Bloom Into You - Tome 6

Après une longue attente, le festival culturel débute enfin. L'occasion de voir comment va évoluer le couple Tôko/Yû, avec cette remise en question de la première. Elle se demande bien ce qu'il adviendra une fois son hommage à sa sœur rendu. Après avoir passé 7 années à marcher sur les traces de son aînée décédée, Tôko Nanami va devoir se forger une personnalité et cesser de jouer un rôle.

Et ceci sera atteint grâce à la jeune Yû Koito. Dont on apprend en sous-couverture de ce tome, qu'elle n'est pas siiiii éloignée de Tôko que cela. La grande brune étant de février tandis que Yû est de début avril. Comme au Japon on est classé selon l'année scolaire, et que celle-ci débute en avril, Yû aurait pu être dans la même classe que Tôko. À une semaine près (Yû est du 5 avril). Ce principe de donner des petites infos qui permettent de comprendre certaines phrases du tome à venir est agréable.

En effet, à un moment Tôko explique à Yû qu'à une semaine près, elles étaient de la même classe. Si on ne lit pas la sous couverture et que l'on est pas calé en culture japonaise, c'est difficile à comprendre. Le yonkoma (gag en 4 cases) de la 4è de couverture de cette sous couverture en joue énormément. Donc en fait il n'est pas dans le tome directement. Je m'embrouille un peu, pardon.

Donc, le festival culturel débute, et une grande dame qui s'occupe d'un club de théâtre a hâte de voir la pièce. Elle est déçue d'avoir raté les répétitions d'ailleurs. Le premier des 7 chapitres de ce tome parle de la mise en place tranquille de tout ça. Des inquiétudes de Yû concernant Tôko. Puis arrive enfin la pièce, sur les deux chapitres suivants. Une pièce très bien écrite par Koyomi, et qui aura un grand succès.

L'émotion est palpable à la fin, et on sent Tôko transformée. Si les ragots vont bon train concernant la relation entre Saeki et Tôko (qui étaient amantes dans la pièce), on constate que Nanami commence à s'affirmer et à ne plus jouer un rôle. Son Moi d'avant refuse la proposition de la professeure de théâtre, avant qu'elle ne craque finalement, et qu'elle apprécie cela.

Seulement, si Tôko commence à trouver sa personnalité, Yû décide de s'effacer. Au point que nous verrons la jeune héroïne aller faire des courses avec sa grande sœur. Elle se pose des questions sur l'amour, sur comment faire le premier pas. Ce qui prouve que la "froide" Yû est tombée amoureuse de Tôko. Et Rei (sa grande sœur) se doute que sa petite sœur parle de Tôko. Elle se demandera intérieurement comment la nouvelle serait prise dans sa famille. Et on sent que ça risque de coincer avec la mère plus qu'avec le père.

Le dernier chapitre acte la césure entre Tôko et Yû. Cette dernière arrive à lui faire sa déclaration, en s'excusant. En effet, elle avait promis de ne tomber amoureuse de personne, Tôko incluse, et elle n'a pu tenir sa promesse. Alors que Nanami croyait Koito inchangée, elle s'apercevra de sa bévue, mais il est trop tard, Yû est déjà partie, pour une séparation que l'on souhaite courte. Quelle brillante idée de faire s'achever le tome sur ça.

Comme d'habitude, tout est doux, parfait. L'émotion est beaucoup plus présente, notamment sur la pièce de théâtre qui est très bien construite. Au point que l'on croit difficilement que ce sont des élèves de lycée qui l'ont faite. Mais ça fonctionne. On profite un peu du festival culturel, mais trop rapidement. Et arrive ce que l'on redoutait, Yû qui regrette d'être tombée amoureuse de Tôko et qui va créer une scission stupide, comme seules les histoires d'amour sont capables de faire.

C'est assez énervant, frustrant même, de finir le tome là dessus. Mais c'est très bien vu. NAKATANI Nio et son assistant gardent ce dessin et cette mise en scène fluide. Les bonus parleront de l'adaptation en anime de ce manga, toujours avec humour et en fin de tome. On se prend dans la tête le fait que ça fait 6 mois que les filles se connaissent, et que oui, elles ont énormément changé en si peu de temps.

Le tome se dévore toujours aussi vite, et on sent que l'on s'approche de la fin. Malheureusement j'ai envie de dire, tellement on s'attache aux personnages. Le chapitre avec Yû et Rei est très léger, mais il vient calmer un peu le jeu, et fait du bien. Surtout après le surplus d'émotion de la pièce de théâtre. Sauf que c'est pour mieux nous achever en fin de tome. Bref, c'était très bon, j'ai adoré, et vivement que je lise la suite. Une excellente série, à ne pas en douter. Qui n'a rien de yuri ici, on frôle le bisou en fin de tome, mais ça reste très "soft", très doux.

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