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Cultivons la curiosité

Ebirah, Horror of the deep

Le double DVD.

Le double DVD.

En ce mois de Décembre qui se profile, j'ai décidé de mettre en place un petit calendrier de l'Avent, vous savez, le gros barbu va bientôt ramener sa fraise, et donc pendant 24 jours on l'attend encore plus que le reste de l'année, et bien j'ai décidé, durant ces jours à venir, de vous offrir une chronique hebdomadaire, comme Dromadaire mais sans bosses, concernant Gojira et autres Kaiju Eiga, ou film de streum géant. J'ai nommé ça En attendant noël avec Gojira et ses amis. C'est mignon hein ? Nous verrons de la musique à travers certaines OST, des jeux vidéo, et surtout des films. Vous verrez, certains seront en VO tout court, au nombres de 3, mais c'est parce que je n'ai pas trouvé de versions légale sous titrée dans notre belle langue. Pas grave, les images étant plus parlantes que les paroles. Nous commençons ainsi par Ebirah, horror of the deep, issu de la collection de chez Aventi, qui a eu la bonne idée d'éditer 5 doubles DVD pour regrouper 10 films en tout. Pas de VF, mais une VOSTFr, c'est déjà bien. Nous les verrons tous pendant ce calendrier de l'Avent. J'oubliais, dans le cadre de la semaine spéciale cinéma qui a lieu notamment la première semaine de Décembre désormais, nous varierons les plaisirs, mais il y aura quand même deux films Gojira dans le lot. Je vais essayer de les prendre dans l'ordre. C'est pourquoi Ebirah débute. C'est donc l'œuvre la plus ancienne que nous verrons. Sortie en 1966, c'est le septième film Gojira dans la chronologie du streum géant. Dans ma chronologie ce n'est que le quatrième, nous avons vu Godzilla (1954), Le retour de Godzilla (1955), King Kong vs. Godzilla (1962), seulement les Mothra contre Godzilla, Ghidorah, le monstre a trois têtes et Invasion planète X (qui n'a rien de pornographique malgré la grand queue de Gogo), sont très difficile à trouver en français, du coup je passe directement à Ebirah. Petite vidéo.

Vidéo de Best Fights Of films.

D'abord, et parce que en vérité ce film est décevant, pourquoi n'ai-je pas choisi le titre français, Godzilla, Ebirah et Mothra : Duel dans les mers du sud ? Je trouve le titre abusé, j'annonce, ça va spoiler. Déjà, on voit assez peu Gogo. Dois-je vous résumé le temps d'antenne de Mothra ? Elle est active pendant, allez, je suis sympa, 6 minutes sur les 1h26 du long métrage. Elle fiche un coup d'aile à Gogo puis sauve les humains, voilà. Le plus grand intérêt du film réside dans un.... homard géant. Je crois que tout est dit.

Ebirah sème la terreur sur une île du sud du Japon (mais genre vraiment au sud, sud d'Okinawa quoi). D'abord introduisons les personnages, Ryota fait tout son possible pour pouvoir retrouver son frère disparu en mer, ils iront jusqu'à participer à un concours de danse pour gagner le yacht qui leur permettra d'aller chercher Yata. Le concours consiste à danser des jours entiers, jusqu'à épuisement. Les potos n'y arrivent pas et décident, logiquement, d'emprunter un bateau à quelqu'un qui n'a rien demandé. Et tout ceci en 15-20 minutes, on vient de perdre un temps monstrueux.

Le voilier appartient à Edgar de la cambriole, ou Lupin, ou Yoshimura le cambrioleur plutôt. Enfin appartient, on ne le sait pas vraiment. C'est alors qu'un des 3 potos a décidé de mettre les voiles (à proprement parler « j'ai cru que les Dieux étaient d'accord »...) qu'ils se font attaquer par le homard géant. S'en sortant miraculeusement, ils échouent sur une île bizarre, avec un camp militaire, et un bateau qui accoste avec du jaune partout, c'est dégueulasse. Les mecs sont armés et se servent de la population des îles voisines comme main d'œuvre pas chère. Allant jusqu'à traquer ceux qui cherchent à les sauver. Une meuf s'échappe, et les sorte de mini nazis vont se lancer à sa recherche. La meuf va tomber sur nos 4 compères d'infortunes, qui feront bien des découvertes, notamment un gentil Gojira qui pionce dans une des grottes.

Pas moyens de s'enfuir par l'océan (Ebirah veillant au grain, seule le liquide jaune l'effraie), les hommes sont trop armés, comme le prouve la tentative vaine d'infiltration à deux balles, qui séparera la groupe. Un des amis se retrouvant enfermé, et ayant la bonne idée de dire aux esclaves de remplacer le liquide jaune par un truc inoffensif, histoire de jouer un mauvais tour aux méchants. En parallèle, ceux ayant pu s'enfuir vont avoir la brillante idée de réveiller Gogo. Là aussi, dieu soit en location, la meuf a volé un joli collier de 10 kilos de fil de cuivre, les femmes... non sérieux c'est complètement con mais passons, ça permettra de faire prendre le jus à Gojira, pratique. Après une courte galère, Gogo s'éveille, première volonté, taper sur la gueule à Ebirah. J'ignore pourquoi. Après une baston digne de catch, euh, non, après une baston digne d'un match de tennis (véridique, c'est à se pisser dessus de rire), Ebirah part comme un merde et Gogo cherche à péter des trucs, c'est Gogo quoi, il faut qu'il pète des trucs, mais avant, petite pause à côté de la montagne. Forcément la meuf elle se retrouve à fuir les méchants et bim, nez à nez avec Gojira, bravo le veau, c'est bien, tu vas décéder, c'est triste. Bah non, en employant la technique de « si tu bouges pas, elle pique pas » (c'est un sketch sur les guêpes de Roland Magdane si vous ne connaissez pas) ça marche.

