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Cultivons la curiosité

Peacemaker - Saison 01

Peacemaker - Saison 01

Disney et Marvel ont créé le Marvel Cinematic Universe (MCU). Qui se retrouva étendu aux séries télé quand il a fallut vendre Disney+. Ce procédé permit d'approfondir certains points obscurs des films, ou même carrément d'introduire de nouveaux personnages. DC a tenté de contrer le MCU avec sa volonté de faire le DCU. L'univers de DC. Et malgré l'absence du cinéma dans cette façon de nommer son univers, la petite lucarne fût longtemps boudée.

 

Ah, pardon, il y a les séries "Flash" et "Arrow" c'est vrai, mais elles n'ont pas la même importance quand on compare avec Disney. Ainsi, après "The Suicide Squad" (de James Gunn, sorti en 2021, pas celui de 2016), James Gunn resta un petit peu dans l'univers DC pour développer, et donc créer et scénariser, une série mettant en scène un personnage atypique de son film, Peacemaker. Alors que, révélation, nous croyions le personnage décédé dans le film, il n'en est rien. L'occasion de développer un peu plus cet univers, avec cet humour atypique (nous y reviendrons).

 

La série comporte pour le moment 1 saison de 8 épisodes. Qui durent entre 40 et 50 minutes. Diffusés sur HBO Max, c'est Prime Video qui se charge de la montrer aux Françaises et Français. Tandis qu'aux USA elle sera présentée dès janvier 2022, Prime Video en aura la primeur à la fin de la même année pour le territoire français. Bonne nouvelle, John Cena reprend son plus beau costume, dans un feuilleton qui va le voir lutter contre une pseudo invasion extraterrestre, mais aussi contre ses démons du passé. On regarde le générique atypique d'une série assez complexe à appréhender.

Vidéo de Max

Une série que j'ai vue en version originale sous titrée en français. Et qui voit donc un bref résumé du film "The Suicide Squad" lui servir d'introduction. Comme ça, pas la peine d'avoir vu le long métrage. Bon, dommage pour vous, car ainsi vous seriez peut-être moins surprises ou surpris du ton que va prendre le feuilleton. Car il faut bien connaître James Gunn, son amour des blagues vulgaires, de la violence, mais aussi sa capacité à dépeindre des personnages complexes, qui sont à la base détestables, que l'on apprécie pourtant avec le temps.

 

Peacemaker (John Cena) se réveille d'un long coma, 4 mois environ, le héros à la colombe est pris d'un doute. Est-il toujours recherché ? Va-t-il retourner en prison ? Après un dialogue surréaliste avec le technicien de surface, il fuit l'hôpital, avec cette crainte de devoir retourner en prison. Sa mission précédente l'en avait fait sortir, mais comme il a échoué, il a peur que Amanda Waller (Viola Davis) ne l'y renvoie aussi sec.

 

Alors que les retrouvailles avec son père, Auggie Smith (Robert Patrick) aurait dû être riche en émotions, on devine instantanément que le paternel n'est guère facile. Le drapeau inversé (qui laisse présager que le monsieur est ultra raciste), les insultes qui font office d'accueil à notre héros ? Je ne sais pas. Mais on sent la tension, et que Peacemaker n'arrête pas d'être rabaissé par son père, ce dernier le haïssant. On comprendra pourquoi plus tard dans la série, mais cette haine est réellement due au caractère peu agréable du daron.

 

Alors qu'il récupère Aiglounet, Eagly, son meilleur pote pour la vie, Peacemaker rentre dans sa roulotte. Non sans avoir pris un casque à son père. Ce dernier étant donc le concepteur de ces protections aux pouvoirs spéciaux. Seulement, Peacemaker va se retrouver embringué dans une histoire pas possible, et va devoir faire équipe avec Harcourt (Jennifer Holland), Adebayo (Danielle Brooks), Economos (Steve Agee), sous les ordres de Murn (Chukwudi Iwuji).

 

C'est ça ou retourner sur Belle Reve. Le choix est vite fait. Il y est question d'une enquête sur les Lullabies. Dont on ignore tout au début, comme Peacemaker. Seulement tout va basculer lorsque notre héros, voulant s'offrir du bon temps avec une femme, va se retrouver attaqué par sa nouvelle conquête. Il va découvrir ce que sont les Lullabies, et se rendre compte que sa mission est peut-être plus importante que ce qu'il pensait. Plus tard, un psychopathe qui se dit ami de Peacemaker, rejoindra l'équipe. Vigilante (Freddie Stroma) est vraiment dérangé, mais terriblement efficace.

 

Je m'arrête là pour l'histoire. Il faut juste savoir qu'en parallèle, Peacemaker va devoir affronter la violence de son passé, et donc son père. Ce dernier ne rêvant que d'une chose, assassiner son fils, encore plus après un événement déclenché par Economos. La série est donc très vulgaire. Peacemaker lâchant des insanités facilement, sans se préoccuper de ce que pense les autres. Au début, même en connaissant James Gunn, c'est assez déstabilisant. On se retrouve un peu devant un "The Boys" avec l'aspect super héros qui font n'importe quoi.

 

Le sexe et la violence sont présents, mais pas gênants. C'est plus la virulence des propos de Peacemaker avec son équipe qui choque. Seulement, il ne le fait pas exprès, et on va découvrir le long de la saison pourquoi il est ainsi. Si dans le film il est sûr de lui et ne fait que des conneries, ici, il commet aussi des erreurs, mais s'avère plus nuancé. On arrive à avoir de l'empathie pour lui, la faute à son paternel particulièrement odieux.

 

D'ailleurs, si on passe l'aspect un peu irrévérencieux, reconnaissons que les scènes d'action sont efficaces que que les effets spéciaux font le boulot. L'histoire, au début un peu lourde à se mettre en place, arrive à captiver, un peu tardivement (épisode 3 ou 4 je dirai). On finit par s'attacher aux personnages. Seulement, pour cela, il faut passer outre une vulgarité un peu trop présente. Un peu comme si on voulait empiéter sur les platebandes de "The Boys". C'est un peu dommage car ça peut bloquer.

 

J'avoue qu'au début, malgré James Gunn, malgré l'idée, je n'arrivais pas trop à apprécier la série. Je la trouvais sympa, mais beaucoup trop vulgaire pour que l'humour fonctionne. Puis, au fur et à mesure, on s'attache aux personnages, on les comprend. Les phases d'action permettent de rester scotché, et l'histoire ne part réellement que vers la moitié de la série (peut-être un peu avant, mais comme je l'ai dit, épisode 3 ou 4). Au final, on tombe sur une série prenante, dont l'entrée s'avère délicate, mais une fois attaché à tout le monde, elle monte progressivement en puissance. Avec une fin explosive, violente, et riche en émotions. J'ai beaucoup aimé, mais j'ai dû m'accrocher au début. À voir si vous avez, comme moi, apprécié "The Suicide Squad".

 

@+

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