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Cultivons la curiosité

Donjons & Dragons : L'Honneur des Voleurs

Donjons & Dragons : L'Honneur des Voleurs

Les adaptations cinématographiques sont toujours délicates à faire. Qu'importe le matériaux d'origine, trouver le bon équilibre pour plaire aux fans de l'œuvre originelle, et les nouvelles personnes, c'est souvent propices à plus d'injures que de félicitations. La licence du jeu de plateau "Donjons & Dragons" a toujours fasciné l'imaginaire des joueuses et joueurs pendant les années 70-80. Comme on a pu le constater dans la série "Stranger Things", cette passion fût incomprise à l'époque, parlant de "satanisme" et autres joyeusetés. C'est d'ailleurs la série Netflix qui prouva que les "geeks", "geekettes", "freaks" de ces années-là, avaient pris le pouvoir du divertissement dans les années 2010-2020.

Mais bien avant cela, si votre serviteur se souvient surtout du dessin animé qui passait dans le Club Dorothée (nommée "Le sourire du Dragon" en France avec un générique très efficace, bien que moyen, interprété par Dorothée elle-même), je n'ai pas vu la trilogie cinématographique. Déjà je viens de découvrir qu'il y avait 3 films nommés "Donjons & Dragon" avant celui que nous voyons ce jour. Un de 2000, réputé pour sa nullité, frôlant le nanar. Une suite de 2005 inconnue ici, tout comme un troisième chapitre directement sorti en DVD et BluRay en 2012.

Comment peut-on se dire que reprendre le nom du jeu de rôle pourrait être une bonne idée ? Surtout en regardant la réputation que se traîne les films précédents ? Peut-être, non, certainement grâce à la série déjà citée dans cet article. Ainsi, le 12 avril 2023 sort en France le film réalisé par Jonathan Goldstein et John Francis Daley, qui mettent en image leur propre scénario. Pratique. Le spectacle de 2h15 qui se présente face à nous marque le troisième film ciné du mois d'avril 2023 pour ma part, soit autant que ce que j'ai vu lors des trois premiers mois de cette même année. Mieux, 3 films vus la semaine de leurs sorties respectives. Mais regardons la bande annonce en version française, tout comme la façon dont j'ai vu ce long métrage.

Vidéo de Paramount Pictures France

Comme pour tout film classique, la présentation des personnages se fera au fur et à mesure. Ici, nous allons suivre l'arrivée dans une prison enneigée d'un personnage dont on a rien à faire. L'important étant qu'il rejoigne la cellule de Edgin (Chris Pine) et Holga (Michelle Rodriguez). Le premier est un barde à la parole facile, tandis que la seconde est une barbare peu causante, mais capable de démonter la gueule du nouveau prisonnier qui voulait s'amuser avec elle.

On devine que ce duo se connaît bien, et que, comme chaque année, iels vont passer devant un conseil afin de voir leur libération être prononcée, ou non. C'est l'occasion d'offrir un brin de flashback pour Edgin, qui semble inquiet de ne pas voir un des sages présents. Il a vu sa femme se faire assassiner par je ne sais plus qui, une race du monde, suite à son engagement avec une guilde. Alors oui, je suis nul pour retenir les noms des races, guildes etc... Désolé. Bref, alors qu'il a moyen de mettre la main sur une tablette pouvant ressusciter sa femme, il va se faire emprisonner, et donc tout perdre, notamment sa fille.

Heureusement, le conseiller, sage, ou je ne sais plus comment on dit, finit par arriver, ce qui permet à Edgin et Holga de s'évader. Vous verrez comment. Edgin va constater que Kira (Chloe Coleman), sa fille, a été bien protégée par son ancien compère Forge (Hugh Grant). Ce dernier est devenu une sorte de président du coin, et est assisté par la mage Sofina (Daisy Head). Celle-là même qui avait piégé Edgin et Holga. On se rend compte que Forge est devenu avide de pouvoir et a lavé le cerveau de Kira.

Dès lors, Edgin n'a que 2 idées en tête. Retrouver la tablette et dire la vérité à sa fille. Pour cela il va monter une fine équipe, avec Holga donc. Un magicien qui manque de confiance en lui, Simon (Justice Smith). Ce dernier va les mener vers une druidesse, Doric (Sophia Lillis), jeune femme qui se bat contre la déforestation et les horreurs promulguées par Forge. Cette fine équipe, dont on voit comment elle se forme, va être assistée un court instant par le paladin Xenk (Regé-Jean Page), pour obtenir un casque, offrant la possibilité de retrouver la tablette, protégée par une sort complexe dans le château de Forge.

L'aventure sera épique, avec moult donjons rencontrés, et nous verrons quelques contrées fort sympathiques le long de ce périple. L'humour est archi présent, Edgin étant en quelque sorte le cerveau, qui élabore des plans, même si par moment ils sont foireux (dixit Doric). On aura droit à de la magie, des transformations, de l'action, et ma foi, une très belle aventure. Capable de poser ses personnages, tout en avançant, sans jamais être ennuyeuse.

Le pari est réussi. On passe un excellent moment, malgré un scénario un peu trop téléphoné par moment. Disons que nous sommes en terrain conquit, la réalisation est efficace, et la distribution semble s’amuser. Les scènes d'action ne sont pas si nombreuses que cela, mais elles sont très agréables à voir. Le combat final est sympa, sans être transcendant. Mieux, on aura droit à quelques moments vraiment émouvants, où on prend le temps d'installer l'émotion afin qu'elle soit efficace. "Super Mario Bros, Le film" devrait en prendre de la graine.

En défaut, je dirai qu'il est peut-être un poil trop long. Même si on ne s'ennuie pas. Je ne sais pas comment l'expliquer. Et l'humour ne fait pas toujours mouche. Bon, ce n'est pas lourd, et ça fonctionne la plupart du temps. Mais il y en a peut-être un tout petit peu trop. Cependant, les moments émouvants sont là et ils fonctionnent, ce qui est un excellent point.

On aura même droit à des apparitions sympathiques. Comme l'acteur interprétant Mariamin. De plus, les références à l'univers de Donjons et Dragons sont présentes et même si on n'y connaît rien (comme moi), on aura certaines références. Les costumes des autres équipes dans le labyrinthe par exemple. Le pont avec ses méthodes complexes pour le franchir. Les races, les lieux. On devine que tout cela n'est pas anodin, même sans rien y connaître. Une fois de plus, on va dire que je m'acharne, mais "Super Mario Bros, Le film" était certainement trop élitiste avec ses multiples références. Ici, l'équilibre est excellent, et on nous passe de nombreux messages, sans trop insister.

Bref, j'espère vous avoir donné envie de le voir, car c'est le genre de divertissement agréable à voir au cinéma. Imparfait certes, par moment ça se la joue "Seigneur des anneaux" avec des plans larges de grandes étendues, mais ça passe. Le début me paraît un peu poussif, mais permet de bien s'attacher aux personnages. La réalisation sans être dingue est efficace et ne gêne pas. J'ai aimé et je vous le conseille chaudement, que vous aimiez ou non la licence.

@+

Vidéo de Génération Club Do

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