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Cultivons la curiosité

La nostalgie de Dieu, l'intégrââl

La nostalgie de Dieu, l'intégrââl

Le livre que nous allons voir aujourd'hui est une trilogie. Édité aux Éditions Lapin, "La nostalgie de Dieu : L'intégrââl" se compose de "La nostalgie de Dieu" de 2008, "Le Complexe de Dieu" datant de 2009, mais aussi de "Le retour de Dieu" de 2013.

Marc Dubuisson s'amusera à mettre en scène Dieu, qui dans le premier tome, empêchera un jeune homme de mettre fin à ses jours. Une conversation suivra sur les conditions d'être Dieu. Ce dernier, nous ne le verrons jamais. Toujours hors champ. Et c'est donc le jeune homme que le dessinateur/scénariste nous montrera tout du long.

La particularité de cette œuvre est que Dieu parle comme tout le monde. Il jure, mais aussi il doute. Concernant sa création, le monde, et tout ce qui s'ensuit. D'ailleurs, son dialogue avec le jeune suicidaire le poussera à aller voir un psychologue. C'est pour "Le complexe de Dieu". On y voit le psychanalyste, dans son cabinet, et il fera passer à Dieu, quelques tests.

Enfin, toutes ces expériences pousseront Dieu à repartir à la conquête des humains, sa création, en prenant un nouveau Messie. Bon, ça tombera sur Jean-Michel, programmateur informatique n'ayant pas une vie trépidante. C'est ainsi. Dieu verra dans "Le retour de Dieu", comment arriver à faire retrouver foi en lui par les humains, mais aussi et surtout par lui. En gros il manque d'un immense manque de confiance, et à l'aide de Jean-Michel, il va tout revoir de A à Z.

Si le dessin est en noir & blanc et très simpliste, les petits personnages restent expressifs. Une performance car ils ne possèdent ni bouche, ni nez et encore moins de sourcils. À travers leur gestuelle, Marc Dubuisson arrive à rendre tout ce petit monde sympathique.

La particularité (bis) de cette bande dessinée, est qu'elle fût adaptée en pièce de théâtre (pour les deux premiers tomes) par Laétitia Grimaldi. Et il faut reconnaître que l'exercice s'y prête fortement. Un décor minimaliste, deux acteurs, et c'est marre. D'ailleurs, en employant cette expression, je trouve un certain lien entre le Arthur signé Alexandre Astier dans "Kaamelott", et le Dieu de Marc Dubuisson ici.

Même façon de parler moderne, franche, parfois vulgaire. Même constant sur les personnes l'entourant, que des incapables. On y trouve certaines piques assez violentes, mais aussi de grand moment de rigolade. C'est très difficile de l'expliquer, mais chaque silence, chaque mot, possède son importance. On sent une grande qualité d'écriture chez le dessinateur/scénariste Belge. Et un humour qui fait mouche. Voilà pourquoi je le compare avec Alexandre Astier.

Si on arrive à passer outre le côté très minimaliste (voir enfantin) du dessin, on découvre une œuvre drôle, piquante, qui n'oublie pas de parler des soucis mondiaux actuels. Dieu se demandant si il ne regrette pas les abrutis de Dinosaures. Je repense au tout début du tome 3, quand l'informaticien est choisi par Dieu pour être le nouveau Messie et que l'humain espère qu'on lui parle du footballeur. Un humour simple mais efficace. C'est ça que nous offre Marc Dubuisson en presque 300 pages. Si vous aimez "Ab Absurdo" vous aimerez cette œuvre plus ancienne mais tout aussi drôle. J'ai adoré.

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