Game of Thrones - Saison 3

Revenons en arrière un bref instant. En août 2014, un petit blog inconnu (c'est toujours le cas d'ailleurs) vit le jour. Dans une volonté de partager certains divertissements, ou juste pour évacuer mes ressentis sur des œuvres ailleurs que sur FaceBook (ça date, je sais), ASHOU fût créé. Depuis, la bébête a bien évolué. Il se trouve que parmi les premières œuvres, le duo livre/série TV "Le Trône de Fer"/"Game of Thrones" en faisait partie. Veuillez excuser la faiblesse de ces chroniques, que je n'ose relire par honte. Le duo intégrale 1 et saison 1 arrivèrent tôt sur ASHOU. Honnêtement, trop tôt.

Les parties 2 arrivèrent un petit peu plus tard. Toujours dans cette optique de lire le support original, puis d'en voir l'adaptation télévisuelle (en DVD). Ainsi, l'intégrale 2 et la saison 2 se suivirent, toujours avec ma faiblesse d'écriture. Seulement, alors que j'écrivais ces chroniques, la lecture de l'intégrale 3 s'avéra ennuyeuse. Si je devais donner un conseil, éviter les versions intégrales. C'est écrit trop petit, il y a énormément de pages, ce qui désespère quand on n'est pas un grand lecteur comme moi (ou une grande lectrice).

Vous vous doutez bien que l'abandon de la lecture me fit aussi arrêter la vision de la série, qui était encore en cours de diffusion et non achevée en 2015 (année de diffusion de la cinquième saison, d'une série qui comptera 8 saisons au final, s'achevant en 2019). Pourtant, à un moment, vers la fin de la série, j'avais pas mal de saisons en DVD. Sachant la série finie, la volonté de plonger dedans se fit ressentir. Sans jamais en prendre le temps en vérité.

Mais alors, qu'est-ce qui relança mon intérêt pour une série terminée depuis 4 ans déjà. Presque 4 ans plutôt. Certes, le retour de cet univers créé par George R. R. Martin avec "House of the Dragon" raviva la flamme, mais ce fût l'arrivée du pass Warner sur Prime Video qui me donna envie de revenir à Westeros. Et donc, nous voici parti.e.s pour une épopée qui déterminera le futur de Westeros, et qui montera sur ce fameux Trône de Fer. Sachant que j'ai refais les deux premières saisons, et que le tout fût vu en version originale sous titrée en français, voici une bande annonce.

Vidéo de Warner Bros. France

Je reviens rapidement sur les 2 premières saisons, pour indiquer qu'elles avaient un petit défaut, celui de montrer beaucoup trop de sexe inutile. La scène de Littlefinger qui observe comment 2 prostituées qui simulent l'orgasme est un exemple flagrant de "on met du cul pour du cul". Outre ceci, j'ai mieux compris certaines choses, certains liens. Bien qu'elles soient assez lourdes à assimiler, ces saisons demeurent de grande qualité et s'avèrent obligatoires pour bien s'attacher aux personnages, comprendre leurs évolutions respectives (Daenerys en est le plus bel exemple), mais surtout, bien comprendre l'histoire et les enjeux.

Je ne referai pas mes chroniques, car j'ai la flemme. Désolé. En tout cas, hormis le problème avec cette érotisation (des actrices notamment), les deux premières saisons sont ultra agréables à voir, quoique par moment lourde dans ses histoires, qui s'avèrent nombreuses. La fin de la saison 1 finit sur une Daenerys (Emilia Clarke) qui change de stature, la 2 nous montre enfin pourquoi le Mur au nord de Winterfell est aussi grand. Et nous voici ainsi à la saison 3.

Je ne me risquerai pas à détailler toutes les intrigues ici. Le titre parle de "jeu", et on peut dire qu'il est bien trouvé. Entre les Tyrell qui placent leurs pions (une société matriarcale remarquable, et qui est plus douce qu'elle n'y paraît), les Stark qui continuent d'aller vers le sud pour venger la mort de Ned, les Baratheon qui tentent tout leur possible, via Stannis (Stephen Dillane), pour retrouver le trône... et j'en passe. Il y a beaucoup trop d'intrigues et de sous intrigues pour tout détailler ici.

