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Cultivons la curiosité

The Amazing Spider-Man : Le Destin d'un héros

The Amazing Spider-Man : Le Destin d'un héros

Dans l'ère moderne, on va dire ça comme ça, depuis le XXIè siècle donc, l'homme araignée aura eu plusieurs adaptations cinématographiques, plus ou moins réussies. La trilogie de Sam Raimi avait posé les jalons du film de super-héros (avec le "X-Men" de Bryan Singer et "Blade" de Stephen Norrington un peu plus tôt). S'ensuivit un diptyque réalisé par Marc Webb. Tout ça pour que Sony s'assure d'avoir encore la licence Spider-Man au cinéma. Une question de contrat etc... bref, le MCU (Marvel Cinematic Universe) est très puissant dans les années 2010, et ne pas y voir l'homme araignée est une aberration.

Un accord sera trouvé en 2017, pour que Marvel Studios fasse "Spider-Man : Homecoming" avant que Sony ne finisse de montrer sa volonté de conserver Spidey dans son giron avec l'excellent "Spider-Man : New Generation", film d'animation à voir obligatoirement si ce n'est déjà le cas. Bon, en fait, tout ceci pour vous dire que sur les 9 films principaux (que je ne vais pas énumérer ici) sortis depuis 2002, j'en avais vu 8. Dont certains au cinéma. Ce qui veut dire que ces 8 films sont chroniqués sur Ashou.

Vous le devinez donc, le chaînon manquant était ce "The Amazing Spider-Man : Le Destin d'un héros". Il fait donc suite à "The Amazing Spider-Man", sorti 2 ans plus tôt (nous sommes en 2014) et déjà réalisé par Marc Webb. Ce dernier fût très bon dans la direction des actrices et acteurs, moins quand il fallut faire des scènes d'action dynamiques et lisibles. Cependant, c'était une version de Spider-Man plus adulte, plus sérieuse (avec toujours une touche d'humour) et auquel Andrew Garfield, qui revient ici, prêta ses traits de façon fort plaisante. Petite bande annonce.

Vidéo de SonyPicturesFr

Cette fois-ci, ça y est, Peter Parker (Andrew Garfield) vient de finir ses études supérieures, et il doit se rendre à la cérémonie de remise des diplômes. Sa petite amie, Gwen (Emma Stone), sort major de promo, et va faire un discours. Elle aimerait que Peter soit là, cependant, sur son trajet, le jeune homme doit revêtir sa tenue d'homme araignée afin d'arrêter un convoi de plutonium, ou bidule radioactif, appartenant à Oscorp, et qui vient d'être volé.

Ceci est l'occasion d'offrir une scène introductive bourrée d'action, et je trouve que ici, Marc Webb se démerde un peu mieux. Certes ça manque de lisibilité par moment, mais ça passe et on est moins gêné.e.s que dans le premier film. La scène est efficace, on y voit un brin d'humour, et on en profite pour rencontrer Max Dillon (Jamie Foxx), un chercheur spécialisé dans les élaborations de circuit électrique, qui se retrouve sauvé par Spidey. Dès lors, ce monsieur pas très beau, transparent sauf quand il s'agit de faire les tâches ingrates de ses collègues, va vouer un culte au héros de New York.

On constate que Peter n'arrive pas à se défaire du spectre de George Stacy (Denis Leary), auquel il promit de de pas impliquer sa fille Gwen dans ses histoires de héros. Ceci avant de mourir. L'avantage ici est que l'on peut ne pas avoir vu le premier film avec Andrew Garfield, on arrive à comprendre. Il y a quelques citations du long métrage précédent, mais rien de gênant.

On en profite pour constater que Peter n'arrête pas d'avoir des doutes sur sa relation avec Gwen, et la jeune femme le quitte finalement. En parallèle, Norman Osborn (Chris Cooper) voit sa maladie prendre le dessus, et il décède, laissant les rênes de sa gigantesque compagnie à son fils Harry (Dane DeHaan). Ce dernier est un ami d'enfance de Peter, mais ils ne se sont pas vus depuis 8 ans. L'occasion pour les anciens amis de renouer des liens.

