Little Nightmares

Le jeu.

Tout comme le dernier jeu de Frédérick Raynal (2Dark si vous l'ignorez), Little Nightmares (LN) se veut comme un jeu horrifique, de plus il offre la bande son avec un CD supplémentaire et est proposé à bas prix. Autant de points communs pouvant laisser présager du bon, surtout que j'ai écouté les bandes originales, et elles se ressemblent un peu pour le côté musique "enfantine" si je puis me permettre. Seulement si le jeu de Gloomywood joue la carte de la nostalgie à travers des graphismes datés, et surtout une difficulté qui m'a fait lâché pour un temps le jeu (j'ai essayé de le faire avant de m'atteler à Little Nightmares), le jeu de Tarsier Studios lui est plus fin graphiquement, et aussi nettement plus facile que l'œuvre du papa de Little Big Adventure. Il est marrant de constater que LN est le jeu le plus récent que j'ai fini, il est sorti fin avril et je l'ai obtenu pour 17€ neuf, alors que son prix de vente normal est de 29.99€, et nous verrons que ces 12€ de différences sont importants. Mais avant tout bande annonce.

Vidéo de Xbox.

Pas de paroles, pas de texte introductif, pas d'identification du héros, qui est en fait une héroïne du nom de Six. On se réveille on ne sait pas trop où, et on avance, on avance, en fait on ne va faire que ça, avancer. C'est un jeu de plateforme horrifique en 3D linéaire. Ce qui ne veut rien dire je sais, mais en gros on ne peut pas vagabonder comme dans Mario 64, mais nous ne sommes pas sur des rails de fausses 3D comme pour Pandémonium!, on peut citer Crash Bandicoot comme exemple de cette plateforme en 2,5D si vous préférez. Ici on a une petite marge en profondeur, mais le but sera d'avancer.

Au début, tout va bien, bon, c'est un peu humide, ça tangue, mais on avance, notre fidèle briquet permettant de voir dans le noir, comme le Luminou. On pourra d'ailleurs allumer des bougies ou des lampes, sortent de check point pour ces dernières, en fait je crois, je n'ai pas fait assez attention en vérité. Six peut saisir des objets, les jeter (pratique pour activer les boutons), courir, faire une glissade, sauter, s'agripper, enfin bon, pour une toute petite fille en cirée jaune, elle en fait des choses. Une fois de plus, au début ça va. Mais ça c'était avant le drame bien entendu. La rencontre infortuite d'un gentil monsieur qui, contrairement à Rambo, a mal mis son bandana du coup il voit mal. Mais que vous avez de grand bras grand maman ? C'est pour mieux t'attraper. Ouah, enculé. La flippe. La première rencontre avec monsieur je-vois-rien-mais-t-attrape-facile est marquante. Ceci n'est que le début de votre (trop courte) aventure. Je vous garantis que vous allez en souiller des culottes, le côté "flippe" fonctionnant à merveille.

D'ailleurs c'est bizarre, on dirait bien que nous sommes à bord d'un paquebot, l'humidité, le tangage, l'aspect métallique d'un coque de paquebot, cette impression intervient tôt, du coup quand on met le nez dehors, on n'est pas surpris, juste horrifié devant le défi qui nous attends (on voit plein de gentils gens prendre la même direction que vous au loin).

Menu et début de l'aventure.

Déjà la faible présence de lumière, le côté glauque du lieu, tout ça n'aide pas à se sentir à l'aise, mais alors quand en plus on voit des gens pendus, des sacs de viande, dont on ne veut pas savoir de quelle viande il s'agit, plus le côté boucher des frères cuistots, j'oublie aussi le papier peint décrépi, et plein de détails qui offre une ambiance glauque bien comme il faut. Sans oublier la musique, dérangeante à souhait et parfaite. Malgré tout ça, ce sont les personnages que vous rencontrerez qui vous fileront la chair de poule. Combien de fois je me suis chié dessus pour vite aller me planquer comme une sous merde en entendant le cri dégueulasse signifiant que le monstre vous a repéré.

Heureusement les planques sont nombreuses. L'effet est maximal quand on est caché dans une caisse et que le monstre fouine au dessus de vous. Bonjour comment ça fait peur. Mais, car il y a toujours un mais, le problème est que malgré cette ambiance, on avance tout le temps, sans cesse, si parfois on bloque (putain c'est quoi ce truc là où y'a plein de shoes ?), on retente une ou deux fois et c'est gagné. Le jeu ne propose pas vraiment de challenge je trouve, résultat, au bout de 3h30, fini. Oui. 3h30. Imaginez vous l'avoir payé 30€. La vache. Disons que cette rapidité permet d'offrir une forte intensité, le banquet par exemple, nécessitant d'être rapide alors que l'on sort des cuisines où il faut être furtif, ça modifie la façon de jouer. Généralement on devine rapidement ce qu'il nous faut faire, et une fois de plus les énigmes ne sont pas vraiment délicates, nous sommes en face d'un sous Resident Evil pour le coup, c'est dire la facilité de celles ci.

