Spectre

Affiche de Spectre, photo issue du site www.lefigaro.fr (lien en fin de chronique).

Alors, par où débuter tant le fait d'aller voir ce film vient de faire tomber des premières fois en pagaye pour votre serviteur. Déjà, plus de 3 ans sans cinéma pour ma part, le dernier film que j'avais vu était Ame & Yuki les enfants loups, le 29 Octobre 2012 pour être précis, moi qui pensais que le prochain HOSODA Mamoru qui sort fin 2015/début 2016 serait le prochain film ciné, et bien non.

Ensuite (ou ça va être chiant, j'avertis), voilà mon premier film vu en avant première (de 1 jour, waouh c'est la fête), et ça, pour un pignouf qui va peu au ciné, c'est un exploit. D'ailleurs pour être sûr de ne pas le louper, Christophe a eu la gentillesse de prendre ma place en avance (d'où l'heure sur le ticket) et je l'en remercie.

Premier James Bond au cinéma pour moi, oui. En fait je ne suis pas un grand fan des 007, mais il se trouve que depuis l'arrivée de Daniel Craig, bah je sais pas, je kiffe, plus musclé, plus "réaliste" (dans la mesure que l'on puisse dire d'un film qu'il est réaliste évidemment), bref, c'est moins mou, et ça sonne moins "nanard" qu'avec Pierce Brosnan (je ne me remets pas de Demain ne meurt jamais ou Meurt un autre jour.... sans oublié Goldeneye), bref, devant le tapage médiatique, et la forte qualité de Skyfall, ah là là, j'ai envie de le voir quoi, du coup ça m'a fait sortir mes doigts et voilà.

Dernier point, au Puy en Velay, il y a pfiou, attendez je check... je trouve pas assez vite, mais genre ça fait 5 ou 6 ans que ce complexe a ouvert, et je ne m'y étais jamais rendu (en même temps quand je voulais voir des films, genre Ame & Yuki ou Rendez vous à Atlit, pas moyen de les voir diff aussi...), donc j'ai découvert le cinéma de ma ville (oui le dernier film vu au ciné c'était à 20 bornes d'ici....).

Après tous ces points, nous allons pouvoir entrer dans le vif du sujet, sachant que, petite ville oblige, pas de VO, c'est donc en VF que j'ai vu ce film. Mieux, je n'y suis pas allé en m'attendant à un truc énorme, la promo du film nous vantant le budget de ouf, le scène d'intro de ouf, etc.... c'est donc de façon neutre que je m'y suis rendu. Wooh, j'oubliais un point vital, une première fois qui défrisera les sans cheveux, c'est la première fois sur ASHOU que vous assistez à la parution d'une chronique ciné LE JOUR de la sortie du film, c'est la folie ici, j'ai fait pété le jus de pomme pour l'occasion. Bande annonce.

Bande annonce en VF, vidéo de SonyPicturesFr.

Euh, l'histoire, en pleine restructuration du mi-6, qui doit fusionner avec le mi-5, suite à la grande perte de Skyfall, James Bond continue de n'en faire qu'à sa tête, ne respectant pas les ordres de M. Il continue de bourlinguer, euh, d'enquêter en solo, découvrant une forte organisation terroriste voulant un nouvel ordre mondiale, bref, y'a un putain de grand méchant qu'est pas gentil et qui en plus pourrait avoir un lien avec 007, surtout qu'en parallèle, M se démène pour faire perdurer les double zéro. C ou Max (Andrew Scott, le Moriarty de la série Sherlock) veut prendre les commandes d'un organisme regroupant les 9 pays les plus puissants afin de lutter contre le terrorisme.... bref, c'est une grosse enquête qui enverra Bond à Rome, dans les Alpes autrichiennes, et même qu milieu de Sahara, mais causons en premier lieu de la scène introductive, "la plus impressionnante pour un Bond" dixit Sam Mendès le réalisateur (qui rempile après Skyfall). Le jour des morts (Dia de los muertos dans la langue de Francesca, la meilleure copine de Violetta), au Mexique, l'excitation ((c) Inod) est totale, y'a défilé de morts, et on voit un mec en costume, très bien accompagné, qui se déplace avec pour objectif une chambre, afin de faire.... enfin bon, les costumes, les grands squelettes, la fiesta générale, on en prend plein les mirettes, à peine le temps de remarque que, bah merde, c'est un (vrai ou faux?) plan séquence, que Bond (vi il a enlevé le masque) va faire un tour sur le balcon (toujours en plan séquence, vrai ou faux, je l'ignore), pour assister à une conversation sur des terroristes qui veulent faire sauter un stade au Mexique. Bon, ça part en cacahuète à un moment, y'a carrément l'immeuble qui s'écroule, bonjour le boxon, mais ce n'est pas tout, sur une place archi comble (c'est la teuf je vous rappelle) Bond va faire un tour d'hélico pour s'emparer d'une bague avec un poulpe, il en profitera pour rentrer à la maison avec l'hélico qui n'est pas sien.

