L'aventure de l'île Horloge - One Piece film 02

En mars 2001 les Japonaises et Japonais purent voir le deuxième long métrage de la saga "One Piece". Alors que le manga de ODA Eiichiro marche très bien, que l'anime de la Tôei Animation aussi, cette dernière offre chaque année depuis 2000, un film au cinéma de cette saga. Si le tout premier film était sympa, mais plus proche de l'épisode double, ici, avec "L'aventure de l'île horloge", nous sommes sur les mêmes bases en durée (52 minutes), mais la qualité du dessin et de l'animation se retrouvera grandement améliorée.

Vidéo de Captain_Rex

SHIMIZU Shinji réalise ce deuxième film, qui aura aussi droit à une petite pastille, ici en bonus sur le DVD édité chez Kazé, "Le carnaval de danse façon Jango". Commençons par ce petit bonus de 6 minutes, dans lequel on assiste à un carnaval de danse, et où on retrouve nos héros et héroïne, mais surtout Jango, l'hypnotiseur. Il va se retrouver pourchassé par la marine et Smoker. Ce alors qu'il se remplit la panse dans un bar, en dansant tel Michael Jackson sur le bar.

Dans cette petite pastille, s'ensuit une poursuite rigolote, qui va très rapidement partir dans une ambiance boîte de nuit géante, pour offrir une franche rigolade à quiconque la regarde. Ceci permet d'offrir un joli bonus, inutile dans l'histoire, mais qui apporte son lot d'humour sympathique. C'est sympa quoi.

Ce qui sera aussi le cas du film. Ainsi Sanji a rejoint l'équipage, et tout ce petit monde se repose sur une île tranquille. L'occasion de faire un petit peu de fan service sur une Nami qui bronze en maillot de bain, et verra le cuistot lui étaler de la crème solaire. Malheureusement, le fan service sera encore plus violemment présent avec une adversaire qui sera totalement inutile en la personne de Honey Queen.

L'ambiance est détendue, et Luffy se marre car son bateau, le Vogue Merry, mais surtout son drapeau de pirate (une tête de mort avec un chapeau de paille, surnom de Luffy) est somptueux. Ce que le capitaine ne voit pas, c'est que son bateau est en train de partir sans personne de son équipage à bord. Les autres constatent cela trop tard, et les voilà contraint de prendre des vêtements de location, en sachant que tout est resté sur le Vogue Merry, tenues et armes.

Ceci est l'occasion de changer les costumes de certains personnages. Ainsi Sanji et Nami se retrouve tout de blanc vêtus, comme si ils allaient se marier. Alors qu'ils ont trouvé une frêle embarcation, ils se mettent en chasse de leur voleur. Sur les flots, ils rencontreront la flotte de Trump. Avec Honey Queen complétement nue qui enlèvera Nami. On notera que c'est HAYASHIBARA Megumi qui double ce personnage assez inutile au final, mais peu importe.

Les voilà sur l'île de l'horloge, qui est surplombé par une ville que l'on croit céleste. Personne ne peut y monter, mais ceci n'effraie pas les membres de l'équipage du Vogue Merry. Au passage ils ont rencontré des pirates des mers, un duo atypique, formé par Bolodo et le jeune Akiss. Ainsi, nous allons suivre nos héros dans cette courte aventure, qui se présente sous la forme d'un épisode double, comme pour le film précédent, mais est cette fois-ci, nettement mieux produit et joli.

On trouvera de très beaux effets 3D avec les mécanismes de l'horloge. De plus, le dessin est plus propre, l'animation plus efficace. Le combat final Luffy vs Trump est somptueux. Le film déçoit plus dans sa façon de se dérouler, que sur la technique. Au niveau du scénario, film devant être indépendant de l'anime mais aussi du manga oblige, on se retrouver face à une histoire insipide. Un pirate et ses sbires dominent la population d'une île. Pourtant technologiquement avancée, la population n'arrive pas à se libérer du joug de Trump et ses hommes et femmes. Seuls Akiss et Bolodo essayent de se rebéler.

Ainsi, dans son déroulement, le scénario nous présente les personnages, on arrive à deviner qui affrontera qui, et forcément, sans leurs armes, nos héros échouent (pas héroïne, car Nami a été enlevée je vous rappelle, et elle va devoir se marier avec Trump). Mais c'est pour mieux se resaisir quand ils récupéreront leurs armes.

Usopp affrontera un mec qui... pète, Zoro une ancienne connaissance, Sanji un mec qui se transforme en hérisson, Luffy le chef Trump. Grosse déception, je spoile, mais l'affrontement Nami vs Honey Queen dure 20 secondes et n'a jamais lieu en vérité. Il aurait été plus sympa d'offrir un rôle plus intense à la navigatrice du Vogue Merry, au lieu d'en faire un objet fan service princesse en détresse.... le film datant de 2001, on pardonnera aisément, surtout quand on voit aujourd'hui le design "bimbo" de la jolie navigatrice.

Durant les 52 minutes du film, on passe un excellent moment. Si on regrette le fait de connaître la fin, de tout deviner à l'avance, l'histoire est rigolote, mais ne marque pas pourtant. Pire, malgré le passé assez rude des habitants de l'île, et la façon dont cette île termine, on ne ressent aucune émotion. Même quand Akiss retrouve son passé de façon innattendu. Pourtant, ça passe. Voir Bolodo avertir les 4 membres restants que passer par les escaliers est une mauvaise idée alors que Sanji, Zoro et Luffy ont déjà passé 3 étages, ça le fait. Tout comme le gros pétage de gueule final, l'action étant bien présente et sympa.

Ce qui marque le plus, c'est la technique. On est en effet au dessus du standard de la série animée, c'est digne du cinéma, et ça fait plaisir à voir. Il n'y a pas de grosse prises de risque dans la réalisation, mais elle est efficace et c'est ce qui compte. Après, le film s'intercallent entre les épisodes 53 et 54, on y trouvera des incohérences, mais honnêtement, il faut être archi fan pour ne pas pardonner ce petit écart.

Du coup, on validera avec un tout petit plaisir ce film, dispensable, mais offrant une extension sympathique à la série animée. L'animation est de bonne facture, même aujourd'hui, seule l'histoire peine à surprendre et s'intercale difficilement dans la saga, pour peu que nous soyons un peu tatillon. Un film sympathique donc, à voir, mais qui ne marquera pas les esprits. Le bonus sur Jango est à l'image du film, rigolo, mais peu marquant. Sympa donc.

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