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Cultivons la curiosité

Taxi 2

Taxi 2

Début mars, depuis quelques temps, c'est semaine spéciale cinéma sur Ashou. Pas forcément culte, mais on voit 5 films, de plus ou moins bonne qualité. Il y a quelques temps, j'avais fait « Taxi » de Gérard (pas Robert) Pirès. Marrant, depuis la sortie de « Taxi 5 » signé Franck Gastambide, la saga Taxi compte 6 films à son actif. Hein ? Je parle de « Taxi 5 » et indique 6 films ? Bah oui, vous verrez pourquoi mercredi. Car oui, nous allons prendre les films dans l'ordre de sortie.

 

Du coup, nous voilà face à « Taxi 2 », signé Gérard Krawczyk et scénarisé par un Luc Besson qui est en train de préparer le lancement de Europa Corp. sa boîte de production cinématographique. En attendant ça se nomme Leeloo production, en écho au film « Le cinquième élément » déjà chroniqué sur Ashou.

Vidéo de Films YouTube

Je me souviens avoir vu, comme son aîné, ce film au cinéma. Je me souviens aussi du bruit qu'avait fait, en 1999, la mort d'un caméraman sur le tournage du film. Mais plongeons donc dans ce film que je revois pour la première fois depuis une éternité, j'ai dû le revoir une fois en DVD en 2001 et depuis je n'ai plus de souvenir.

 

Putain, dire que j'avais bien aimé ce film, qu'est ce qu'on est con quand on est jeune, mais peu importe. Tout débute sur les petites routes des Bouches du Rhône. Jean-Louis Schlesser, alors multiple champion de France des Rallyes et vainqueur du Paris-Dakar, participe à une course avec sa 306 Maxi. Je sais ça car la voiture était disponible dans le jeu vidéo « V-Rally ». Enfin bon. Tout d'un coup son copilote le chambre car ils se font rattraper par ce qui semble être un taxi.

 

C'est évidemment Daniel, qui cette fois-ci possède une 406 phase 2 (alors que 2 ans auparavant c'était une phase 1), et mène un client (Michel Muller) et sa femme enceinte, à la clinique pour qu'elle accouche. Ceci donne lieu à une scène de course divinement bien filmée, Gérard Krawczyk sait où mettre les caméras pour offrir des sensations sublimes. On se croirait parfois dans un jeu vidéo. Bon, après on arrive à la partie comédie du film, soit les ¾ du film, et c'est là que les ennuis commencent.

 

Car oui, le film peine à atteindre les 85 minutes, mais encore c'est trop long. Cette fois-ci, Daniel va rencontrer les parents de Lily (Marion Cotillard), et il se trouve que son papa est un haut gradé de l'armée. Pendant ce temps Émilien obtient son permis de conduire après avoir détruit un magasin de journaux. Bien. D'accord. Luc Besson nous sort un magnifique scénario hilarant une fois de plus.

 

Le jeune policier va se rapprocher de la parfaite Petra (Emma Sjöberg). Mais bon, il y a un ministre Japonais à accueillir avant tout. Si le premier film se montrait un petit peu raciste contre les Allemands, et un peu sexiste, celui-ci plonge tête le première dans ces choses. Le commissaire (Bernard Farcy) devient détestable. Avec ses « con nichon aaaah », ces « les Jacuzzis, ou Yakuza, c'est pareil », ces « niak » ou autres « opération Ninja ». Là ce n'est même plus une question de détester parce qu'on aime le Japon. Là c'est ouvertement raciste. Et même sexiste en continuant de faire de Lily une vide couille qui patiente.

 

Enfin bon, il s'en passera pourtant des choses. Un hommage à une scène culte du cinéma français avec une voiture coupée en deux qui va moins bien rouler. Une humiliation incessante des policiers. Les nombreux radars, le coup du 306 – 406, enfin bon, on passera l'aspect comédie qui se base sur les amateurs et amatrices de Marine plus que sur le spectateur ou la spectatrice moyen.ne. Et pourtant, il subsiste des scènes sympas. Les combats sont bien menés, la fuite des Yakuza (jouée par les Yamakasi je pense), les courses en ville, tout ça fonctionne et rendrait presque le film sympa.

 

Sauf qu'une modification intervient sur le taxi de Daniel, une modification complètement débile, sortie de la tête d'un des enfants de 4 ans de Luc Besson, ce n'est pas possible autrement. Ou alors il a voulu faire comme James Bond mais version pauvre, version française. Je ne vois pas d'autres explications. Tout comme je ne peux pas défendre les acteurs et actrices. Samy Nacéri est en roues libres, Diefenthal essaie de faire de son mieux, Farcy part en sucette complètement, et Cotillard vient chercher son chèque. Seuls les seconds couteaux s'en sortent bien, ceux jouant les policiers normaux ou même les acteurs jouant les Yakuza.

 

Si « Taxi » pouvait à peu près se défendre, « Taxi 2 » est (déjà) indéfendable. Une explosion de racisme qui vous provoquera la nausée. Des gags qui vous étoufferont de dépit, des acteurs absents. Seules les scènes d'action sauvent le film (et la saga) d'un naufrage pourtant mérité. Les personnages sont stéréotypés, le commissaire est insupportable, l'image du Japon est violée de part en part, et au final, ce qui faisait l'attrait du film, à savoir les voitures, est aussi raté. Car oui les Mitsubishi Lancer Evo VI (oui je suis un joueur de « Gran Turismo » donc je connais bien les modèles de caisse) noires sont sublimes, mais la Peugeot 406 phase 2 est violée par l'installation d'ailes rétractables. Je ne parle pas de l'horrible Peugeot 605 soit disant incassable. Moche. Il est marrant de voir les modèles de véhicules du début des années 2000. Renault 19, Safrane, Peugeot 206 et autre Volkswagen Golf. Mais c'est une bien maigre consolation.

 

Ce film est un étron. Sur 85 minutes, 10 sont intéressantes et bien faites. Elles concernent l'action. La poursuite dans les rues de Paris, orchestrée part l'équipe de cascadeur de Rémi Julienne, est impressionnante. Tout comme le combat Petra/Yuri contre les Yakuza. Sinon, le reste est à jeter aux orties. Scénario insipide, acteurs en roues libres, personnages horriblement racistes, au final ce film est donc indéfendable. Je ne vous le conseille pas, sous aucun prétexte. Dire qu'il m'en reste 4 à voir, j'avoue avoir un peu peur. Donc on évite, c'est de la merde. Je le dis ouvertement, sans pincettes, car il faut être très con pour défendre ce film, qui ne mérite même pas l'annotation « nanar », il n'est jamais drôle. On évite. Putain, en fait c'est une semaine merdique qui se profile sur Ashou.

 

@+

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