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Cultivons la curiosité

Transformers : Rise of the Beasts

Transformers : Rise of the Beasts

Sans dire de bêtises, mon rapport avec la saga cinématographique Transformers est quelque peu délicat. Après avoir découvert les 4 premiers films en vidéo, j'ai franchi le pas du cinéma pour "Transformers : The Last Knight". Et ce malgré une chute de qualité au fur et à mesure des suites. Bon, ce cinquième et dernier film de la saga mis en scène par Michael Bay n'était pas bon, voire franchement mauvais. Ceci me confirma que les films s'embourbaient, et surtout que son réalisateur (aussi producteur) ne s'amusait plus avec les gros robots.

Pourtant, en 2018, "BumbleBee" de Travis Knight allait redresser la barre. Avec une volonté de relancer la saga, en 1987 plus précisément. Hasbro et la Paramount n'allaient pas lâcher une telle poule, capable d'offrir un divertissement popcorn efficace. Résultat, 2 films furent prévus. Après un décalage d'une année, voici le premier d'entre eux, scénarisé par Darnell Metayer et Josh Peters. La mise en scène est de Steven Caple Jr. Disponible depuis le 7 juin 2023 dans les salles obscures, voyons ce que donne ce renouveau de la série, avec une bande annonce en version française (VF) soit de la façon dont j'ai vu ce film.

Vidéo de Paramount Pictures France

C'est parti pour un peu plus de 2h de film. Avec un ton qui est donné d'entrée. Unicron (Frédéric Souterelle) est un immense être de métal ou chais pas quoi, qui se nourrit de planète. Le Gonze a l'appétit vorace, et pour être rassasié, il a l'idée de rechercher un artéfact. Celui-ci est sur la planète des Maximals, mi-animaux, mi-robots, et c'est donc une scène d'action au début peu lisible qui débute le film. On suit Optimus Primal (Michel Vigné), Airazor (Dorothée) et d'autres Maximals qui luttent contre Scourge (Jérémie Covillault), le bras droit de Unicron.

Finalement, la fine équipe s'échappe, laissant un Maximal dont j'ai paumé le nom se sacrifier, ainsi que leur planète se faire dévorer par Unicron. Malgré cet excellent repas, la crainte gagne les antagonistes. Il faut l'artéfact, sinon Unicron va dépérir. Et donc tout le monde part à la recherche du bidule qui donnera la possibilité à Unicron de se déplacer rapidement de galaxie en galaxie et ainsi lui permettre de prendre ses 5 planètes quotidiennes pour un corps sain.

Nous voici sur la Terre, en 1994. Notons que malgré peu d'indices, le film du jour fait bien suite à "BumbleBee". On y suit Elena (Dominique Fishback), stagiaire dans un musée à New York, qui est ultra talentueuse et dont la cheffe est une pétasse ignare qui se sert du savoir de la jeune femme pour obtenir tous les lauriers. Il se trouve qu'une drôle de statue en forme d'aigle arrive, et que les sigles sont inconnus au bataillon. Ce qui va attirer l'attention de la jeune stagiaire, qui va mener sa propre enquête.

En parallèle, nous avons Noah Diaz (Anthony Ramos), ancien de l'armée qui cherche du boulot pour aider sa mère célibataire, et surtout pour assurer les soins de son petit frère Kris (Dean Scott Vazquez). On notera les clins d'œil par rapport aux années 90 poussées ici au chausse pied. Sonic, Tails, Knuckle, la GameBoy, et j'en passe. On passera d'ailleurs sur quelques soucis de temporalité, dans la VF du moins, avec un jeu GameBoy dans lequel il faut vaincre Bowser... en 1994 ???? J'ai un doute là. Ou alors quand Mirage se transforme en Ferrari, une F1 d'après les années 2000 (bon, là ce n'est pas la faute à la VF). Bref, à vouloir jouer sur la nostalgie, on en vient à montrer et dire des bêtises, mais passons.

En grosse galère pour trouver un boulot à cause de son passé dans l'armée (il était trop solitaire), il décide de prendre un job de voleur de voiture proposé par Reek (Tobe Nwigwe). Évidemment, il faudra voler une superbe Porsche 911. Manque de bol, c'est un Autobot du nom de Mirage (Yvick Letexier). Et quand Elena découvre que le bidule recherché par Unicron est en fait caché dans la statue, ceci active tous les Autobots du coin. Le signal dégagé par le bidule est invisible pour les Humains, mais les Transformers eux, c'est une autre histoire.

