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Cultivons la curiosité

Dawn of the dead

Zombie version américaine, autant dire Dawn of the dead, version originale de George A. Romero quoi.

Zombie version américaine, autant dire Dawn of the dead, version originale de George A. Romero quoi.

Dawn of the dead : George A. Romero

Dans cette semaine spéciale cinéma, et après avoir vu La nuit des morts vivants (ou plutôt Night of the living dead), venons en AU film de morts vivants ou Zombies, au choix. Oui, car si il ne devait en rester qu'un, ce serait ce Dawn of the dead (soit l'Aube des morts vivants, viendra le Jour des morts vivants plus tard, vous voyez le rapprochement?), entre dénonciation politique, du consumérisme, des médias mais aussi de la connerie humaine, ce film regroupe tellement de choses, qu'il me sera difficile de tout citer, veuillez m'excuser pour mes éventuelles erreurs, hein, pas taper quoi si vous préférez. Petit trailer si vous le voulez bien.

Trailer en VO, vidéo de Coldheart9009.

D'emblée mister Romero critique les médias, avec cette volonté que possède un des cadres d'annuler l'émission causant de Zombies parce que les gens vont zapper, marrant de voir comment aujourd'hui, soit 37 ans après, ça reste d'actualité. Oui, j'ai pas dit, mais c'est donc Geaorges A. Romero aux manettes, et nous causons bien ici du cut diffusé aux États-Unis d'Amériques, disponible dans le coffret La trilogie des morts vivants. Enfin, je en suis pas sûr à 200% que ce soit le vrai cut, vu que wikipédia annonce 2h19, et que le film dont je cause dure 2h01, passons, je reviendrai plus tard sur la version européenne aussi. Donc on tombe sur un débat télévisuel, avec un joli bordel, les relais lâchant les uns après les autres. Surtout, le côté intéressant est que d'entrée, on nous indique que les morts revivent, et que le seul moyen pour les exterminer est de les décapiter ou de détruire leurs cerveaux, la proposition du docteur pour endiguer cette horreur et de procéder ainsi sur chacune des personnes décédées, ce qui provoque une forte protestation sur le plateau. Et voilà, là nous savons que nous n'aurons pas à faire avec un film con qui va nous montrer du gore pour rigoler, non, ici on s'offusque, et même si le doc a raison, l'idée de faire ainsi auprès des morts que l'on a connu reste difficile à avaler.

Ouch, désormais nous assistons a une intervention d'une équipe type SWAT dans un squat ou un truc du genre, là, on va voir du sang et de l'action, ainsi que les premiers Zombies, idem, devant l'horreur de la situation et alors que nous, petits bébés abreuvés à Resident Evil ou Dead Rising, nous voulons buter les morts sans dégoûts, on se rend compte que dans ce film, il est difficile pour les personnages d'encaisser le truc, l'horreur, mais aussi ne pas savoir si on tue une personne vivante, mais qui paradoxalement est morte. Oh purée, je part en sucette là pardon. Tout ça pour vous dire que même pour l'élite des forces de l'ordre, ce chaos est difficile à surmonter, alors que moi, perso, comme téléspectateur (oui, je le regarde sur ma télé), ne ressent pas encore l'horreur de ce qu'il se passe, notre esprit moderne abreuvé aux Buffy et autres Resident Evil est trop habitué à voir ces morts (re)mourir. C'est bizarre ce que je dis, mais si vous arrivez à piger mon intention, je suis sûr que vous plussoyez.

Donc, cette intro avait pour but de nous présenter 4 personnages qui vont s'enfuir en foufoucoptère, pour où? Bah on verra. Sur leur chemin, on voit les équipes de chasseurs, pouponnées par l'armée, qui extermine sans distinction tout ce qui marche lentement et fait "aaaah ah aaaaaah", on revoit la fin du premier ...of the dead pour le coup. Mais voilà que la monture a besoin de s'abreuver, il faut donc trouver du carburant et se poser. Pendant qu'ils font le plein, les persos en profite pour faire le tour du bâtiment, et là nous assisterons à plusieurs scènes affreuses, l'attaque de la seule femme du groupe et sa défense par son mari, mais surtout, Peter se retrouvant seul à affronter 2 enfants, contraint de les abattre, scène finalement assez choquante j'avoue. Les voilà reparti pour trouver le Saint Graal, un immense centre commercial, bim, tous les connards/sses de gameurs/ses que vous êtes me balance Dead Rising, le jeu vidéo zombiesque de chez Capcom. Bah vi, celui ci pompant méchamment sur Dawn of the dead, c'est logique. Qui petit n'a jamais rêvé d'être enfermé dans un Supermarché et pouvoir tout prendre? Non, sérieux? Vous n'avez jamais fait ce rêve? Je vous félicite, vous n'êtes pas un sale mouton qui consomme, moi perso je l'ai fait....

Après avoir tout sécurisé, nos héros pètent les plombs devant tant de chose, se servant de tout et n'importe quoi. Le rêve une fois de plus, on les verra même jouer à des jeux vidéo d'époque. Forcément en sécurisant les entrées il arrive des choses, que je vous laisse découvrir, et allons donc vite à la fin du film, avec l'arrivée, comme bon tout film catastrophe, de pilleurs, un gang de motard (avec Tom Savini, directeur des effets gore, et sa moustache légendaire), là, on tombe sur le côté fun, qui valu a ce film une censure de 5 ans en France (selon wikipédia), les motards entrent dans le centre et s'amusent à tuer les zombies, sorte de génocide il est vrai, voir des gens s'amuser ainsi nous fait avoir du remord quand on "s'amuse" à éclater du zombie sur Dead Rising notamment, mais ils sont déjà morts donc pourquoi s'offusquer? Bah c'est plus complexe que ça, et le film de Romero nous fait indéniablement nous poser des questions sur la mort et l'importance de faire son deuil et plein d'autre truc dont je ne parlerai pas, sinon on va m'insulter et ça va vous gonfler. Tout ceci pour finir à 2, vi, je spoil, mais je ne vous dit pas qui.

Plus action que le premier ...of the dead, il y a toujours ce côté huis clos, mais dans un immense centre commercial cette fois. On y voit une critique acerbe des médias, mais aussi une dénonciation du racisme, un des membres de l'équipe d'intervention du début semblant être un gros raciste voulant buter du noir et du portoricain, Mais évidemment la plus grande critique va au consumérisme et ce que j'appelle le "mouton", on consomme on consomme, et quand on se retrouve seul dans un lieu voué à la conso, on fait tout pour le défendre et le garder, il n'y a qu'à voir ce personnage qui à la fin fait tout pour défendre ce lieu qu'ils ont gagné et le paiera de sa vie. Mais ce film nous fait aussi poser des questions sur notre existence même, sur le fait que même en temps de crise, l'humain continuera à se détruire, bref, un film que l'on peut voir de différente manière, brillamment orchestré, une quasi perfection du film d'horreur quoi. À voir obligatoirement, et même à posséder, c'est tout ce que je dirai de plus.

@+

Box de la trilogie des morts vivants en 5 DVD.

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Joli package.

Joli package.

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