Super Fast 8

Alors alors. Comment expliquer que ce film fasse partie du mois spécial cinéma sur Ashou ? Oui, certes, la principale raison qui fait que j'ai entamé ce mois est que je veux un peu diminuer ma pile de films à voir en physique. Mais alors comment expliquer que je possède "Superfast 8" en BluRay ? Comment justifier l'injustifiable. Oui, parfois j'aime regarder des films bof. Mais là. Peut-être la bande annonce m'avait-elle fait marrer ?

Alors non, ce film n'est pas aussi proche du néant qu'on puisse l'imaginer. Et nous y reviendrons à travers cette chronique, il possède quelques gags qui fonctionnent. Alors. Je dis beaucoup alors. C'est que je suis bien embêté de vous faire perdre votre temps sur cette chronique qui vous déconseillera ce film. Je n'arrive même pas à le prendre sur le ton de la rigolade. Donc c'est pourquoi je débute par la fin. Ce film est très mauvais et arrache par moment des rires (oui oui, des rires, pas sourires). Ceci ne le rend en aucun cas drôle ou à voir. Évitez le, que vous aimiez ou détestiez les "Fast & Furious". Bande annonce.

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Bon, c'est bien pratique, car on voit un énorme défaut du début du film, la grossophobie. Et là, vous avez eu la version courte. Le premier quart d'heure insiste bien sur le fait que si le gars perd, c'est la dame moins jolie qui lui sautera dessus. Après, reconnaissons que si c'est lourd, le film s'allège légèrement (pardon, c'est redondant). La version française me paraît plus poussée sur les accents racistes (oui, je l'ai vu en version originale sous titrée en français). Mais passons, car nous allons parler du film.

D'abord, voyons voir sa date de sortie française (directement en vidéo), elle fût faite pour profiter de la sortie de "Fast & Furious 7" au cinéma. En avril 2015. D'où le 8 du titre alors qu'originalement c'est juste "Superfast!". Co-scénarisé et coréalisé par Jason Friedberg et Aaron Seltzer. Je vous laisse une excellente vidéo (comme toute sa chaîne YouTube d'ailleurs) de Ace Modey en fin de chronique, pour vous montrer à quel point ce duo est pitoyable. Jouant sur le fait qu'ils ont accidentellement participé au tout début de l'écriture de "Scary Movie" (Keenen Ivory Wayans, 2000), en apportant rien, les frères Wayans ayant grandement améliorés le script, les 2 larons se vantent d'avoir participé au scénario du film qui parodiait "Scream" (Wes Craven, 1996). Et le film dure 1h35.

Voilà voilà. Vous l'avez deviné, mais nous allons partir sur une grosse parodie de la saga Fast & Furious, en s'arrêtant au cinquième ou sixième. Cinquième je dirai. Et on va partir du scénario du premier film. Un policier doit infiltrer un gang mené par une légende du monde des courses de rue. Ici c'est un homme blanc (je n'ai pas retenu son nom, désolé), joué par Alex Ashbaugh, qui se retrouve à devoir infiltrer le gang de Sorento. Vin (Dale Pavinski) décide de faire la course contre 3 gars. Bref, rien d'anormal. Vous savez que même l'introduction qui est sexiste (on voit des fesses de femmes en gros plans), n'est pas si loin que cela de "Fast & Furious" (Rob Cohen, 2001).

Bon, on a droit à la blague grossophobe et pas drôle, quelques petits gags de-ci de-là, et une presque allusion homophobe quand la copine de Vin (oui, ils ne se sont pas foulés pour les prénom des personnages, qui sont les prénoms des acteurs et actrices de la saga Fast) mate un cul de femme. Genre Vin est choqué, alors que bon... passons. La blague sur l'urine de lance Armstrong est assez marrante, quoique ne dira peut-être pas grand chose aux plus jeunes.

Notre héros se retrouve rapidement intégré au gang. L'occasion de voir des affaires volées, pratique, c'est écrit sur les cartons "Affaires volées". Le genre d'humour qui passe bien j'avoue. Mais sinon, on s'emmerde un peu. Il y a quelques fulgurances, quand la scène s'avère ultra tendue et sérieuse pour une broutille au final. On avance, on rencontre De La Sol (Omar Chaparro), le mafieux local, qui confie une mission débile, pour essayer de buter Vin et notre héros, sans savoir pourquoi il veut les faire buter... C'est là que notre héros va faire une énorme bévue, qui lui ouvrira pourtant encore plus les portes de la famille Sorento.

Désormais le film devient un petit peu marrant. L'arrivée de l'agent spécial Johnson (Dio Johnson, qui parodie Hobbs, le personnage de Dwayne Johnson, oui, ils ne vont pas chercher loin pour les noms je vous ai dit) s'avère hilarante. Il est, pardonnez l'expression, con comme ses pieds. Arrogant, il faut que l'idée vienne de lui. Sa collègue (Shantel Wislawski) aura tout le mal du monde à l'orienter vers les indices qui brûlent les yeux pourtant. Un peu comme Sophie qui aide son oncle l'Inspecteur Gadget. La posture du Dio Johnson est vraiment parfaite, au point qu'on pourrait croire Dwayne Johnson par moment.

Il y sera question de fuir pour le clan Sorento, mais avant ça, il faut voler l'argent de De La Sol, cent millions de dollars étasuniens c'est toujours cool. L'occasion de voir la pire course poursuite du cinéma. Seule brillante idée, le policier à vélo, qui est hilarant j'avoue. Le reste, en fait c'est débile, ce qui fait que j'ai l'image en tête d'une Smart (une voiture riquiqui, cherchez sur internet) qui tracte un Taco Bell (où est caché l'argent). Certes aidée par la Toyota Licorne du héros, mais quand même.

Bon, j'ai passé trop de temps à écrire cette chronique là. Le film ne le mérite clairement pas. Dire que le premier commentaire sur AlloCiné que je lis (Wikipédia n'a pas mis la distribution complète) indique que c'est un film que l'on peut aimer si on apprécie "Scary Movie" ou "La Cité de la peur" (Alain Berberian, 1994). Désolé, mais c'est une injure à ces deux films. Oui, on peut apprécier "Superfast 8", mais il faut doser à un moment. Il est mou, mal filmé. On pardonnera le surjeu des acteurs et actrices, qui est volontaire pour l'aspect parodique. Mais les gags ne fonctionnent pas 90% du temps (au doigt levé par temps venteux).

Je pense qu'il y a tellement d'autres parodies de qualité à voir avant. Les 2 derniers films cités sont déjà un bon exemple. Il y a aussi tellement de bons... non, d'excellents films, qui durent moins de 1h35 (ou autant). S'il-vous-plaît, ne perdez pas de temps ici. Mieux vaut voir un gros Nanar dont on sait qu'il sera sexiste, avec un scénario de merde, mais qui fera rire par ses mauvaises idées, sa mauvaise mise en scène, ou sa mauvaise distribution. Ici, ce n'est pas ultra mauvais, mais il n'y a pas la saveur d'un Nanar.

Juste un mauvais film, qui fait perdre son temps. Pour 10 minutes sympas, vous subissez 1h25 de purge. Je le redis, s'il-vous-plaît, évitez-le. Si vous ne savez pas quoi faire, en 1h30 vous pouvez facilement regarder 5 à 6 vidéos de Ace Modey. Au moins vous ne perdrez pas votre temps et promis, vous allez vous marrer. Je n'ai pas détesté non plus hein ? Juste c'est nul.

@+

Vidéo de LO FILM - ACE MODEY