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Cultivons la curiosité

The last of us - Saison 1

The last of us - Saison 1

Les adaptations vidéoludiques sur un autre support sont souvent soumises à railleries et autres choses peu ragoûtantes qui énervent les joueuses et joueurs. Après, certains supports s'en sortent mieux que d'autres. Mais quand il s'agit d'employer des acteurs et actrices en prises de vues réelles, là, c'est souvent catastrophique. Alors quand le jeu emblématique de la PlayStation 3 annonce s'offrir une série, c'est la panique.

Ce jeu, c'est "The last of us". Développé par Naughty Dog ("Crash Bandicoot", "Jack and Daxter", "Uncharted"), c'est un jeu de survie dans un monde post apocalyptique. Imaginez, les champignons ont pris le pouvoir, et transforment l'Humanité en zombies avides de sang. Non, ce n'est pas un détournement d'un Mario (qui se déroule parfois au royaume Champignon), mais bien la ré-invention du genre Survival-Horror avec une narration qui implique joueurs et joueuses.

L'histoire était simple sans l'être. Vous êtes Joël, suite à la pandémie, qui vous a beaucoup coûté, vous errez sans but précis, si ce n'est de survivre. Alors que des milices terrorisent les grandes villes, un groupuscule de rebelles, nommé "Les Lucioles" tente de s'insurger contre ce dictat. Vous rencontrez Ellie, orpheline au phrasé riche d'insultes, et à l'abnégation impressionnante. Tandis que vous devez l'accompagner pour peut-être aider à enrayer l'épidémie, Joël va trouver en Ellie sa vie d'avant....

Bon, il ne s'agira pas que du lien entre Joël et Ellie, mais c'est en quelque sorte le fil rouge du jeu. Qui est conservé pour la série. Sachez, pour information, qu'il existe moult version du jeu vidéo, PlayStation3, 4, 5, PC, avec notamment une remarquable (mais pas forcément nécessaire) mise à jour graphique dans le remake de la PlayStation 5. J'avais débuté ce jeu dans sa première version, sans arriver à me sortir d'un sous sol inondé, ce qui m'a fait lâcher le jeu. Qui pourtant est somptueux et prenant (même dans sa version de 2013, et oui, 10 ans déjà).

Donc, la Warner Bros. va produire une série de 9 épisodes, dont la durée varie, entre 45 et 1h15 il me semble. On trouve à la distribution Pedro Pascal en Joël, Bella Ramsey incarne Ellie, et nous parlerons des autres personnages en temps voulu. Le choix de Bella Ramsey a ému quelques imbéciles qui, à part faire passer les joueurs et joueuses pour des abruti.e.s, n'aura servi à rien. Ces personnes trouvaient Bella Ramsey pas assez "belle" par rapport à la version vidéoludique de Ellie. Genre elle a 14 ans quoi, les gonzes se branlent dessus ou bien ? Passons.

Donc, le premier épisode de la série sera aussi le plus long. Et il suit le cheminement, en un peu plus approfondi et lent, que le jeu. On nous présente Joël, son frère Tommy (Gabriel Luna) et Sarah (Nico Parker), sa fille. On constate en plus que l'épidémie est mondiale, et sa diffusion fût progressive, avant l'explosion dès qu'elle a atteint des endroits plus peuplés. Le premier épisode, que l'on connaisse ou non l'introduction émouvante du jeu, est puissant. On retrouve même des plans dudit jeu, dans la voiture notamment. Après cette nuit chaotique, on fait un bon dans le temps, avec un Joël âgé, qui en plus de faire un boulot payé avec des bons, fait un peu de trafic non officiel. Attendez, on va regarder la bande annonce en version originale sous titrée, soit de la même façon que l'ai vu.

