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Cultivons la curiosité

Indiana Jones et la Dernière Croisade

Indiana Jones et la Dernière Croisade

Dernier film de la trilogie des années 80, "Indiana Jones et la Dernières Croisade" sort en 1989 et conserve tous les éléments en faisant son succès. Steven Spielberg à la réalisation, George Lucas comme producteur délégué (le producteur principal étant Robert Watts), et Harisson Ford dans le costume du professeur aventurier aux 2 facettes. Film qui sera le plus long de la saga avant que le cinquième épisode ne vienne exploser ses 2h06, on sent surtout ici une volonté de promouvoir un petit projet qui ne verra le jour qu'en 1992, "Les Aventures du jeune Indiana Jones", la série télé.

 

En fait c'est faux, mais nous verrons que l'introduction de ce film sert de terreau pour la future série (qui se vautrera soit dit au passage). En attendant, vous l'avez constaté, malgré un premier épisode qui mérite son statut culte, mais que je n'apprécie pas pour cause de rythme mou, et un deuxième film dont je ne retiens que les folles vingt dernières minutes, Indiana Jones n'est pas ma tasse de thé. Alors, l'ajout d'un immense acteur, combiné à un retour sympathique, va-t-il changer la donne ? Nous verrons cela après la bande annonce en version française alors que j'ai vu ce film en version originale sous titrée.

Vidéo de Paramount Pictures France Vidéo à la Demande

Ici, on se permet de retourner encore en arrière. Mais genre loin. En 1912. On se croit presque en plein Western, devant ces scouts qui vont je ne sais pas quoi faire dans un désert de l'Utah. La monture (des chevaux) me fait dire cela. Puis Spielberg film des superbes plans, donc ça renforce cette impression. On se doute que nous voyons le jeune Indiana (River Phœnix), en train de surprendre des pilleurs de tombes. Toute cette partie est sympa, il y a de l'action, le passage dans un train, mais on essaie de nous expliquer un milliard de choses, de façon ultra maladroite.

 

J'ignore si c'est une volonté de Jeffrey Boam (le scénariste), mais le coup du costume que Indiana reprendra sur le pilleur, sa peur des serpents, et puis je ne sais plus quoi, font que l'on sent qu'on veut expliquer un truc qui n'en avait pas besoin. Bon, ceci permet d'enchaîner rapidement sur Indiana (Harisson Ford) en 1938, qui récupère l'artefact qui avait été volé en 1912. Prenant ainsi sa revanche. Une fois ceci accomplit, Walter Donovan (Julian Glover) est à la limite d'enlever le professeur Jones pour requérir ses services.

 

Les Nazis veulent le Graal, et sont sur le point d'y arriver. Donovan veut que Jones se rende à Venise, là où son premier prestataire s'est fait enlever par les Allemands. Il se trouve que c'est le professeur Jones qui s'est fait enlever. Compliqué hein ? Non, bon, en fait c'est le papa d'Indiana Jones qui est aux mains des pas gentils, et ceci pousse notre héros à prendre l'avion vers l'Italie. Où il sera reçu par Elsa (Alison Doody), jolie blonde qui nous fait craindre le retour de la nunuche du précédent film. Heureusement, il n'en sera rien.

 

Notre nouveau duo, après enquête, va trouver le tombeau de chais plus qui, et ainsi découvrir le second indice menant au Graal, le premier étant détenu par Donovan. Au fait, cette fois Marcus Brody (Denholm Elliott) accompagne notre aventurier. Et il est plus un boulet qu'autre chose, mais offre des scènes un peu marrantes par sa maladresse. Une fois les indices réunis, Indiana arrive à localiser Alexandrette, la cité du Graal. Grâce au petit livre de notes que son père lui avait envoyé avant de se faire enlever.

