Phantom Blood - JoJo's Bizarre Adventure : Tome 02

Et bien, cela faisait un bout de temps que nous n'avions pas replongé le nez dans l'univers créé par ARAKI Hirohiko. Comme nous avons vu la première saison en anime, l'histoire est connue. Elle regroupe en 26 épisodes, les 12 premiers tomes du manga. Eux-mêmes scindés en deux histoires distinctes. "Phantom Blood" et "Battle Tendency". Respectivement 5 et 7 tomes. Il faut bien avoir en tête que les débuts de "JoJo's Bizarre Adventure" datent de 1986.

Et nous voilà débutant la lecture de ce deuxième tome. Comprenant 9 chapitres. Nous en étions restés sur Jonathan Joestar qui recherchait une personne capable de soigner son père. Empoissonné par son frère d'adoption, Dio Brando. Seulement, à la ville Jonathan tombe sur Speedwagon et ses hommes. Des voyous prêts à tout pour survivre et dépouiller les riches provinciaux comme Jonathan.

Seulement, nous nous en étions arrêtés à l'affrontement entre Jonathan et Speedwagon. Et c'est fort logiquement le tome 2 s'introduit par ce combat. Une fois de plus, on retrouve les gestes commentés, ce qui pourrait être énervant, mais ajoute un aspect parodique et too much au combat lui-même. On pourrait se sentir un peu pris pour des imbéciles, mais il n'en est rien. Ceci crée un ton comique qui vient bien détendre l'atmosphère.

On notera que le dessin n'est pas exceptionnel, mais il reste lisible. Seulement, le problème intervient sur certaines découpes de cases. Parfois l'action est un peu brouillonne. Et cela sera flagrant quand Jonathan va affronter Dio. On a par moment du mal à percevoir le mouvement que l'auteur veut nous montrer. Cela déstabilise un peu. C'est pourquoi je conseille tout de même de voir l'anime avant tout. Sinon, on risque de sortir du récit, et ce serait bien dommage.

Surtout que l'affrontement entre Jonathan et Dio est aussi épique que dans l'anime. Peut-être un peu plus rapide, mais tout de même d'une grande intensité. Il prendra une grande partie de ce tome 2. Avec l'antagoniste qui commet l'irréparable en prenant connaissance des pouvoirs du masque. Ce dernier permet de ressusciter les gens, en zombies assoiffés de sang. Mais le masque peut aussi conférer un immense pouvoir du moment que l'on ne s'expose pas au Soleil.

Et Dio va donc s'en servir pour essayer de prendre le dessus sur Jonathan, ce qu'il n'arrivera pas. L'abnégation et la volonté l'emportant au final sur la velléité de Dio. Ce dernier est porté disparu, sous les décombres du manoir des Joestar. Tandis que Jonathan est soigné dans l'hôpital de Erina, qui prend soin de lui.

Là, on trouvera le côté too much tellement drôle. Entre Speedwagon qui fera tout pour voir son jeune ami, quitte à se faire encore plus mal pour grimper par la fenêtre. Et Jonathan qui permettra à Erina de ne pas tomber en la rattrapant avec son bras cassé. Et tout ceci avec les commentaires de Speedwagon. Je vous assure que ça crée un décalage absolument hilarant.

Alors oui, le style graphique peut rebuter. Mais pourtant je le trouve absolument magnifique, et le fait que les proportions ne soient pas respectées pour les humains convient parfaitement au récit, qui se veut être hyperbolique. Exagéré si vous préférez. C'est comme si ARAKI avait vu "Dragon Ball Z" et ses combats qui vont trop loin, et qu'il avait décidé de faire pareil, mais avec une pointe de parodie qui rend les combats de JoJo beaucoup plus agréable à suivre.

Seul gros défaut, certains passages mal découpés qui peuvent perdre. C'est pourquoi avoir vu l'anime avant est un plus. J'ai beaucoup aimé parcourir ce tome. Qui en plus ne se clôt pas de façon trop énervante. La destruction du Manoir Joestar est finie, j'avais peur que ça ne dure sur 2 tomes. Et on va donc avoir droit à une ellipse, le temps que tout le monde s'en remette, avant un second round qui va être épique. Vivement le tome 3. "JoJo's Bizarre Adventure" est à découvrir de toute urgence, même en manga. Il se lit vite, est palpitant, et on oublie rapidement les proportions bizarres, les commentaires permanents, pour savourer cet excès qui se profile sous nos yeux. Un régal.

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