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Cultivons la curiosité

Shin Masked Rider (Shin Kamen Rider)

Shin Masked Rider (Shin Kamen Rider)

Quand l'un des réalisateur du dernier film japonais mettant en scène Gojira retrouve une caméra, c'est toujours dans la volonté d'adapter une œuvre majeure de l'archipel. Ainsi, avec "Shin Gojira" ("Shin Godzilla" à l'international), ANNO Hideaki et HIGUCHI Shinji mettaient en scène une des histoires les plus sombre du grand monstre. Le second étant habitué des films mettant en scène les "Kaiju", mais qui a aussi travaillé sur l'anime "Neon Genesis Evangelion" avec son confrère. C'est ANNO qui va réaliser et scénariser seul un long métrage avec le super héros de Tokusatsu (série à effets spéciaux) Kamen Rider.

 

Cette série de 1971 va mettre en scène des héros pouvant revêtir une armure de Sauterelle... en chevauchant une moto nommée Tornade. D'accord. Les ennemis affrontés seront tous (et toutes) de forme entomique. En forme d'insectes quoi. C'est donc le 17 mars 2023 que le Japon voit arriver "Shin Kamen Rider" dans ses salles obscures. Tandis que Prime Video offrira ce long métrage de 2 heures, exclusivement en version originale sous titrée, le 21 juillet 2023. Regardons le court trailer international du film.

Vidéo de TOEI TOKUSATSU WORLD OFFICIAL

Malgré le terme "Shin" apposé devant le titre, signifiant "Nouveau", nous sommes plus face à une relecture de la série originelle. Le film début par une moto avec 1 passagère et 1 pilote, qui fuient deux 22 tonnes noirs. On constate d'entrée que la réalisation n'est pas trop percutante, et semble reprendre les codes des séries Tokusatsu. Ce qui détonne un peu aujourd'hui, surtout quand on ne connaît pas bien le procédé. Sans que l'on comprenne pourquoi ni comment, la passagère se fait capturer par... une araignée bizarre ? Un homme avec un costume d'araignée on va dire. Et là, toujours sans rien comprendre, notre héros, qui était le pilote de la moto, débarque à travers moult pirouettes, et défonce la tronche des sbires de l'araignée. Avec gerbe de sang, ce qui est inattendu pour le coup.

 

Puis arrive le temps de pause, où l'on comprend que sous le costume de Sauterelle-Aug (désolé, c'est écrit ainsi dans les sous titres), il y a un homme. Takeshi Hongo (IKEMATSU Sosuke) est choqué. Il se remémore à peine son parcours jusque là. On lui a fait subir des expériences avant qu'il ne s'échappe grâce à sa passagère, Ruriko (HAMABE Minami). Lui qui est de nature timide, ne digère pas cet accès de violence dont son corps, non, son costume, vient de faire preuve. Le sang est encore présent sur ses gants, et Ruriko a du mal à le calmer.

 

Le père de cette dernière intervient, le professeur Midorikawa (ICHIKAWA Mikako), pour expliquer à Hongo qu'il fait partie des nombreuses personnes ayant subit une expérience afin de créer une chimère parfaite entre les insectes et les humains. Seulement, Hongo a spécialement été choisi par les Midorikawa afin de mettre fin à tout cela. Hongo est particulièrement bon et dévoué aux autres depuis qu'il a vu son père policier se faire assassiner devant lui. Seulement, le choc de cette première bataille est intense, et notre héros hésite à reprendre le masque.

 

Pourtant notre araignée adorée revient, assassine le professeur, et enclenche un combat qui sera forcément mortel pour elle. Dès lors, Hongo va tout faire pour maîtriser la colère que lui impose le costume, afin d'arrêter d'assassiner des gens en les massacrants. Quand bien même ce sont des ennemis. Nous les suivrons dans leur périple (Ruriko et Hongo) afin de faire chuter la compagnie responsable de tout ça. Donc le plan est élaboré par une intelligence artificielle, qui, sous couvert d'aider l'humanité, veut l'éradiquer.

 

Alors, je ne rentre pas dans les détails, car il y a énormément d'informations données très rapidement, trop rapidement même. On n'a pas le temps de digérer que l'on a une autre info à encaisser. De plus, il faut passer outre la réalisation qui cherche à rendre hommage aux séries Tokusatsu, et qui est hyper dynamique. Au point parfois de ne plus arriver à suivre l'action. Ceci donne un aspect comique, mais peut perdre. Ensuite, les effets spéciaux sont plutôt bons, les costumes chouettes. Mais pour vous donner une idée, on se croirait presque dans le "Zebraman" de MIIKE Takashi qui date de 2004. J'abuse un peu j'avoue.

 

Le problème de ce film est qu'il condense en fait 4 épisodes, voire un peu plus, vu qu'il y a 4 sbires à assassiner avant de tomber sur le boss final. Avec une grosse surprise sur la fin. D'ailleurs, ici, les décès ne font rien. J'ignore pourquoi ni comment, mais on devine rapidement ce qu'il va se passer à la fin, et du coup, ça ne nous touche pas. Il y a aussi peu de liant entre les scènes, ça enchaîne beaucoup trop vite, mais je pense que c'est un hommage aux Tokusatsu.

 

Alors, donc, si on passe sur le souci de rythme, parfois trop frénétique, la réalisation qui sous couvert de rendre hommage aux séries des années 70 est par moment dans les choux, le côté extrêmement verbeux du film, ça cause, vous n'imaginez même pas. Ce alors que le héros est plutôt taciturne. Donc, malgré de nombreuses tares on va dire, de gros défauts, bah, j'ai bien aimé. Oh, attendez, je ne le reverrai pas de sitôt, mais pour un film disponible rapidement chez nous via une offre de streaming, bah c'est sympa. Toujours mieux que "Space Jam", qui dans le genre "n'importe quoi" est mauvais. Ici, "Shin Masked Rider", pour peu que l'on connaisse à minima les Tokusatsu, est un film sympathique, qui donne un peu mal au crâne au début, mais explore bien la psyché du héros qui massacre ses adversaires sans vraiment s’en réjouir.

 

Si vous avez Prime Video et que vous aimez un peu le cinéma japonais, c'est un film qui devrait vous divertir. Si vous adorez les Tokusatsu, vous allez prendre votre pied, sauf si vous vous attendez à quelque chose de moderne, là vous serez déçu.e.s. Pour le reste, que dire, ce rythme foufou qui explique rien puis parle beaucoup peu perdre. D'ailleurs, si vous arrivez à apprécier le premier quart d'heure (qui part dans tous les sens), vous tiendrez le long du film. Il m'est délicat de vous le conseiller ou non, perso, j'ai trouvé ça sympa, mais rapidement oubliable. Je suis content de l'avoir vu, mais je serai incapable de vous dire si je l'ai vu ou non dans 1 an.

 

@+

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