Après un gros joueur trouvera du challenge dans les petits êtres à capturer (ou plutôt bouffer....), les statues à casser, et les bougies à allumer, mais personnellement je n'ai pas envie de replonger dans le jeu après l'avoir fini une fois, surtout que l'effet de surprise ne sera plus là, au début on tâtonne, on a peur du moindre bruit, on ignore où aller, puis une fois le truc pigé, on passe facilement l'obstacle. En plus la gestion de la profondeur est délicate je trouve, surtout quand on se retrouve au plafond sur un tuyau. Certains sauts ne sont pas évidents, mais  dans l'ensemble on passe. Le jeu mélange plusieurs type d'horreur, mais je pense surtout aux Contes de la crypte, avec ses monstres gros, aux tronches moches et effrayantes, mais pas ultra dégueulasses, en fait on joue plus sur la peur du gros qu'autre chose je trouve, ce qui peut-être bizarre. Oui, à part le premier et le dernier monstres, les autres sont des êtres obèses et moches, il n'y a qu'à voir le regard vide des frères cuistots pour en avoir peur, alors que finalement ils n'ont pas de trucs vraiment horribles, ils ont juste une apparence cauchemardesques. Et leurs cris, putain, la flippe. C'est là où le jeu est très fort, il arrive à nous faire peur avec quelque chose de glauque, mais pas d'ultra horrible en fait. Disons qu'on prend ces gens pour des psychopathes se réunissant pour manger on ignore quel festin. On peut s'imaginer plein de choses en fait, ils font ça sur un bateau car ce n'est pas très très légal, ou d'autres choses. J'ai cru comprendre la fin, avant la dernière image "merci d'avoir joué", j'ai pas tout pigé, mais l'œil, la lumière, enfin quoi, plus le titre du jeu, c'est assez pour comprendre. Et là ça déçoit, pas de conspiration, pas de truc ouf, ou de libération, non, juste l'idée qu'on pense, merde, en fait je veux pas spoiler du coup je raconte du caca, mais la fin est trop logique, résultat on ne comprend pas l'utilité d'avoir passé 3h30 et dépensé des sous pour y jouer.

De la plateforme donc.

Oui, je suis très sévère à la fin du paragraphe précédent, mais on reste sur notre... faim... à la .... fin. Je suis trop nul niveau jeu de mot, je sais. Au delà du fait de se dire que putain, c'est déjà fini, je reconnais que le jeu m'a foutu les jetons par moment, quand il faut fuir, ou sur des trucs inattendus, mieux, à travers le design de ces monstres, j'y ai vu mes peurs infantiles, et j'ai constaté que j'avais peur des gros qui ont des regards vides quand j'étais gosse. Je n'arrive pas à l'expliquer, mais c'est comme ça que je le ressens. Disons que c'est un jeu à expérimenter. J'ai même oublié de parler du gameplay assez catastrophique dans sa répartition des boutons, combien de fois j'ai dû faire pause pour savoir comment allumer mon briquet, lancer un objet, courir ou juste grimper ? Vous me trouverez débile, mais ça n'a rien d'instinctif. Et c'est pire quand tu es en panique parce qu'un obèse veut te capturer et te court après. Au final j'ai eu une belle expérience de flippe, un monde glauque et horrifique issu de mes cauchemars d'enfant, mais une expérience bien trop courte et trop prévisible dans son final pour être renouvelée, je ne parle même pas de repasser à la caisse pour un niveau additionnel, non, je l'ai payé 17€ et c'est assez cher payer pour un jeu qui n'aurai jamais dû sortir en boîte et dont le prix ne doit pas excéder 15€, à essayer pour ce prix là (ou moins évidemment), pas plus. J'ai passé 3h30 sympas, mais c'est tout, pas moyen d'y rejouer je trouve. Offre de belles sensations quand même. Moyen donc.

@+

Drôle de dortoir, oh pinaise c'est quioi (mélange de qui et quoi)?

Little Nightmares - Yatta Fanzine

Depuis un petit moment Little Nightmares hante les esprits des joueuses/eurs, intrigué(e)s par l'identité assurément horrifique de la création de Tarsier Studios, donnant envie d'en savoir plus...

http://www.yatta-fanzine.fr/little-nightmares/

Je vous ressors le test de Inod pour Yatta Fanzine, des fois que vous l'ayez loupé.