Dès lors, tout le monde se retrouve au musée, et même Scourge avec son équipe. Grosse baston, pendant que Elena et Noah font connaissance poursuivis par des petits robots. Bon, en fait non, ils cherchent surtout à survivre, et à la fin de la bataille perdue par les Autobots, il est décidé qu'il faut sauver le monde. Non, les mondes, vu que Cybertron est aussi en difficulté tant que Optimus Prime (Patrick Messe), son meilleur guerrier, n'est pas rentré. Et c'est au Pérou que se décidera le sort des planètes de nos protagonistes.

Alors, que dire de ce film ? C'est mitigé. On se retrouve avec une bonne exposition des personnages Humains, Elena et surtout Noah étant pas trop mal travaillés. On expédie assez vite BumbleBee sur le banc de touche, sans trop comprendre pourquoi les scénaristes font ça au personnage qui a carrément eu un film sur lui. Mais la surprise réside en la présence d'un passage assez "aventure". On pense à Indiana Jones, Lara Croft, Dora l'exploratrice...ah, non, pas cette dernière pardon.

Les scènes d'action sont sympathiques à suivre, parfois un peu brouillonnes, mais c'est mieux que chez Michael Bay. Le problème tient au fait qu'on nous sort une morale assez irritante et dont on devine la chute. Il faut travailler ensemble, niah niah niah. Il faut se battre pour sauver les personnes que l'on aime. Enfin bon, le pire étant la fin, qui dévoile un truc qui, à mon avis, doit dire quelque chose aux fans de Hasbro, qui ont fait le lien avec Noah Diaz à mon avis. En vérité j'ignore si ce personnage existe dans les comics, mais la fin laisse à penser à un croisement des univers de Hasbro assez logique.

Sinon, bah on passe 2 belles heures en vérité. Il faut passer outre un scénario moralisateur, propre à pas mal de production tous publics dernièrement. Il faut aussi passer outre un déluge de citations du débuts des années 90, ça peut gaver. Perso c'est plutôt bien passé, donc ça va. Il faut bien se dire que c'est un film de divertissement par excellence. Normalement, j'aime bien, mais là je suis mitigé. Car la sensation de se faire prendre pour un imbécile, quand il y est question de lutter ensemble ou non, la lutte nulle contre le racisme...je dois vous ne parler de ça.

Lors de l'arrivée au Pérou, un Autobot dont j'ai perdu le nom arrive, il est tranquille et possède un accent hispanique ultra violent. En VF du moins. On y verra Noah déblatérer comme quoi c'était limite et bizarre de le voir avec cet accent. Le moment est très très gênant, genre vous n'auriez pas fait d'accent (je soupçonne la version originale d'avoir la même tare) vous économisiez 15 secondes de film.

D'ailleurs, niveau VF, on retrouve Dorothée, Ophélie Winter et Mister V. Si on sent qu'effectivement il n'y a pas la souplesse de comédiens et comédiennes de doublages, ça passe je trouve. Après, je ne suis pas trop pointu sur ce point. Par contre les personnages sont assez importants, et c'est étonnant comme choix. Dans l'ensemble ça passe on va dire. Après, en version originale ils ont Peter Dincklage, Michelle Yeoh, John DiMaggio ou Ron Perlman, ce qui est impressionnant.

Donc, voilà. Aller voir ou non ce film ? Telle est la question. Clairement, il n'est pas bon. Pourtant, il tente des trucs, comme le développement de Noah, mais l'aspect moralisateur prévisible est un peu crispant pour ma part. Les scènes d'action sont sympathiques, mais pas dingues non plus. La musique passe bien. L'aspect début des années 90 est un peu trop présent, comme pour bien jouer sur la nostalgie, c'est un peu dommage. Mais en film de divertissement, j'ai aimé. Moyen quoi. Meilleur cependant que les derniers Transformers de Michael Bay, mais moins bon que "Transformers", "Transformers 2 : La revanche" et "BumbleBee".

@+

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