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Cultivons la curiosité

Fast & Furious 7

Fast & Furious 7

Mine de rien, au fil du temps, cette saga cinématographique prend du grade. Qui aurait pu deviner que ce petit film sur le monde des courses urbaines sorti en 2001 engendrerait autant de suites ? Qui aurait aussi pu deviner qu'après s'être cherchée, la saga allait devenir un mètre étalon du cinéma d'action, au point d'en faire beaucoup trop désormais ? Pas grand monde. Mieux, malgré une petite sortie de route avec les deuxième et surtout troisième films, la distribution resterait fidèle au gré des disparitions de personnage.

 

Seulement, en 2015 arrive "Fast & Furious 7" qui voit l'excellent James Wan (un de mes réalisateur préféré) prendre en main sa première grosse production. Ce, avant de faire "Aquaman". Depuis "Fast & Furious 5", le parti-pris d'en faire une saga d'action a rendu celle-ci sexy, et fait de la distribution des superstars. Encore plus que ce que Paul Walker et Vin Diesel étaient avant 2011 du moins. Seulement, le trépas du premier va donner une saveur particulière à ce septième film, l'aura de Paul Walker étant fortement présente.

 

Le film était presque terminé lorsque le grand amoureux de voiture de course qu'il était va, ironiquement, être victime d'un accident de la route. Je vous laisse le soin d'en découvrir les raisons, stupides (ce n'était pas lui qui conduisait), et plongeons plutôt dans ce film. Vu en version originale sous titrée en frnaçais, nosu voilà parti.e.s pour 2h10.

Vidéo de Universal Pictures France

Comme vu à la fin de "Fast & Furious 6", un nouvel ennemi se présente. Il s'avère être le frère de Owen Shaw (Luke Evans). Deckard Shaw (Jason Statham) est une machine. Son introduction est d'ailleurs effrayante et donne le ton de ce film. Ça va être du grand n'importe quoi. Nous ne voyons que les conséquences de la visite de Deckard auprès de son frère hospitalisé et censé être sous bonne garde. Une garde littéralement éclatée par notre antagoniste qui n'aura plus qu'une envie, venger son frère en tuant Toretto (Vin Diesel) et toute sa fine équipe.

 

Pendant ce temps, Brian (Paul Walker) découvre la vie de père de famille. Il est désormais équipé d'un monospace pour emmener Jack, le fils qu'il a eu avec Mia (Jordana Brewster) sœur de Dominic Toretto. Certes, l'action lui manque, et ceci inquiète Mia. L’inquiétude est d'autant plus grande que le bruit indiquant que Shaw est à leur trousse se fait grand. Car avant cela, plusieurs choses ont été vues.

 

Entre la tentative de faire recouvrer sa mémoire à Letty (Michelle Rodriguez), ou la baston mémorable entre Shaw et Hobbs (Dwayne Johnson), l'agent de la sécurité diplomatique est envoyé à l'hôpital dans un sale état lorsqu'il veut protéger Elena (Elsa Pataky) d'une explosion. Forcément, devant l'égo de Dwayne Johnson, son personnage ne pouvait pas perdre autrement, c'est dingue ça... enfin passons. Car c'est bien Hobbs qui envoie Dominic (Dom) sur les traces de Shaw.

 

Après avoir constaté que le mercenaire ne rigole pas (il arrive à faire sauter la maison familiale de Dom alors qu'il vient de tuer Han (Sung Kang) comme vu à la fin du sixième film), un nouveau personnage arrive. Mister Nobody (Kurt Russell) fait partie des services secrets et peut aider Dom à traquer et trouver Shaw. Mais avant, il faut l'aider à récupérer un "hacker" et "l'œil de Dieu", programme qui permet de contrôler et suivre quiconque à travers toutes les caméras du monde.

 

La tâche n'est pas aisée, mais Nobody lui offrirait la possibilité d'utiliser cette technologie afin de trouver Shaw. Pour cela, il faut donc partir en Azerbaïdjan, afin de sauver le hacker, prisonnier de Jakande (Djimon Hounsou). Et seulement après l'équipe pourra tout faire pour se débarrasser de Shaw. On passera par l'Azerbaïdjan donc, mais aussi le Qatar, avant de revenir à Los Angeles. Des rues bien connues par Dom et ses ami.e.s.

 

Alors. Alors. Alors. Compliqué. Je viens de me gratter la tête d'ailleurs. Déjà, le scénario offre moult enjeux, qui se croisent. Ainsi, Shaw est un peu comme le Nemesis dans le jeu vidéo "Resident Evil 3" (peut importe que ce soit l'original ou son remake). Il est toujours à la poursuite de Dom et arrive souvent au moment où on l'attend le moins. Désolé, je vais faire une révélation, mais on t'explique que pour intercepter le convoi avec le hacker, il faut être discret, qu'il n'y a qu'un moyen particulièrement acrobatique pour arriver à cette discrétion. Et pourtant, Shaw arrive en plein milieu de l'extraction de ce hacker, comme un cheveu sur la soupe.

