Buffy contre les vampires - Saison 7

La box DVD.

Nous y voilà, la fin définitive et sans concession d'une série culte qui aurait dû s'achever à la fin de la saison 5 (voire de la saison 3 pour les plus grincheuses et grincheux). C'est tout du moins ce que nous croyions un peu naïvement en 2003 lors de la diffusion du dernier épisode aux États-unis d'Amérique. Car depuis Joss Whedon a décidé de poursuivre l'aventure en comics. D'ailleurs, dans le coffret DVD intégral, on constate la présence étonnante de la saison 8 en comics animé... nous verrons ce que cela donne un autre jour.

Car voilà donc une conclusion assez épique, trop épique même, trop ambitieuse plutôt. En 2002-2003, les effets spéciaux à la télévision ne sont pas hyper au point, et si Peter Jackson enchante tout le monde avec sa trilogie du Seigneur des anneaux, le télé n'a pas encore connue sa révolution "The Walking dead" ou "Game of Thrones", avec peu d'épisode mais de gros budgets et des effets dignes du cinéma. Je dis cela car les effets spéciaux ont très mal vieilli ici. Mais surtout Joss Whedon a voulu une conclusion trop épique pour la petite lucarne, et ceci rendra le final assez risible.

Vidéo qui spoil de buffyspn.

Pas risible au niveau du scénario, mais au niveau de la forme. 15 années après la diffusion de cette saison, on peut dire que niveau maquillage, costume et décor, c'était impressionnant. Par contre tester les effets numériques sans avoir les moyens, nope, c'est loupé. Après la fin de la saison 6, dont l'antagoniste puait vraiment du cul, mais qui a permis à Joss Whedon d'étaler sa "geekerie" aux yeux du monde (et avant que cela soit considéré comme "tendance"). Le pire est qu'en cette fin de saison, à travers le personnage d'Andrew, Joss Whedon continuera de citer les comics et autres trucs "geek".

Mais là n'est pas le soucis. Willow est en Angleterre en "cure", aidée par Giles. Buffy vit normalement, tandis que Spike a retrouvé son âme. Putain c'est la fête. Et voilà qu'un antagoniste effrayant fait son apparition, prenant l'apparence de gens morts. The First n'a pas d'apparence prédéfinie. Elle ne peut pas saisir d'objets, mais réunit ses forces afin de préparer une guerre contre la (les) tueuse(s). On verra, au début, un fil rouge montrant des jeunes femmes se faire assassiner par des moines non voyant. Ceci aura son explication dans le fait que The First a décidé d'éliminer toutes les potentielles tueuses. Afin de mieux conquérir le monde je pense.

Ce n'est pas tout, si nous savons que Sunnydale est construite sur une des bouches de l'Enfer de notre planète, le lycée, détruit à la fin de la saison 3, est ici reconstruit. D'ailleurs Xander dirige l'équipe des travaux. Et le nouveau principal sera longtemps considéré comme démoniaque avant de piger qui il est vraiment. Déjà le nom de Robin Wood. Sérieux ? Robin des bois si on traduit, ou sonorité proche de Robin Hood en version anglaise. Putain, sans rigoler, le nom est super mal choisi je trouve, mais peu importe, c'est un des nouveaux personnage de cette saison.

Le nouveau proviseur est jeune et il n'hésitera pas à engager Buffy comme conseillère. Ce qui permet à la série de revenir à ses débuts, soit la vie de lycée. Avec les problèmes des jeunes ados. Enfin bon, je vous passe le topo. En parallèle Buffy se prend d'amitié pour Spike quand elle comprend qu'il a récupéré son âme. Là aussi je vous passe les détails.

Comment dire, cette saison dure 22 épisodes, d'environ 40 minutes chacun, et se déroule plutôt bien. On aura des épisodes marquants, comme celui proche du "L'exorciste" de Friedkin, surtout pour Dawn, tandis qu'en même temps Buffy retrouvera un ami de lycée, vampirisé, et aussi psychologue à ses temps perdus. Un épisode très bien conçu, qui marque bien, la preuve, je vous en parle. Surtout que Willow aussi sera victime de l'introduction de The First dans la série.