J'éviterai de vous spoiler la suite, promis, mais l'action qui déferle dans cette intro sera votre seul lot d'action justement, dès lors les scènes seront plus promptes, et c'est dommage de voir que l'on balance tout d'entrée. Mais passons. Par contre j'avais plus morflé en regardant le début de Casino Royal, le coup des grues m'avait tué. Donc déjà, ce début de film impressionne, on regrettera le côté dessin animé (Bond atterri sur un canapé sans bien comprendre), et surtout, difficile d'avaler la pilule du "je fais s'écrouler un immeuble avec 1 seule balle", oki, c'est du cinéma, mais bon, ce point m'a un peu déçu (dit il alors qu'il kiffe Michael Bay).

Dès lors on voit James à Londres, en train de se moquer de son futur supérieur Max (ou C), et après un petit passage chez Q, qui lui montre un joli joujou en lui disant "pas touche", et donc comme pour Skyfall, peu de gadget, ceci est bienvenu, car ça faisait rêver dans les années 60-70-80-90, désormais c'est un peu dépassé j'estime. Bond engage une taupe, car il a encore décider de poursuivre son enquête. Direction Rome, en profitant pour emprunter la DB10 (l'Aston quoi), très laide, elle fera encore plus tâche parmi les Ferrari et autres Maseratti quand notre agent secret va se garer afin d'assister à une réunion secrète. C'est sous le nom de Mickey Mouse (et grâce à la bague volée au début) qu'il s'introduit dans le lieu de réunion, et va trouver son ennemi, le grand méchant, bien mystérieux (on ne le voit pas). J'ai eu du mal à piger la violence gratuite introduisant Dave "Batista" Bautista, l'ancien catcheur, qui va buter un type en l'énucléant et lui brisant la nuque, afin de faire la mission. Et là, là, là, j'ai eu peur, putain, c'est de la censure ou quoi? On voit très peu de sang, et la scène est filmée de façon à ne pas trop choquer l'audience, quel dommage (le pire sera la VF qui plus tard sortira un très drôle "allez vous faire voir"), oui, car ce film ne montre quasiment pas de sang, dommage, car vu les dégâts occasionné par Bond, il doit bien y avoir des traces... ceci dit, et je n'en ai pas le souvenir, je crois que c'est spécifique à la série des 007.

Bon, arrive l'impératif d'un Bond, la course poursuite, dans les rues de Rome, passons le fait que Batista (Mr Hinx dans le film) rentre dans une voiture sportive et semble comme une sardine dans sa boîte, et là, gros défaut du film, oki, c'est la nuit, mais quasiment pas de circulation, des virages pris en driftant, pas de sensations de vitesse, pire, on nous force à rire quand papy se promène (si tard?) avec sa Fiat 500 et atteint la vitesse faramineuse de 70 km/h (oki en ville et dans une petite rue, mais merde quoi). La scène du premier Bourne Legacy (La mémoire dans la peau) était plus courte mais plus intense. Bref, vous vouliez une course poursuite, elle est là, plantée ici, et semblant plus avoir été une contrainte qu'une volonté. Encore dommage.

Entre temps il s'est offert Monica Bellucci quand même, oui, c'est la façon pudique de dire qu'il lui a *bip* le *bip* avec sa *bip*. Bon, la DB10 finie noyée, classique quoi. Direction l'Autriche et sa neige pour rechercher une piste, tout ça pour tomber sur Madeleine (Léa Seydoux) Swann. Quelle dommage de voir qu'au début c'est une femme forte, refusant l'aide de Bond qui finie par se faire enlever. Le syndrome Kim Bauer certainement.... pour une scène de course poursuite entre 4x4 et avion. Ah oui, nous voilà à nouveau avec de l'action, too much, mais efficace, réveillant un peu les spectateurs.