Alors qu'il se voit contraint d'accomplir une réparation le soir de son anniversaire, Max Dillon va malencontreusement choir dans une cuve d'anguilles génétiquement modifiées. Alors que les grands pontes de Oscorp cherchent comment échoir Harry de son piédestal, cet accident sera parfait. Pour cela il faut garder le secret de ce décès, histoire de sortir cette carte pour virer Harry.

Seulement, vous vous en doutez bien, Max n'est pas vraiment mort. Il possède désormais le contrôle de l'électricité, et se charge un peu comme une batterie. Un peu perdu, il arrive à Time Square et provoque des catastrophes sans le vouloir. Spider-Man intervient, et Max se rend compte que son idole, n'est peut-être pas son ami. Comme il le dit si bien, il a une rage, une haine en lui, de toutes ces années à être invisibilisé. Ce qui en fait un antagoniste instable et qui n'a rien à perdre.

Si Spidey arrive finalement à neutraliser Max, il découvre une faille dans ses systèmes qui lancent les toiles d'araignée. La batterie ne tient pas face à une grosse décharge électrique. Ah, au fait, la scène de Time Square est bien faite, et arrive à captiver. Le ralenti montrant comment Spider-Man analyse la situation est intéressant, et les effets spéciaux fonctionnent bien je trouve.

En parallèle, Harry tombe lui aussi malade, comme son père, et ne voit comme solution que le sang de Spider-Man. Il va demander au photographe de l'homme araignée, Peter Parker son ami, de le mettre en contact. Peter va faire de son mieux, mais Spider-Man refusera la requête de Harry. Ce qui pousse le jeune homme à se transformer en nouveau Bouffon Vert, surtout qu'une combinaison l'attend. Bon, les avocats arrivent à évincer Harry, ce qui sera le point de bascule du jeune homme.

Dès lors, Harry va libérer Max, renommé Electro, et va tout faire pour chasser Spider-Man. L'occasion d'offrir un final riche en action, en lutte, mais aussi en émotion quand Spidey va devoir tout faire pour sauver Gwen. Ce qui pourrait le mener vers le doute de sa condition héroïque. Même si, je pense, la fin est connue (révélée notamment dans "Spider-Man : No Way Home"), elle reste riche en émotion, et la conclusion est toute aussi belle, avec un ultime affrontement, qui vient malheureusement conclure la saga de Andrew Garfield.

Malheureusement car oui, entre les 3 grandes sagas (Tobey Maguire, Andrew Garfield et Tom Holland), je trouve la "Amazing" nettement plus intéressante. Oui, les films ne sont pas hyper fous niveau réalisation, mais la direction de la distribution est la plus agréable de la saga je trouve. Avoir un Peter Parker plus adulte (qui n'est guère plus âgé que la version de Tobey Maguire), un monde plus sombre, et des antagonistes pour lesquels on ressent un minimum de sympathie (oui, même le richissime Harry), je trouve que ces 2 films fonctionnent.

Le problème reste les scènes d'action, mais elles sont ici meilleures que dans le premier film de Marc Webb. On ne se chope pas l'illisible et ridicule scène des grues, et donc ça marche bien. En terme de cohérence, je trouve que "Spider-Man" de 2002 reste, à ce jour, le meilleur film de cette saga. La version animée "Spider-Man : New Generation" étant excellente, mais à part je pense. On en vient même à regretter que le troisième volet ne vienne jamais.

"The Amazing Spider-Man : Le Destin d'un héros" ne mérite clairement pas son étiquette de "vilain petit canard" de la saga. Je le trouve meilleur qu'un "Spider-Man 3" ou "Spider-Man : Homecoming" par exemple. Même meilleur que "The Amazing Spider-Man". Avec des scènes d'action toujours un peu brouillonnes, mais qui ici sont plaisantes (et moins risibles je trouve), un aspect dramatique conservé, une distribution efficace (la meilleure des films cités selon moi), et on obtient un divertissement imparfait, mais très agréable à voir. Les 2h10 passent rapidement. Vous l'aurez compris, j'ai adoré.

@+

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