Je ne me rappelle plus quand, aaaaaaaah, si, il y a Ryota qui s'est échappé en ballon après la tentative d'infiltration chez les méchants, j'avais oublié (d'ailleurs la scène d'infiltration est à se tordre de rire), et comme par hasard il atterrira sur l'île voisine, d'où sont originaires les esclaves et qui lui permettent de retrouver Yata, son frérot torse nu en jean. Les insulaires prient et chantent pour éveiller Mosura, la mite géante, toute meugnonne et qui pionce aussi, décidément les streums pioncent tous ici. Nous verrons les sœurs minipouss comme je les nomment, qui à travers leur chant (très joli) peuvent sonner le réveil de Mothra. Je me rappelle des scènes indigènes ridicules de King Kong, et bien ici ça marche, c'est joli, la danse n'est pas ridicule, ça fonctionne donc. Bon, Momo pionce toujours mais peu importe, le titre français l'annonce, donc on sait qu'elle s'éveillera bien assez tôt.

Pendant ce temps Gogo pète tout, rien à foutre, les humains cherchent à l'anéantir avec des... avions à réaction sur une musique guillerette, comment un organisme totalitaire arrive à avoir des avions de ce type ? On s'en fout, Gogo bute tout le monde, et on s'en branle des autres aux pieds de Gojira, frôlant la mort à travers les explosions. Surréaliste, on a plus peur pour Gogo (qui ne sera jamais touché) que pour les avions ou nos héros (aux pieds de Gojira en train d'essayer de sauver Peach, euh Zelda, non, la meuf quoi).

Bon, finalement les esclaves et les héros se sauvent grâce à Mosura qui a arrêté sa sieste pour prendre le filet, genre les types ils construisent un filet, ils voient la mite arriver et il se jette à ses pattes, il faut que les sœurs lilliputiennes leurs disent d'aller dans le filet, quel bande de con. Au passage j'ai oublié de vous causer des combats de Gogo contre un piaf géant (avant l'attaque des avions), puis de la lutte finale contre Ebirah, où notre streum favori ne fera qu'une bouchée de la crevette, ou du homard, lui arrachant les pinces pour s'offrir un bon repas... même pas en fait. Si les humains cherchent à fuir l'île c'est parce que les méchants vont tout faire sauter avec une bombe nucléaire. Ces mêmes méchants qui seront tués par Ebirah (avant que ce dernier ne soit battu par Gogo), la faute à la blague du faux liquide jaune.

On peut ainsi nous sortir une morale, comme quoi l'arme nucléaire c'est pas bien, et que les méchants sont vraiment méchants. Le pire étant que Gogo a essayé de buter tout le monde (du moins par le passé), et que là les héros se prennent d'empathie pour le gros monstre, ne voulant pas le voir se faire pulvériser dans l'explosion, « saute, enfuis toi » qu'ils lui disent, avant de lâcher « il n'est pas si méchant, il nous a défendu ». Après un saut magnifique dans l'eau, un gros plouf quoi, l'île disparaît sous l'explosion atomique. Gogo s'est échappé, et Mosura ramène tout le monde à la maison, fin.

Ce film marque la période « Gogo est gentil, Gogo est mignon », cette période sombre des années 60-70 où la plupart des films sont de grosses séries B, plus drôles qu'effrayantes. En fait, sur les 86 minutes de film, on s'emmerde, pire, on tombe sur des scènes ridicules, genre la danse du début, ou l'infiltration, où les héros forcent la serrure d'un coffre, avant de se rendre compte qu'ils vont dans le cœur d'un réacteur nucléaire. Les scènes de tatane sont peu nombreuses, et Mosura ne sert presque à rien. On nous donne 2 scènes de combat contre Ebirah, sympas, impressionnantes (moi les mecs en costume je kiffe), une scène contre un piaf bof, et le combat contre les avions, bien foutu mais avec une musique inadaptée. Allez, il y a 15 minutes d'action. Peut-être 20 mais j'en doute. Donc si on n'accroche pas avec les personnages, c'est foutu. C'était foutu d'avance pour moi. Ils sont tous cons, non, pas cons, c'est méchant, mais on ne s'attache jamais à eux, là voilà, résultat, comme Gogo met bien 1 heure pour se réveiller, on s'emmerde, les pseudos méchants sont des gros bouffons, leur système d'écoute est évolué par contre. Mais ils ne savent pas tirer, et on ne comprend jamais leur but, c'est quoi ? Fabriquer du liquide jaune pour esquiver Ebirah ? C'est con. En gros, un joli navet, assez ennuyeux, jamais effrayant, à voir au millième degré pour passer un bon moment. Allez, regardez le une fois, mais pas deux. Je l'ai trouvé ridiculement marrant, mais pas bon.

@+

Le détail.

Le détail.

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