depuis qu'il met ses sous en jeu, comme quoi il scénarise mal, comme quoi il aime bien ken ses actrices.... mais là je vais trop loin. Donc regardons comment je me suis retrouvé avec ce DVD. Non parce que le mec il critique, il critique, mais il possède pas mal de film du réalisateur quand même. Sauf que celui-là, je ne l'ai pas acheté.

Ne partez pas, l'explication est simple. Je vais souvent mes achats DVD/BluRay sur feu Priceminister (oui, maintenant ça se nomme Rakuten), et quand je regroupe mes achats chez le même vendeur (ou la même vendeuse, je ne choisis pas en fonction du sexe), et bien parfois on a des petits bonus. C'est ainsi que je me suis retrouvé avec "Arthur et les Minimoys" en DVD. Film que je n'avais jamais vu. Je vous l'avais dit, c'était tout con comme explication.

Vidéo de Films YouTube.

Arthur vient de fêter ses 10 ans. Il vit chez sa mamie dans la campagne étasunienne. Papi Archibald est porté disparu depuis 3 années, et les parents du petit Arthur sont trop occupés à on ne sait trop quoi pour assister à son anniversaire. La classe. Pourtant le garçon le vit bien, trouvant dans les récits écrits de son papi, matière à s'évader. Ainsi sa mamie lui conte l'existence des Minimoys, et le petit garçon rêve déjà de rencontrer la jolie princesse Sélénia.

Putain, la partie en live du film est longue, il faut attendre 20-25 minutes avant enfin de voir les Minimoys. Avec un jeu d'enquête à la con, je ne vous raconte pas. Je passe rapidement sur le fait que Arthur et sa mamie vont devoir déménager si ils ne trouvent pas le trésor du papi rapidement. Avec un méchant pas gentil qui est méchant. Enfin bon, de comme par hasard on ne peut se rendre chez les Minimoys qu'une fois par an, et c'est pile le bon jour.

Pratique. Argh, dois-je vraiment parler de cette partie absolument hilarante, où les gags s'enchaînent en rythme, la porte qui tombe, le chien qui fait des bêtises, la mamie qui manque de mourir d'un excès de somnifère. Il n'y a pas à dire, qu'est ce que l'on s'esclaffe en ce début de film. Bon, en fait c'est pitoyable du début à la fin, mais peu importe, on subit, attendant de voir où cela nous mène.

Arthur n'aura que 36 heures pour récupérer le trésor. Elles seront épiques, car il va se transformer en Minimoys tout moche, en vieille image de synthèse que même le cartoonesque "Toy Story" fait mille fois mieux. Non mais sérieux. Comment c'est laid. En plus d'avoir un design qui ne ressemble à rien, ils sont mal fringués, les effets sont loupés, en gros c'est très laid.

Si je vous dit que Mylène Farmer double Sélénia, l'héroïne, vous partez en courant ou non ? Bah en fait elle se débrouille pas trop mal. La VF dans son ensemble n'est pas trop mal. Woooh, ça pourrait être mieux, mais on arrive bien à suivre, et j'avoue que Marc Lavoine en Darko qui sossotte, c'est excellent. D'ailleurs il y a des scènes où l'on rigolera de bon cœur. Oui, il y a des moments drôles. Sur des boulettes ou une façon de parler. Par contre, il faudra m'expliquer en quoi rendre Sélénia aussi sexuée est utile à l'histoire ?

Je m'explique, en plus de faire des blagues salaces, je ne compte pas le nombre de plan où la princesse Minimoys cambre son cul, franchement. En plus c'est même pas beau, c'est fou. Le coup du lacet. Ah, le coup du lacet. Merde, j'ai oublié de vous causer du scénario, mais en gros Arthur découvre le monde des Minimoys, pompage des Minipouss', avec un environnement pris à "Chéri, j'ai rétréci les gosses", et donc notre jeune garçon découvre ce monde, les personnages, retire l'épée sacrée, devient un héros, sauve le village, et part en expédition avec Sélénia et le frère de celle-ci, Bétamèche. Ils se rendent chez M le maudit, ou Maltazard, mais comme Luc Besson a lu les Harry Potter, il aime bien le principe de "chut, fô pô dire son nom", ça ne fait qu'un pompage de plus, de toute façon j'ai arrêté de compter.