 

Le but premier de notre héros est de sauver son père, à la frontière Austro-Allemande si je me souviens bien. Il charge Marcus de préparer l’expédition vers Alexandrette (en Turquie) avec l'aide de Sallah (John Rhyes-Davies), qui revient après son passage dans "Indiana Jones et les aventuriers de l'Arche Perdue". Bon, en attendant Indiana parvient à retrouver son père, mais se fait avoir par les Nazis qui avaient un coup d'avance. L'occasion d'offrir la scène culte des chaises attachées. Avec un côté un peu flegmatique et maladroit de Henry Jones (Sean Connery), qui offre un humour dosé pile comme il faut. On frôle parfois le cartoonesque, mais rien n'est appuyé comme ce fut le cas pour "Indiana Jones et le Temple Maudit".

 

Bon, le carnet de notes va faire un tour à Berlin, vu que les Nazis l'ont, et on sent le plan arriver quand Indiana indique que Marcus est déjà loin et sera invisible. J'imagine trop Kadoc de "Kaamelott", qui est loin d'être invisible. Et cela ne manque pas. À peine arrivé en Turquie, et malgré le punch de Sallah, Marcus est enlevé par les Allemands. Je vous passe les péripéties, qui poussent le duo père fils à aller à Berlin, et tout ce petit monde se retrouve en Turquie. Non sans offrir quelques scènes d'action, mieux réparties, mais courtes (sauf pour celle des chevaux contre le char).

 

Indiana franchira-t-il les épreuves pour trouver le bon Graal et sauver son père ? Bah oui vu qu'il y a 2 suites. Mais je vous laisse le soin de découvrir comment. Soyons clair, ce film conserve un rythme mou je trouve. Mais on a moins tendance à s'ennuyer que les autres. Malgré une peur d'un retour des gags visuels et de la misogynie du précédent film, il n'en est rien. Le film fait son boulot, et, si je n'ai pas passé un bon moment devant, je n'ai pas passé un mauvais moment pour autant. Je le trouve largement meilleur que le Temple Maudit (qui ne peut pas être sauvé par ses 20 dernières minutes, désolé), mais un poil en dessous du premier film.

 

Ici, j'ai vu les références prises par certains jeux vidéo, les sagas Tomb Raider et Uncharted en tête. Le carnet, Nathan Drake l'a pris au professeur Jones je pense. Avec croquis et tout. On y voit aussi les films Benjamin Gates qui, il me semble, repompent carrément des scènes de cette Dernière Croisade. Bref, il y a beaucoup de moments que l'on verra par la suite, c'est dire l'importance de ce film dans la pop culture. J'ai oublié de le préciser dans ma précédente chronique sur le Temple Maudit, mais il y a un lien avec les James Bond je pense. C'est flagrant quand Indiana arrive à coucher avec Elsa. C'est sous entendu, mais j'ai imaginé Indiana en James, et cela n'aurait rien de choquant que ce personnage ait du Bond en lui.

 

Que dire... nettement moins spectaculaire que la fin du précédent, moins imaginatif que le premier, ce troisième film me paraît être le plus équilibré. Le côté humoristique pas drôle du deuxième film est abandonné au profit d'un humour que je juge efficace. Voir aussi bien Henry Jones que Marcus faire des boulettes, ou s'amuser des cascades accomplies par Indiana, c'est réjouissant. Certes je n'en fait pas mon film préféré de la saga (qui reste le premier, que je n'aime pas trop, c'est dire), mais il est marrant, efficace dans son action (sans trop en faire), et s'avère agréable à suivre.

 

Les 2h06 passent vite je trouve. On pardonnera la tentative maladroite d'éclairer des points sombres sur le passé d'Indy (sa peur des serpents par exemple), et on savourera ce qui est un bon film. Ça passe pour moi, et après réflexion, je me demande si je ne le préfère pas au premier. Ceci se joue à pas grand chose. Plus qu'à voir le controversé quatrième film, et on en aura fini avec ce coffret BluRay (qui est magnifique et offre une très belle image et un son de malade).

 

@+

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