Vidéo de Warner Bros. France

D'ailleurs, j'ai oublié de le préciser, mais à l'occasion de l'arrivée du Pass Warner sur Prime Vidéo (pour 9.99€ par mois), Amazon "offrit" la saison 1 à ses abonné.e.s, comme pour allécher tout le monde sur le riche et qualitatif catalogue du pass, qui comprend les séries HBO donc (dont est issue "The last of us"). On notera l'implication loin d'être anodine du créateur de la saga vidéoludique, Neil Druckman, qui est producteur, réalisateur, scénariste ici. Il sera aidé par le scénariste Craig Mazin.

Après un premier épisode marquant, mais bizarrement qui fait moins pleurer que le jeu (c'était beaucoup plus intensif dans ce dernier), on découvre le monde d'après. Celui de la débrouille. On nous présente Les Lucioles, Ellie, les zones contrôlées par une sorte de milice. Et assez rapidement, Joël se retrouve à devoir mener Ellie je ne sais plus où. Mais il se retrouve embarqué avec sa compagne Tess (Anna Torv) à travers un périple qui leur fera traverser les États-Unis d'Amérique.

La série s'avère captivante. Je dirai bien du début à la fin, mais un épisode vient ralentir tout ça. J'y reviendrai. On verra, comme pour la plupart des œuvres post-apo, que le vrai danger ne vient pas forcément des choses croisées, mais de l'Humanité elle-même. Les images sont magnifiques, et la réalisation donne cette impression de nature qui a repris le dessus. Les Infectés sont impressionnants, et donnent des scènes réellement asphyxiantes. Le musée est une épreuve en soi.

Il a été reproché à la série de ne pas en montrer assez, d'Infectés. Je trouve qu'au contraire, c'est parfait. Car d'une part, le vrai danger vient de l'Humanité, mais aussi ceci rend les apparitions d'Infectés encore plus angoissantes. Que dire de ce gros truc qui sort du sol à un moment. Cette nuée qui l'accompagne. Grand moment de bravoure. Mais pas le plus gros moment de bravoure.

Notre fine équipe apprend à se connaître et à s'apprécier. Ellie comble une absence pour Joël, et ce dernier est un père de substitution. On frissonne à la fin de l'épisode 6. Et on regrette cette perte de rythme infligée par l'épisode 7. Ce dernier reprend une étape du jeu vidéo, d'abord vendue en ajout (en DLC pour DownLoadable Content), puis intégrée dans les version GOTY (Game Of The Year) et autre remake. L'épisode revient rapidement en arrière, montrant une Ellie forte. Mais aussi affichant un autre trait inattendu. Problème, cette bulle d'oxygène dure 1 heure et arrive vraiment à un moment de tension intense. L'histoire est intéressante, mais aurait pu être diluée avec des flashbacks dans le récit. On sent la narration vidéoludique, et si elle ne me gêne pas, elle peut surprendre les téléspectatrices et téléspectateurs.

Mais tout ceci permet de mieux finir la saison. Ici, il sera question de pas mal de chose, religion, une autre que je ne peux pas dévoiler, survie, mais aussi un choix surprenant d'effectué par Joël lors du dernier épisode. D'ailleurs, ce dernier est très violent, et on sent une fois de plus l'inspiration vidéoludique. La fin laisse présager d'une saison 2, déjà annoncée, qui reprendra la jeu "The last of us 2", ou du moins une partie de ce jeu.

La série est marquante. Aussi bien par sa réalisation propre, que sa narration, très vidéoludique et donc étonnante. Les épisodes sont des petits films à eux seuls. La distribution impressionne, et les effets numériques sont efficaces. Les problématiques abordées sont nombreuses, et la série vous fera tout autant frissonner que pleurer. L'épisode 3 surprend, avec là aussi un rythme lent, mais sa position ne dérange en aucun cas, contrairement au 7è. Ceci dit, ça se savoure, et on peut même dire que la série est une excellente adaptation vidéoludique. Aucune fausse note. J'ai adoré, et vous la conseille fortement.

@+

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