On notera que Daenerys gagne tranquillement en puissance, tout comme ses dragons, et qu'elle mène son bonhomme de chemin, avec des valeurs progressistes qui détonnent. L'abolition de l'esclavage et la fin de la misogynie en font partie. Tout en faisant preuve d'une stratégie impitoyable envers quiconque se dresse entre elle et son but, remettre les Targaryen sur le Trône de Fer. Peuple qui a la particularité de parler aux dragons. Malheureusement, ces derniers avaient été annihilés, et voici pourquoi cette "maison" fût recluse au fin fond de l'est du monde.

Jon Snow (Kit Harrigton) continue à tout faire pour survivre au delà du mur, quitte à feindre une alliance avec les sauvageons. Le plus intéressant reste Port-Réal, la cité qui voit Joffrey (Jack Gleeson) être le roi, mais qui malgré son cœur froid et sans pitié, sera manipulé par sa mère, Cersei (Lena Headey) et sa future femme, qui ne sera pas celle à laquelle on pense. Port-Réal capte une grande partie de l'attention, car beaucoup de personnages importants y sont. Tywinn (Charles Dance), nouvelle main du roi, et papi de Joffrey, c'est vraiment lui qui commande.

On y trouve aussi le personnage le plus attachant jusque là, Tyrion (Peter Dinklage), dont la naissance tua sa mère (fille de Tywinn et mère de Cersei et Jaime), en plus de naître demi-homme. Il est intelligent, et possède des valeurs qui diffèrent énormément du clan Lannister. Attendez, ce n'est pas fini, car nous retrouvons les fourbes Littlefinger (Aidan Gillen) et Varys (Conleth Hill), qui possèdent des espions partout. Puis on y retrouve Sansa Stark (Sophie Turner) qui fait de son mieux pour encaisser toutes les horreurs qu'on lui fait subir, aussi bien humiliation ou menace de viol, bref, ce n'est pas la fête pour la plus âgée des filles Stark.

Et j'en passe, entre la fuite de Arya (Maisie Williams) à travers Westeros, la marche vers le sud de Robb Stark (Richard Madden) le roi du Nord, la recherche de vérité de Brandon Stark (Isaac Hempstead-Wright) qui est accompagné par l'excellente Osha (Natalia Tena), Hodor (Kristian Nairn) le benjamin des Stark, Rickon (Art Parkinson). Punaise, j'ai oublié le périple de Jaime Lannister (Nikolaj Coster-Waldau) et Brienne (Gwendoline Christie).

Enfin bon, vous aurez compris que la palette de personnages est effroyablement riche. Et tous et toutes sont bien developpé.e.s je trouve. Que dire du Limier (Rory McCann) ? De Ygritte (Rose Leslie) ? C'est hallucinant le nombre de personnages qui existent et auxquels on s'attache. Le récit ne s'avère jamais ennuyeux grâce à cet multiplication des situations, lieux et protagonistes. La réalisation et le montage sont parfaits et fluides. On dévore les 10 épisodes, qui durent pourtant entre 52 et 67 minutes, rapidement. La distribution joue à la perfection. On va trouver par moment quelques notes de magie, on retrouve aussi du sexe, moins présent en début de saison, mais qui fait un retour tonitruant à la fin. On constate tout de même que les hommes se dévêtissent autant que les femmes ici.

Une saison qui se savoure et passe rapidement, mais qui impose de bien avoir les 2 premières en tête et de bien connaître les personnages. Sinon, l'attachement est amoindri je trouve. Les lieux, présents dans le générique du début et qui change à chaque saison, doivent aussi être bien en tête. Le tour de force est, si on suit correctement les épisodes, de ne jamais être perdu.e, aussi bien au niveau des personnages que des lieux. Pas besoin de chercher sur internet "c'est qui lui/elle ?", c'est naturel. Mais ceci impose une grande attention, car on a vite raté une information importante par exemple. J'ai adoré et j'ai hâte de voir la saison 4 qui, promis, n'arrivera pas dans 8 ans sur ASHOU. À voir.

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