 

L'antagoniste est décrit comme un monstre imbattable. Introuvable. Et quand le but est atteint, c'est évidement pour tomber dans son piège. Donc, si vous encaissez la première scène, avec l'hôpital en cendre, le reste ne devrait pas trop vous gêner. Il faut voir comment les scènes d'action sont spectaculaires, frôlant le ridicule je trouve. Si les bastons à mains nues, comme le combat Hobbs contre Shaw (tient, c'est marrant, il faudrait en faire un film), sont excellentes, avec des angles de caméras qui suivent le mouvement des protagonistes, les courses poursuites par contre... En Azerbaïdjan, ça va. Oh, avant cela nous avions eu le duel façon western mais aussi chevaliers du Moyen-Âge, entre Dom et Shaw, d'un ridicule...

 

Car oui, malgré une très belle réalisation de James Wan, qui nous fait ressentir la pression, même du stress, le déroulement des scènes d'action est ridicule. Donc. Dans le film, ça passe. Genre quand une voiture passe de tour en tour au Qatar, c'est risible vu de l'extérieur, mais dans le film on ne s'en rend pas compte. Par contre, la fin... l'affrontement dans Los Angeles, l'hélicoptère, le drone, le paquet (ou ballon) que l'on se passe... Le parking aussi. Argh. Je m'étouffe. Il y a des choses compliquées à encaisser quoi.

 

Heureusement tout ceci est complétement ingéré dans le film, grâce à une bonne réalisation mais aussi un très bon montage qui nous empêche de trop se poser de questions. Mieux, l'hommage final à Paul Walker est sobre, beau, et fera couler une petite larme. Argh, je viens de penser à la façon dont le drone est neutralisé et j'en pleure tellement c'est ridicule...

 

Passons, car à bien y regarder, la multiplication des antagonistes, avec un Shaw en électron libre capable d'intervenir n'importe quand, n'importe où, et le fait que l'équipe ne soit pas aussi grande si on compare à l'épisode 5, ça donne une tension palpable. Oui, le coup de (je fais une autre révélation) Dom est-il mort ou non, alors qu'il existe encore au moins 3 suites c'est con. Peut-être qu'en 2015 Vin Diesel avait émis un doute quand à sa participation à l'épisode 8 ?

 

Le film se veut spectaculaire, mais là, je dirai que l'on atteint un climax à ne surtout pas dépasser. Nous sommes à la limite du tolérable, et je pense que c'est pour cela que les épisodes suivants plaisent moins. Car ils veulent faire dans la surenchère par rapport à ce septième film pourtant déjà bien gratiné et compliqué à encaisser. Si en plus on ajoute un scénario qui tente de se la jouer "Mission : Impossible", ça donne un mix qui devrait échouer mais fonctionne pourtant.

 

Les personnes n'aimant pas les films en faisant trop vont détester. Celles recherchant du grand spectacle vont adorer. Puis, il y a moi. J'avoue être dubitatif. J'ai passé un bon moment, mais niveau grand spectacle ridicule, je préfère certains films de Michael Bay. Ici, je n'ai pas du tout encaissé le parachute, le drone, et le fait que Shaw soit clairement le Nemesis, un être immortel et omnipotent. Que dire de Dwayne Johnson, qui devait hésiter à faire ce film tant il est mis sur la touche tout le long avant de revenir à la fin, laissant présager son rôle dans "Rampage : Hors de contrôle".

 

Si on passe outre cet aspect allant trop loin dans le spectacle, on trouve d'excellentes idées de réalisation, et un scénario sympathique pour un film de cette saga. J'ignore pourquoi, mais j'avoue que certains passages m'ont fait tiquer. Et si on sent l'égo de Vin Diesel, Jason Statham et Dwayne Johnson transpirer à fond, au point que l'on sent la testostérone pour une vision en 4D, nous avons le reste de la distribution, Paul Walker en tête, qui contrebalance parfaitement. Les 2 combats entre Brian et Kiet (Tony Jaa) sont des exemples de bastons normales et efficaces sans en faire trop.

 

Oui, Roman (Tyrese Gibson) est dans son rôle de comique de service, Tej (Ludacris) celui de l'informaticien, on peut même étendre à Ramsey (allez, je vous révèle que c'est Nathalie Emmanuel), qui a des réactions normales, bien qu'elle paraisse balèze en psychologie. Oui il y a encore du sexisme lors de la présentation des courses, avec tous les clichés vus dans le premier film, comme un retour aux sources montrant le chemin parcouru. On parlera aussi de la sexualisation de Ramsey, voulant copier sur Halle Berry dans "Meurs un autre jour", ce qui est assez gênant.

 

Mais pourtant, ça passe. On sent, ou du moins, je sens que je suis à la limite. Je pense même que sans le talent de James Wan derrière la caméra, le film aurait été ridicule. C'est juste une impression et j'ai peut être tort. On peut dire que la saga vient d'atteindre un sommet, et qu'essayer d'aller plus haut pourrait provoquer sa chute. Ceci me fait appréhender le prochain film j'avoue. Mais nous verrons cela plus tard. J'ai bien aimé même si certains passages m'ont fait tiquer. Pas assez pour ne pas vous le conseiller si vous aimez le grand spectacle.

 

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