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Cultivons la curiosité

Pretties for You - Alice Cooper

Pretties for You - Alice Cooper

Aujourd'hui nous allons débuter une longue série. Certes, je ne possède pas tous les albums de ce groupe, mais assez pour, sur un rythme trimestriel, s'occuper de longues années sur Ashou. Vincent Damon Furnier va fortement s'inspirer des films d'horreur pour parfaire son "Shock Rock". Le but est de choquer. Quitte à décapiter un poulet sur scène. Je me souviens, il y a quelques années, d'avoir vu un reportage sur son groupe, Alice Cooper. Dont notre chanteur/compositeur/écrivain/musicien ne fera que reprendre son nom de scène. Ce reportage, diffusé alors sur Arte, nous montrait un homme, un artiste, rapidement dépassé par son côté sulfureux, choquant.

 

Au delà de cette aspect qui peut rebuter, saluons la longévité de cet artiste, encore capable de sortir un album en 2023 alors qu'il a 75 ans. Je me souviens aussi l'avoir en premier connu sur la bande originale du film "The Faculty". Il sera aussi présent sur le "Vendredi 13, chapitre 6 : Jason le mort-vivant". J'ignore par contre d'où vient mon envie de faire son intégrale en CD. Certainement de ma volonté de pousser un peu plus loin ce que j'entendais avec Rob Zombie. Je l'ignore. Nous allons voir que pourtant, à ses débuts en 1969, il est plus calme que ce que l'on pense actuellement. C'est pourquoi voici "Pretties for You", son premier album.

 

J'ignore si il existe des clips, ou des sons de qualité, mais sachez que nous nous en passerons aujourd'hui. Sachez aussi que pour débuter par le début du commencement, rien de tel qu'un mini regroupement des premiers albums, dans des pochettes simples, qui remémorent celles des vinyles. Ce qui explique que nous avons aujourd'hui un disque tout simple, qui fait partie d'un regroupement des 5 premiers albums du groupe.

 

Car si le nom connu est bien celui de scène du fondateur, il s'agit bien d'un groupe, comme pour Bon Jovi si vous voulez. Notez que citer Bon Jovi dans une chronique de Alice Cooper est un tour de force dangereux, à ne réaliser que par un professionnel, ou un imbécile, tant les 2 groupes sont opposés. Je vous laisse choisir dans quelle case je me situe.

 

Voici donc 13 pistes, pour 38 minutes de son. Ce qui est pas mal du tout. "Titanic Overture" est un son instrumental avec un orgue, et non pas un orque. Le son est pompeux, sert à poser une ambiance en concert je suppose, mais il s'avère inutile. "10 Minutes Before the Worm" est aussi courte. Aussi peu utile dans cet album que la précédente. Le son et surtout le chant, font penser, dès que ça part, aux Beatles. Mais c'est trop court pour vraiment que l'on s'y attache.

 

"Sing Low, Sweet Cheerio" est plus classique. Guitare sèche, guitare électrique, avec une introduction musicale un peu longue, on se sent vraiment dans les années 60-70, limite "The Rolling Stones". La chanson est étonnamment longue, la composition et les instruments sont vraiment de cette époque. Il n'y a rien de moderne je veux dire. Bon, on ne va pas se mentir. Je n'aime pas trop. Le son est, de plus, de mauvaise qualité sur cette version.

 

Ce n'est pas que ce soit mauvais, mais on sent que sobre, ce n'est pas aisé d'aimer ce son aiguë et ce rythme qui invite à je ne sais pas quoi... bref. "Today Mueller" est assez courte et possède une bonne rythmique, par ses percussions, ou son piano, c'est assez marrant. Bon, le chant part dans des aiguës à un moment, ce qui rend la chanson étonnante. Comme un cri de sirène, j'ignore comment l'expliquer. Bref, ce n'est pas ma came si vous me permettez ce jeu de mots hasardeux. Et nous voilà à "Living", plus classique. Par contre le son mauvais embête bien. Sinon, ça passe. Vite fait, mais ça va.

 

"Fields of Regret" sera la plus longue de l'album. 5mn44 tout de même. Et une fois de plus, on reste sur ce rock des années là, qui me paraît délicat à apprécier autrement qu'en soirée. Avec ou sans psychotrope hein ? C'est juste qu'en fond sonore, ça passe bien, mais s'enjailler dessus ne me paraît par évident. On retrouve l'harmonica, à croire que ça faisait cool en 1969. Une fois de plus, l'ambiance film de guerre des années 60-70, sur le conflit entre les États-Unis d'Amérique et le Vietnam, voilà à quoi je pense depuis le début de cet album. On se mange des expérimentations en plein milieu de la chanson. Si ça marche chez Beck (Hansen), ici, ça fait bizarre.

 

"No Longer Umpire" sera plus courte. avec une basse sympa, et des cris un peu aiguës qui font bizarres. Bon, rien d'intéressant ici. "Levity Ball (live)" aura une structure maligne. Avec le son qui arrive et repart, ça donne une impression bizarre. Puis le chant qui démarre lentement. Tout capte, mais rapidement, on se rend compte que comme c'est une captation en directe, dans les années 1968-1969, bah c'est horrible niveau qualité. Dommage, car la chanson a l'air pas mal, peut-être même la plus sympa jusqu'ici. Mais non, la qualité empêche de la savourer correctement.

 

"B. B. (Big Boys) on Mars" avec ce chant qui rappelle complétement celui de The Beatles. J'ignore pourquoi, enfin, si, certainement car c'était à la mode. Mais avec un son nettement plus rock, moins lisse on va dire. La composition passe, mais dans l'ensemble, la chanson est trop courte pour =l'apprécier plus que cela. Nous voilà effectivement devant "Reflected". Avec une guitare électrique énervée au début. Et là je pense à du garage rock, un peu comme montré dans "Scott Pilgrim vs. the World". Et j'aime bien.

 

"Apple Bush" semble plus calme. Elle ennuie un peu, et le mix audio ne permet pas de bien apprécier les paroles. Quoiqu'il est à noter que c'est sur tout l'album ainsi. On passe rapidement sur "Earwigs to Eternity", qui me fait penser à du rock alternatif moderne, dans sa composition, mais qui est très très court. La basse et le chant me rappelle Franz Ferdinand. J'aime bien mais ça passe trop vite. Donc on finit avec "Changing Arranging". Et bien il aura fallu attendre la dernière piste pour percevoir a minima ce que deviendra le répertoire du groupe. En terme de composition, ce n'est pas fou, mais le chant, à un moment, on perçoit un début de ce que deviendra le groupe. Bon, la chanson est oubliable et il est temps de conclure.

 

Il faut bien un début à tout. Là, honnêtement, cet album est trop ancré dans son temps pour être aujourd'hui appréciable à sa juste valeur. Je ne l'apprécie pas trop. D'une part, la qualité est réellement effrayante. Certainement due à un enregistrement pas terrible. Je me souviens d'un album des Sex Pistols tout aussi affreux. Mais en plus, il n'y a rien de dingue. Les compositions sont ouvertement de leur temps, on sait que nous sommes en 1969. Nous verrons surtout que Alice Cooper va rattraper le coup avec un deuxième album meilleur. Mais ça, c'est pour plus tard. En attendant, je n'ai rien trouvé ici d'intéressant. Les fans adoreront peut-être, moi non.

 

@+

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