Et donc arrive cette scène du ruisseau. Après un voyage mouvementé dans une noix (qui me rappelle un peu les voyages canon des frères Canon de "Secret of Mana"), les voilà sur l'eau. Horreur, les Minimoys ne savent pas nager. Et il faut une corde. Seulement, le super couteau multifonction de Bétamèche ne fait pas corde. On pique logiquement le lacet permettant au haut du vêtement de Sélénia de tenir. Super, un plan nichon sur un être moche, ah non, rien, juste une blague salace à ajouter en fait. Donc ils s'en sortent, genre j'ai toujours cru qu'ils allaient mourir, mais passons. Ils s'en sortent et que fait la princesse pour passer la nuit ? Elle squatte une fleur. Rien de violent. Mais comment monte-t-elle sur la fleur ? En tractant celle-ci vers le sol. Et comment elle fait ça ? Elle utilise le grappin présent dans le couteau multifonction de son frère. Pour De Vrai. On saisit ainsi toute la puissance d'un Luc Besson scénariste au sommet de son art. Même Kévin, 8 ans, il n'y arrive pas à écrire des scénario aussi incohérent et naze. Peu importe.

Déjà que la réalisation  ne volait pas bien haut, que les blagues salaces plombaient le récit, et que le scénario sentait le pompage plus qu'autre chose, il faut qu'en plus il soit mal écrit et incohérent. Mais là, vous me trouvez un peu méchant, vous pensez que je suis un connard qui cherche la petite bête. Bordel, j'aime les films de Michael Bay, je vois rarement les défauts des films, je ne suis pas assez doué pour ça, mais là tout me saute aux yeux tellement c'est flagrant. Même ma filleule de 6 piges si je lui montre elle me posera la question pourquoi ils ont utilisé le lacet alors qu'un grappin était dans le couteau !!! Merde quoi !

Que dire de ce passage en boîte de nuit ? Avec une scène d'action à chier. Pardon, mais quand même. On y découvre Darko, le fils de Maltazard. Et petite baston avec musique qui n'arrête pas de changer, ou comment arriver à me dégoûter de "Let's Dance" de David Bowie (qui Dieu soit en location dure à peine 30 secondes) et des autres titres dont je préfère taire les noms. Franchement. Enfin bon, on continue l'histoire et voilà l'affrontement Sélénia contre M le pas gentil. Ce dernier pourrait avoir la classe, si son passé était mieux expliqué, on le balance en trois phrases rapides et puis voilà. C'est dommage. Woooh, comme pour Voldemort il n'a pas de nez. Non mais au bout d'un moment le copiage ça se voit. Il faudrait lui dire à Luc.

Enfin bon, sans que je ne comprenne pourquoi, l'autre il décide de noyer les Minimoys, afin de régner sur les 7 royaumes (dont on ignore les noms), mais par un subterfuge que l'on n'a pas vu venir quand le mec a balancé la petite voiture au loin en début de film, Sélénia, Arthur et Bétamèche arrive à temps, le village est sauvé, et j'ai pas compris en quoi le plan de M le diabolique était brillant, sachant que si les Minimoys n'avaient pas ouvert la porte, ils étaient en sécurité. Passons.

Surtout que le film n'est pas encore fini. Il dure 1h39, mais il est long, j'vous raconte pas. En plus je n'ai pas dit LA révélation que l'on devine dès le premier quart d'heure du film. Mais passons. Mais franchement, ce sont des rubis ça ? Oh, et puis cette blague rubis sur l'ongle, sérieux ? Enfin bon. Au fait, à la fin tout va bien. Même les parents d'Arthur semblent sympas.

Et encore, j'ai survolé le film sinon je vais devenir injurieux. Comment une telle débâcle est-elle possible ? Comment 2 suites ont-elles pu sortir ? Je savais que Luc Besson était capable du pire, mais là, il touche le fond. C'est hallucinant de débilité, mais on ne rigole même pas comme devant un nanar, non, on est plus affligé qu'autre chose. Oui, il existe des moments où j'avoue avoir rigolé franchement, sans me moquer, mais genre ça arrive 2 ou 3 fois et je suis contraints d'avouer que c'est bien foutu là. Mais ça représente 3 à 5 minutes de film. Un film qui possède autant de prise de vue réelle qu'en images synthèse. Ces dernières ne sont pas repoussantes, mais loin du standard de 2006, "Cars" que l'on a vu hier, "Souris City" et même "Monster House". Dire qu'en plus des films aussi brillants que "Amer Béton", "La traversée du temps" ou "Paprika" sont sortis la même année. Merde quoi, même "L'âge de glace 2" est meilleur. Enfin bon, j'en perds mes mots. Oui, c'est le seul film de cette semaine spéciale animation a ne pas être à 100% en images de synthèse, et heureusement. Mais dire qu'au final il y aura en tout 3 films Minimoys, merde quoi. Pompage éhonté entre Harry Potter, les Minipouss', "Chéri, j'ai rétréci les gosses" et plein d'autres films que j'ai oublié car il y en avait trop, "Arthur et les Minimoys" est une purge. Mal faite du début à sa fin, ses rares fulgurances ou réjouissances n'empêchent pas le film de sombrer. Même si on vous offre le DVD, ne perdez pas 100 minutes de votre vie à voir ce film. Je n'ai pas aimé, et vous conseille de l'offrir à des enfants que vous détestez, ou pour les punir, au choix.

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