L'Américain emmène Bond et Madeleine (allez vous faire voir ^^) à Tanger, puis dans le Sahara, au milieu de nulle part. Aaaaaah, le train, qui va nous offrir un défonçage de mobilier impressionnant, on voit que les années de catch de Batista lui reviennent, et voilà un combat à main nues (oui, elles font du nudismes je sais...) efficace, intense, voir ces 2 monstres (Craig vs Batista) se mettre sur la gueule est jouissif j'avoue. Dommage que le dénouement soit d'une nullité gerbante. Et là je spoil, mais alors que Mr Hinx semble immortel, bah là non, on ne le reverra plus...

Ah, enfin, le face à face avec Christoph Waltz, un superbe acteur, qui je pense méritait que je me déplace voir ce film. Pas de bol, on le voit peu, devenant enfin actif sur la dernière demie heure. Et là, patatra, manque de charisme, nous n'avons jamais peur de lui, est-ce dû à la VF? Je ne sais pas, mais bref, pour en fonction que l'acteur est immense, on ne perçoit pas de crainte. Là, je vais spoiler une autre scène, celle de la torture. Ultra efficace, on souffre comme une merde en même temps que Bond, brillante idée, donnant un peu de folie au personnage de Waltz. Mais le problème est que l'intensité et l'horreur de la scène (ça devenait enfin intéressant) est désamorcée vite, et le méchant perd tout crédit quand on voit Bond se libérer et galoper comme un lapin de garenne, woooh, t'avais pas dit que si tu faisais un trou là il perdrait le sens de l'équilibre? Et ce trou là c'était pas pour sa mémoire? Ohh, tu te fous de nous ou quoi? Va te faire voir quoi! Mais attendez, le côté "nous sommes dans un film et Bond est immortel" n'est pas fini, en effet, vous connaissez le tir au pigeon? Bah voilà comment Bond et sa pépé se sorte de la base du méchant, on se serait cru dans un Call of, sérieux, les mecs ils débarquent en quad, ils tirent, mais jamais n'atteignent 007. Oki, c'est un surhomme, mais le voir serein au milieu du chaos, et voir les hommes de main du méchant se faire dégommer comme ça, bah pas d'intensité dramatique, pas de peur pour le héros, et ce n'est pas l'explosion finale qui nous ferra penser du bien de cette "sortie".

On reprend une nouvelle couche, à Londres, pour l'acte final, qui nous offre aussi des scènes délirantes et débiles, mais je vous laisse le soin de voir ça. Car oui, malgré tout je ne regrette pas d'être allé le voir. Si vous avez aimé Skyfall, ne vous attendez pas du tout, mais pas du tout au même film. Plus proche des Bond classiques, il reste un bon divertissement. La scène de torture reste marquante (avant son dénouement pourri), et le combat dans le train vous donnera des courbatures ^^. Je n'ai pas détesté ce film, sans pour autant l'adorer. Je vous rappelle que je suis allé le voir de façon neutre. Si je m'étais attendu à un autre Skyfall, je lui aurai chié dessus sans m'essuyer après. Plus scénarisé que les autres, il fait le lien entre Casino Royal, Quantum of Solace et Skyfall, tout étant lié, et il vaut mieux les avoir vu pour profiter pleinement du scénario. Concluons.

Oui car ce n'était pas la vraie conclusion, beaucoup de maladresse, quelques scènes marquantes, mais pas mal de foutage de gueule, ce film aurait pu être mauvais, pourtant il reste efficace, divertissant, trainant un poil trop en longueur, il vaut pour son scénar' pas si con, mais avec des scènes "passage obligé" mal intégrées, la course poursuite dans Rome par exemple, ou le coup de la meuf qui dit non puis dit oui, franchement, comment décrédibiliser Madeleine en 1 heure, idem pour le méchant. Un Cristoph Waltz sous exploité, donc un méchant peu charismatique, des scènes d'actions dispatchées et avares, seul Daniel Craig et le scénario (pour ceux ayant vu les Bond avec cet acteur) sauve un film moyen, que pourtant j'achèterai en BluRay, et que je vous invite à voir si vous aimez le cinéma AAA pas trop con, mais si vous voulez savourer ce film, je vous conseille de voir les 3 précédents, même si ce n'est pas indispensable, ça rend l'expérience moins frustrante. Pas à la hauteur d'un Skyfall, mais au dessus de la plupart des Bond classiques j'estime. À voir, au ciné ou plus tard en VOD/DVD/Télé ^^.

@+

Ledit ticket, avant-première en plus....

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Lien concernant la photo de cette chronique, issue de www.lefigaro.fr