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Cultivons la curiosité

Le chien des Baskerville 1959

Le DVD.

Le DVD.

Voilà le film qui fût longtemps le plus ancien film vu et même possédé en DVD. Cette version du roman éponyme de Sir Arthur Conan Doyle est la première adaptation en couleur au cinéma. Le cast fera bander ou jouir n'importe quel fan de film d'horreur des années 50-60, Christopher Lee et Peter Cushing ensemble, putain, le régal. J'abuse un peu, mais ça a de la gueule je trouve. Si le film ne dure que 1h23 et se permet quelques petites infidélités au roman (que je serai plus ou moins capable de citer, sans m'y risquer ici tout de même), il n'en demeure pas moins la meilleure adaptation ciné du roman que je n'ai jamais vu. En même temps c'est la seule. Et oui, il est con le Twinny parfois, et il parle de lui à la troisième personne aussi. Je me souviens avoir découvert le film sur Arte, je ne sais plus si c'était en VOSTFr ou en VF par contre, pour faire cette chronique, je l'ai revu en VOSTFr. Ah, la première fois que je l'ai vu, je me suis pensé "comment c'est moche, comment c'est vieux" et comme une brêle je m'étais fait happé par le récit. Mais regardons le trailer en VO tout court par contre.

Vidéo de Pamela Rose

Réalisé par Terence Fisher, c'est, je crois, un des films les plus connu de la Hammer, firme britannique célèbre pour ses productions horrifiques dans les années 50-60. On y trouve Peter Cushing interprétant un parfait Sherlock Holmes, ayant pour compagnon le docteur Watson (André Morell), Christopher Lee étant sir Henry Baskerville, ultime survivant d'une lignée d'aristocrate du Devon que l'on dit maudite.

Le film débute d'ailleurs par comment cette malédiction naquit, mwaaahahaha, je ne suis même pas sûr d'employer la bonne conjugaison, le bon temps, on s'en moque, donc on voit un Baskerville, j'ai paumé son prénom et on s'en moque aussi, il fait son aristo avec ses potos riches, ça rigole, ça maltraite un villageois parce que les riches ils veulent ken sa fille mais lui il veut pas, s'ensuit une maltraitance auprès du père, qui meurt hors champ dans le feu des mains de Baskerville. Ce dernier a perdu un pari et refuse de payer, avant de se dire qu'il peut le payer en nature, oki, il va lui tailler une pi... ah non, il veut lui donner la fille qu'il comptait violer, partageur le type. Seulement la fille est maligne, elle s'est barrée. Et dans la lande, la nuit, ce n'est pas très sûr. Après une course poursuite où une meute de chien est lâchée contre la pauvre fille, le Baskerville arrive à la coincer, et lui plante sa.... dague, oui dague, ce n'est pas un euphémisme pour dire teub, non non non, il la tue. Voilà. Ah non, pas fin de l'histoire, car suite à ce sacrifice d'une vierge (j'affabule, excusez m'en), une grosse bébête attaque et dévore Baskerville. Voilà. Du moins c'est le conte, l'histoire, telle que le docteur Mortimer la raconte à Sherlock Holmes et Watson. Donc en fait on ignore le vrai du faux.

Tout ceci pour que le détective enquête sur la mort suspect de sir Charles Baskerville, qui va voir son neveu hériter de la propriété et de 1 million de livre. La peur que la malédiction perdure force Mortimer à appeler Holmes à la rescousse. Et d'entrée le détective montre toute sa capacité de déduction, indiquant même la date de la mort de Charles. Balèze le type. Et ainsi on constate que le personnage de Holmes est juste excellent. Personnellement je trouve Watson un peu trop mou et suiveur, alors que le mec est balèze aussi, mais passons ce détail. Et donc nous allons voir l'histoire se dérouler sous nos yeux, avec Henry à Londres se faisant attaquer par une putain de mygale sa race, oui, la réalisation date un peu, mais ça fonctionne un peu je trouve. La façon dont Holmes défonce l'araignée est hilarante, à grand coup de canne. Un des rare raté du film je trouve.

Ensuite la découverte du Devon, avec un Watson livré à lui-même et chargé de la protection de sir Henry. On découvre le curé alcoolique hilarant, les Stapleton, dont la fille est belle comme Kikkawa You, et les majordomes des Baskerville. Oh, mais un forçat, ou voyou ou brigand, s'est échappé de la prison pas si lointaine, il faudra faire attention. Si l'histoire de l'évadé je crois correspond avec le livre, la réaction de Baskerville est différente. On notera aussi le faux et le vrai lien de parenté entre les Stapleton, dans le film pas de retournement de situation, mais bon, là je spoil. L'arrivée de Holmes dans le Devon est plus rapide aussi, et il passe moins pour un clochard, mais je spoil encore, c'est fou ça.

Que dire du final, avec l'attaque du chien voyant l'acteur agripper le monstre alors que celui ci semble plus vouloir se barrer qu'autre chose, là j'ai rigolé, c'est avec l'araignée éclatée à coup de canne, les deux seuls passages involontairement marrants. Sinon tout le reste fonctionne, les traces de sang, la panique quand Baskerville meurt dans les marais, et surtout l'affrontement final, qui, si il se termine de façon hilarante, est bien tendu au début. Le personnage de Holmes est très bien respecté, quand il fait tout pour énerver sir Henry, étant impoli avec, la scène est d'une puissance entre deux monstres de la Hammer que sont Christopher Lee et Peter Cushing, André Morell est totalement éclipsé ici, on l'oublie même, ah, c'est aussi beau que la scène testostéronée (mot nouveau ou mal orthographié, je ne sais pas) du début de Predator (avec Schwarzy). Et si le film est court, en fait c'est parfait. Oui, je me retrouve sans trop quoi dire, si, la musique, typique des films d'horreur de ses années là, assez grinçante et pouvant casser les oreilles, elle crée un ambiance angoissante par moment et sert donc le film à la perfection.

J'adore ce film, c'est pourquoi j'en parle dans une semaine spéciale films que je juge cultes, en plus il est sorti en BluRay au début de l'été, raison de plus pour ne pas passer à côté de cette pépite du cinéma horrifique de la Hammer. Il y a un effet Scooby-Doo, déjà présent dans le livre, à croire que Hanna-Barbera s'est inspiré de ce livre. Un cast impressionnant, une réalisation un peu datée par moment, deux scènes involontairement drôles, mais sinon une tension et surtout une enquête bien portée à l'écran, un film à voir, que l'on connaisse ou non le roman. J'aime et vous le conseille fortement.

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