En fait ce sera le retour de Jonathan et Andrew qui provoquera la vraie introduction de The First, mais là aussi, je vous laisse la surprise de la façon dont c'est fait. Assez vite Buffy et ses amis décident de recueillir les potentielles, qui accourent des 4 coins du monde à Sunnydale. Il sera rapidement décidé d'affronter cette force, mais avant tout il y a un "Uber-Vampire" à buter, et ceci n'est pas facile, mettant en danger le Scooby gang. Cet affrontement en plusieurs actes (et offrant des premiers sacrifices) est marquant, et permet à Buffy de prendre conscience de l'apocalypse qui se prépare, encore plus violent que ce que Sunnydale a déjà affronté. L'épisode où elle redonne confiance aux potentielles est très bon pour la peine.

Pourtant, cette affrontement n'empêchera pas la série de débuter sur un ton habituel, avec des affrontements inattendus. Anya notamment, ou alors l'épisode typique de la série à ses début, celui du beau gosse avec son manteau enchanté, où Xander et Spike vont devoir s'allier car les filles sont devenues dingues du même mec. Ici ce sera en plus le classique Quaterback qui ravira toutes les femmes, qu'elles soient lycéennes ou adultes. Ah, j'oubliais, l'épisode très marquant de la première moitié de la saison est celui qui verra une élève prédire sa propre mort, oui, lui il marque je vous le garantis.

Il y a les passages avec Spike qui un coup est méchant, puis gentil, puis méchant, tout ça à cause de The First, mieux, sa puce va déconner et on entendra à nouveau parler de l'organisme secret de la saison 4 et de Riley (que l'on ne verra pas, ouf...). L'histoire commence à prendre forme une fois la mi-saison passée. Quand Buffy s'énerve contre ses amis, insultant presque tout le monde et décidant de rencontrer la Première Tueuse à nouveau (comme à la toute fin de la saison 4). L'épisode suivant sera en petite partie tourné avec un camescope, avec Andrew en réalisateur. Il offre un autre point de vue à la série, et un résumé de la situation bien pensé.

Surtout que ça mène vers les derniers épisodes qui voient enfin arriver un grand adversaire en la personne de Caleb (Nathan Fillion), bras droit de The First. J'avais pensé que Caleb était là plus longtemps, mais non. Il est tellement fort qu'il sèmera le doute à travers la petite armée que Buffy lève contre The First. Offrant des derniers épisodes intéressants à suivre, mais casse bonbon quand Joss Whedon essaie de faire genre "tout le monde baise car c'est la fin du monde" dans l'épisode 20 ou 21, c'était un passage bien naze ça. Sinon Caleb est marrant comme antagoniste, et on verra une Buffy plus combative que jamais, même quand elle se retrouve absolument seule (à vous de voir comment).

Cette saison, la dernière en live on va dire, se regarde bien. On sent une tentative de retour aux sources avec le lycée tout neuf, les personnages venant faire des coucous, des allusions aux précédentes saisons. Le tout fonctionne bien. Il y a certaines réactions difficiles à comprendre, et la fin offre son lot de surprises entre personnages sacrifiés ou blessés. Mais cette fin, avec un spectacle qui vire au n'importe quoi, est trop ambitieuse pour la petite lucarne. Les effets spéciaux sont loupés, même en 2003, donc autant vous dire que 15 ans après ça pique méchamment. En plus, cette fin est assez violemment abrupte. On apprendra un peu ce que deviendront les personnages dans la saison 5 de la série dérivée "Angel" ou à travers les comics, que je trouve personnellement moche au niveau du dessin (je n'arrive pas du tout à reconnaître les personnages). Pourtant, la série, pendant 7 ans, m'aura accompagné de mon adolescence (en 1998) à l'âge adulte (en 2003), et malgré des saisons pas terrible (la 6) ou carrément naze (la 4, quoique sympa au début), "Buffy contre les vampires" reste une série que j'aime revoir. Aujourd'hui, elle n'a pas aussi vieilli que cela, les costumes restent sympa, les histoires d'actualités, seuls les effets numériques ne fonctionnent pas (ils ne fonctionnaient déjà pas à la fin des années 90 - début 2000). Aujourd'hui on trouve le coffret des 7 saisons pour une cinquantaine d'euros, et ça les vaut largement. Cette saison 7 n'est pas mauvaise, elle est même sympa par moment, mais ce n'est pas non plus une des meilleures. Pire, si vous n'avez pas vus les premières saisons, faites demi tour, vous seriez largué.e.s. J'ai bien aimé pourtant, à voir.

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