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Cultivons la curiosité

Infinity Gauntlet

Infinity Gauntlet

Ici, nous ne faisons rien normalement. Dans l'ordre quoi. Voici pourquoi après avoir découvert (par hasard) "Infinity War" de 1992, nous nous sommes retrouvés à remonter le temps. Comme c'est parfaitement expliqué dans cette version de 2018 éditée par Panini Comics, Jim Starlin est un auteur important de chez Marvel. Après un petit passage chez DC, il reviendra dans la Maison des Idées (surnom de Marvel) au début des années 90. Tout d'abord en relançant le Silver Surfer (Surfeur d'Argent), où il rencontrera le dessinateur Ron Lim, puis en ressuscitant Thanos.

Le Titan Fou (Thanos quoi) aura carrément droit à sa série. Jim Starlin profitera de cela pour lancer sa future trilogie cosmique, à savoir celle des "Infinity", ou "Infini" en français. "La quête de Thanos" pose les jalons de ce que va être ce triptyque de récits épiques, regroupant les plus grandes héroïnes et plus grand héros de l'époque. Cette introduction permet de cerner Thanos, amoureux éperdu de La Mort, qui va le conduire à rassembler les 6 joyaux de l'âme, renommés Joyaux de l'Infini par le Titan Fou.

Et c'est donc sur un Thanos divin que s'achèvera cette courte histoire. Qui sert aussi d'introduction à "Infinity Gauntlet"/"Le Gant de l'Infini". Si le nom du tome suivant servira au Marvel Cinematic Universe (MCU), c'est bien l'histoire que nous voyons aujourd'hui qui inspirera en grande partie les 2 films des frères Russo. Cette histoire en 6 chapitres sortira en 1991 et sera très marquante, que l'on aime ou nom les comics. Euh, c'est stupide à dire, car si on n'aime pas les comics, on n'aimera pas ce récit. Bref.

Thanos est désormais tout puissant avec les 6 joyaux de l'Infini. Mephisto, le malin chef des enfers se poste sous l'aile de celui qui va conquérir l'univers. Et c'est ainsi que l'on nous introduit l'antagoniste dès les premières pages, le Titan Fou veut impressionner sa compagne La Mort, mais n'y arrive point. Il tente toutes les horreurs pour contenter sa belle, rien n'y fait. Thanos va donc user de son pouvoir infini afin de créer le chaos.

En parallèle, on assiste à la lutte des héros de tout bord (et héroïnes bien sûr), contre le cataclysme qui va arriver. Une alliance est obligatoire, et c'est Captain America qui mène les opérations. Ici aussi, pas la peine de connaître tout le monde, vu qu'on nous présente les personnages les plus importants, et celles et ceux qui serviront moins, ont moins d'exposition. Doctor Strange, Iron Man, Spider-Man, Hulk, et j'en passe, voient donc des choses anormales se produire. Scarlet Witch sera marquée par sa non capacité à sauver la côté Ouest, et on constate même que les pertes sont effectives à travers tout l'univers.

Jusqu'à ce qu'un certain Adam Warlock ne se montre. Là, c'est assez compliqué à comprendre, car le héros était lié ou caché dans un des joyaux de l'infini. Ce qui lui prodigue des connaissances dont il va user afin de contrer le surpuissant Thanos. Adam Warlock a, de plus, déjà affronter le Titan Fou. Même si il a plus ou moins échoué, il demeure la meilleure carte à jouer de l'alliance des survivants et survivantes.

Et je ne vais pas aller plus loin. Car après, le plan d'Adam Warlock se met en branle, il y a des sommités comme Galactus ou Éternité qui entrent en jeu. Et si il y a une quantité astronomique de personnages, le dessin, d'abord de George Pérez puis de Ron Lim, reste parfaitement clair et lisible. Warlock est pénible à ne pas donner son plan, laissant lectrices et lecteurs dans le flou.

Le scénario est un peu long à se mettre en place, voire un peu lourd au début, mais rapidement on passe dans de l'action pure, et là, c'est un déluge. Un chapitre entier (le quatrième il me semble) est dédié à la bataille contre Thanos. Vaine, mais spectaculaire, elle n'est pourtant rien comparé à ce qui nous attend par la suite, où ce sont carrément des galaxies qui disparaissent. On dirait presque "Gurren Lagann". On ressent toute la puissance des explosions, des combats, le dynamisme est là.

La série ne paraît pas ses 22 ans au compteur, et on reste captivé.e.s quand arrive cette action. La résolution est quelque peu facile, mais bien expliquée tôt, car dans les 2 combats déjà menés face à Thanos, le Titan Fou a toujours laissé une faille, consciemment ou inconsciemment. Et on se doute que ce sera le cas ici. De plus, le dernier chapitre est bien équilibré entre action et explication finale. Enfin, explication, plutôt conclusion. Jim Starlin prend le temps d'offrir une belle fin, mise en valeur par le dessin de Ron Lim.

Comme je ne fais rien comme tout le monde, le fait de débuter par "Infinity War", suite de "Infinity Gauntlet" m'a un peu déstabilisé. On comprend mieux l'inspiration qu'a été cette saga sur les films du MCU. Je persiste à dire que je ne comprends toujours pas pourquoi Adam Warlock n'a pas encore eu son film d'ailleurs. Le personnage qui ne ressent rien est fascinant. Sachez aussi qu'avoir lu "La quête de Thanos" est un plus, mais ça reste loin d'être indispensable. Disons que l'on comprend mieux le rapport qu'a le Titan Fou avec La Mort.

Au début un peu lourd à assimiler, ce livre est, je pense, un classique dans ce que peut offrir Marvel comme émotions, action, et personnages. Ce dernier point ne veut rien dire, mais voir Wolverine et Hulk taper un brin de discut' sur le toit d'un immeuble sans se passer à tabac, Iron Man se faire massacrer par la toute nouvelle compagne de Thanos, Thor perdre Mjöllnir et redevenir humain alors qu'il est dans l'espace.... Spider-Man tenter des petites vannes en vain... on retrouve beaucoup de personnages marquants, que l'on voit d'une autre façon, car, je rappelle, le récit date de 1991.

Le dessin est somptueux, aussi bien au début qu'à la fin (le dessinateur ayant changé en cours de route pour des questions contractuelles qui liaient George Pérez à DC, la maison opposée). La mise en scène, l'histoire aussi, complexe au début mais qui s'éclaircit au fur et à mesure. On découvre une palette incroyable de personnages, qui laisse songeur et songeuse. Galactus, Chaos, Ordre, c'est impressionnant. Le tout se lit rapidement, et seules les couleurs, parfois criardes (très années 90 quoi) peuvent rebuter un peu. Sinon, rien à redire, j'ai adoré, et je préfère même cette histoire à celle de "Infinity War", qui reste pourtant dans la continuité de son aînée. À lire je pense.

@+

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