Kaiju n°8 - Tome 02

Après un premier tome plus que réussit, MATSUMOTO Naoya voit le tome 2 de son manga débarquer en décembre 2021 en France. Tome qu'il paraît inenvisageable de ne pas parcourir après la fin sous forme de cliffangher du précédent livre. En effet, Kafka, notre héros trentenaire, se retrouvait contraint de dévoiler son secret à Kikoru afin de lutter contre le Honju ressuscité.

Le Honju, c'est une race de monstre gigantesque, Kaiju en japonais, qui terrorise le Japon. Provoquant d'immense dégâts, quand ce ne sont pas des décès. Accompagné ou suivi par des Yoju, monstres plus petits, mais tous aussi destructeurs. Heureusement, une unité d'élite a rapidement vu le jour. À l'aide de combinaisons spéciales, difficiles à maîtriser, l'Humanité peut se défendre.

Mina fait partie de cette élite. Elle est même la meilleure guerrière de cette unité. Et ceci attriste un peu Kafka, qui, du haut de ses 32 ans, lui avait fait une promesse d'enfant. Celle de lutter à ses côtés contres ses abominations. Heureusement, notre héros, pourtant simple "nettoyeur" de cadavres de monstres, va faire une rencontre vitale.

Ichikawa est un jeune homme de 18 ans. Ce n'est pas l'ambition qui l'étouffe, et il pousse Kafka à finalement se présenter à nouveau à l'examen d'entrée auprès des forces de défenses anti-Kaiju, ou Honju. Bref, c'est sa dernière chance, et bien qu'il soit moyen en tout, voire mauvais, il attire l'attention de Hoshina, bras droit de Mina. En effet, il aime bien son côté comique involontaire, et, alors que l'on croit que c'est sous un mauvais prétexte qu'il insiste pour avoir Kafka comme apprenti, on se rend compte d'une chose. Hoshina a repéré quelque chose dans Kafka, un secret.

Ceci est dû aux signaux bizarres émis lorsque le Honju de l'examen est revenu à la vie. Notre héros étant contraint de révéler son secret auprès de Kikoru, les capteurs de sa combinaisons ont émis des données étonnantes. Personne hormis Hoshina n'a repéré cette anomalie. Et donc, forcément, on découvre la fin de ce test, avec un premier chapitre qui offre son lot d'images somptueuses. Kafka s'énervant bien. Il devient capable d'étaler le Honju d'un coup de poing, à la Saitama de "One-Punch Man". Les similitudes étonnent, mais ravissent les lectrices et lecteurs.

On notera aussi la grosse touche d'humour qui fait que "Kaiju n°8" fait plus penser à "FullMetal Alchemist", mêlant humour et émotion parfaitement, que "L'Attaque des Titans" qui est plus sérieux. Donc, dans ce tome 2, nous aurons le dénouement du chapitre précédent, mais aussi les résultats de l'examen. Et surtout, on en apprendra plus sur ce Kaiju humanoïde qui a ressuscité les Yoju et le Honju de l'examen. Sans connaître son identité, on verra son visage, et la fin du tome laisse à penser que ce sera un adversaire retord.

Ce deuxième livre se parcourt toujours rapidement. D'une traite pour ma part. Ceci me remémore mes lectures de "Beck". Difficile même de ne pas enchaîner par le tome suivant. Chose que je ne fais pas, sinon j'aurais de grandes difficultés à écrire cet article sans tout mélanger. Le dessin reste magnifique, avec moins de précision du milieu urbain. Du moins, ça m'a moins marqué. De plus, l'histoire montre l'abnégation de Ichikawa, et le fait qu'il sera un allié précieux pour Kafka.

Toujours aussi bon à lire, "Kaiju n°8" fait définitivement partie de ces œuvres que j'adore lire. Cela faisait quelques temps qu'une nouvelle franchise ne m'avait pas autant plu. J'apprécie le caractère de Kafka, étonnement plus âgé que le héros habituel, mais gaffeur et hilarant dans ses réactions. J'y perçois un peu de Ryo Saeba (de "City Hunter"), capable d'avoir une pause classe, et de se ridiculiser la vignette suivante. MATSUMOTO dévoile son univers doucement, et ne complexifie pas son lore, l'univers de son manga. J'adore le lire et vous le conseille chaudement, que vous aimiez ou non les films de monstres.

@+