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Cultivons la curiosité

1999 - Cassius

1999 - Cassius

La fin des années 90 vit la touche française ("French Touch") exploser dans la musique électronique. On passera rapidement sur David Guetta et autres DJ, pour s'intéresser plus à des créateurs que des "repreneurs" de son. Daft Punk, Air, The Supermen Lovers, j'en oublie des palettes encore. Hubert Blanc-Francard (Bombass) et Philippe Cerboneschi (Zdar) commencent par produire des sons pour MC Solaar ou travaillent indépendamment sur d'autres projets musicaux. Puis en 1998 ils forment le groupe Cassius qui va sortir une bombe avec "Cassius 1999" rapidement connu grâce à son remix radio, "Cassius 99".

Ainsi, né "1999", premier album du groupe qui sort, dans le mille Émile, en 1999. En ressortent 16 pistes pour une durée de 66 minutes. Mais alors, que donne un album de musique électronique de 24 ans d'âge ? Premier élément de réponse avec la version originale de "Cassius 1999". Perdant son côté léger, on se retrouve avec une structure typique de ce que l'on nommait "techno", un genre disparu qui regroupait beaucoup de choses.

On sent le côté hip hop, avec une basse bien présente, une voix redondante, mais pas trop présente. Certes, comme les paroles l'indiquent, c'est un peu funky, mais moins que son remix ultra connu qui conclura l'album. "Feeling For You" pose une nouvelle fois une basse très très présente. Calme. Quelques voix sommaires, quoique ici plus présentes. On retrouve une introduction qui fait intervenir les instruments au fur et à mesure. La musique est sympa.

"Crazy Legs" fait clairement penser à une des musiques du premier jeu vidéo "Destruction Derby". Ou a une version douce de certaines pistes de la musique du jeu vidéo "My Friend Pedro". Un peu mou, mais ça s'écoute. On retrouve du funk et un peu plus de dynamisme dans "La Mouche". Croyez-moi, vous comprendrez le titre en écoutant la chanson et ce petit son redondant qui peut énerver.

Vidéo de Cassius

Vous venez de voir un clip qui met en image "Foxxy" et non pas "La Mouche". C'est étonnant. Bon, en plus je viens de passer outre "Chase" qui est une musique électronique classique, un peu comme "Foxxy". Cette dernière est très funk aussi, comme vous avez pu le constater. "Planetz" est un peu bizarre, avec un son de basse ultra grave et puissant, comme pour faire vibrer les Boombox. Le problème est que l'on enchaîne les musiques, sans qu'aucune ne ressortent réellement.

Pour "Hey Babe" c'est pareil. Oui, c'est sympa, ça me fait penser à la fois à la Blacksploitation cinématographique, "Shaft" revient en tête forcément, et le jeu vidéo "ShellShock". Un rythme et des instruments qui tournent en boucle et peuvent lasser. "Mister Eveready" est tout aussi mou, voire plus et tarde à se lancer. Il faut vraiment aimer ce style d'ancienne musique électronique pour kiffer. Ici, ça ne passe pas trop.

"Nulife" est déjà un poil plus dynamique, toujours construite sur une structure se lançant progressivement, les instruments apportent du rythme, et ce n'est pas plus mal. Ce titre sort du lot par sa rythmique, mais offre tout de même trop de redondance pour être adoré. Ou alors il faut vraiment aimer. Et que dire de "Interlude" qui, pour le coup, est un son pour un rappeur Étasunien, mais sans le rap, donc ça perd tout intérêt en vérité. D'ailleurs, on dirait que c'est ça, que ce sont des sons produits pour accompagner une chanteuse, un chanteur, et donc il manque quelque chose.

"Somebody" se permet de débuter lentement, très lentement. Et même de façon lassante. Pourtant, quand c'est parti, le son n'est pas mauvais. C'est vraiment cette impression qu'il manque un ou une interprète. Ce son de musiques qui étaient jouées lors de la présentation des futurs jeux vidéo, genre à l'E3 (Electronic Entertainment Expo de Los Angeles). Mais on s'en lasse rapidement. Je pense même à Faithless, sauf que le groupe arrivait à ajouter une voix charismatique et surtout à offrir à ses morceaux un minimum d'évolution.

Passons rapidement sur "Club Soixante Quinze" sinon je vais dire des choses pas jolies (franchement ce n'est pas terrible), pour arriver à "Supa Crush". Funky, Jazzy, je pourrai sortir tous les mots de mon répertoire que je ne serais même pas certain de tomber juste. Toujours la même redondance qui aujourd'hui ne fonctionne plus. On y retrouve un peu ce que l'on retrouvera dans le remix radio de "Cassius 99", mais ici, c'est long.

Nous voici donc à l'avant-dernier titre. "Invisible" par contre offre une sensation de flotter. Certes, c'est mou, mais plus dans le côté calme et paisible. Une piste idéale pour pioncer. Qui est très courte donc ne lasse pas. Ceci permet de mieux arriver à "Cassius 99" dans sa version remix radio. Rien à redire sur la chanson qui a fait connaître le groupe. Tant tout ce que nous avons entendu jusque là semblait introduire cette musique. Le clip (visible en fin de chronique) est très sympa, même aujourd'hui. La chanson fait partie des indémodables de la musique électronique de ces années-là. Disons pour le grand public.

Honnêtement, si on n'aime pas la musique électronique, je pense que l'album n'est pas pour nous. Oui, c'est ultra redondant, un peu trop lent à mon goût. Pourtant, on ne peut pas dire que ce soit mauvais. Juste que ce n'est pas à mon goût. Ces rythmes lents, cette redondance, la quasi absence de chant. Ceci donne l'impression d'être face à un album de compositions, et qu'un ou une artiste va se charger de mettre des paroles et sa voix dessus. Un album à réserver aux initié.e.s de la musique électronique, les autres préféreront prendre uniquement "Cassius 99" dans sa version connue, le remix radio, qui, pour le coup, est excellente. Je n'aime pas trop.

@+

Vidéo de MrKleinsz

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