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Cultivons la curiosité

Ratchet & Clank : Rift Apart

Ratchet & Clank : Rift Apart

Les actuelles consoles de salon ont, du moins chez Sony et MicroSoft, mis en avant leurs puissances respectives, certes, mais aussi la vitesse de chargement des données. Merci les disques durs "solides" (Solid-State Drive), au revoir les anciennes générations donnant le nom "disque" aux disques durs. Quoi de plus agréable que de débuter rapidement une partie, et de parcourir un niveau sans avoir un "Loading" ou "Chargement" qui s'affiche ? Oui, Rockstar Games avait réussi un exploit en n'offrant qu'un immense temps de chargement lorsque l'on lance le jeu, mais quelques ralentissements pouvaient survenir.

 

En pleine exploitation du "Multiverse" chez Marvel, on le sait, la mode est aux mondes parallèles, aux univers qui ont évolués différemment de celui connu. Oui, ça existe depuis des lustres, je pense à "The Legend of Zelda : A Link to the Past" par exemple. Mais même sur Super Nintendo, il y avait un bref chargement, caché par la distorsion qu'imposait à Link ce voyage. Les amatrices et amateurs d'ordinateurs diront qu'elles/ils connaissent cette instantanéité depuis quelques temps déjà, mais sur des bécanes onéreuses.

 

Certes, en juin 2021, la PlayStation 5 n'est pas donnée... quoique attendez, elle était 50€ moins chère que celle actuellement disponible... allez, nous ne sommes pas là pour juger. Oh puis zut, si, de comme par hasard, la crise du Covid-19 avait créé des tensions sur le matériel informatique, les semis-conducteurs notamment, résultat, quand la nouvelle génération de consoles arrive, les stocks ne peuvent pas suivre. Cette crise diminuant, et devant l’envolée des tarifs énergétiques, Sony (et un peu plus tard MicroSoft) fera monter les tarifs de sa console. Pile quand les stocks arrivent en masse. C'est un peu limite ça, mais le pire est que ça marche.

 

Bref, en décembre 2021, quand j'arrive par miracle à avoir une PlayStation 5 à Micromania (merci à Hamster-Joueur au passage), c'est dans un pack (oui, les distributeurs mais aussi Sony, imposaient des packs pour vendre beaucoup d'accessoires et gonfler les ventes des jeux) comprenant une manette supplémentaire (pratique), une station de charge (pourquoi pas), 1 casque (oui, bon, pas besoin mais passons) et 2 jeux. "Marvel's Spider-Man : Miles Morales" et "Ratchet & Clank : Rift Apart". Pour 709.93€ pour info. Et ça tombe bien car je voulais jouer à ces 2 jeux. Or, j'ai mis longtemps à vraiment me décider à en lancer un. Et c'est donc 2 ans après avoir effectué cet achat, que je lance le second jeu du pack, en comptant bien le finir. Allez, petite vidéo et on en parle.

Vidéo de PlayStation France

Ah, oui, Ashou c'est ça, pas spécialement un test, mais aussi une explication inutile du comment j'en viens à avoir eu tel chose. Pas tout le temps, mais des fois ça arrive. Donc. Le jeu est développé par Insomniac Games (comme pour "Marvel's Spider-Man : Miles Morales"), c'est une exclusivité sur console à la PlayStation 5, mais vous pouvez aussi y jouer sur PC. Logique vu que c'est un studio dit "First Party" à Sony, à savoir financé par le géant japonais, pour lui offrir des jeux exclusifs justifiants l'achat d'un système PlayStation et pas un concurrent.

 

Ratchet et Clank sont 2 héros qui sont apparus dans l'âge d'or de Sony. En 2001-2002, il faut voir comment la PlayStation 2 arrive à concurrencer Nintendo au niveau d'un genre archi dominé par Mario. "Jak & Daxter" (de Naughty Dog) et "Ratchet and Clank" vont donc impressionner dans leurs domaines. Le premier étant plus aventure, plateforme classique, là où le second lorgne sur l'action et la plateforme. Ces 2 sagas ont eu beaucoup d'épisodes, et c'est presque 20 ans après leur naissance que Ratchet et Clank reviennent. Malgré quelques jeux un peu plus faibles, la saga n'a jamais vraiment périclité comme Jak et Daxter.

 

Les héros que nous voyons aujourd'hui ont même eu droit à un film en image de synthèses, "Ratchet & Clank : Le Film", que j'avais bien aimé. Mais alors, comment relancer une saga, surtout après le, paraît-il, très réussi "remake" de 2016 sur PlayStation 4 ? Qu'il me faudra faire un jour ou l'autre. En introduisant cette notion d'univers, de dimensions plutôt, alternatives. Nous voici ainsi parti.e.s pour une grosse dizaine d'heures de jeu, entre inspiration de Star Wars, d'action et de plateforme, avec la touche "multivers" en plus. Sachez que c'est le premier jeu de la saga que je termine, que j'y ai passé 18 heures, en l'accomplissant presque à 100%. Le tout en mode moyen (niveau difficulté 3 sur 5), et en version française, qui est juste sublime.

Ratchet & Clank : Rift ApartRatchet & Clank : Rift Apart
Ratchet & Clank : Rift ApartRatchet & Clank : Rift Apart

Tout débute dans un monde à la limite du Cyberpunk. La population semble vivre terrorisée par un Empereur et son armée de robots. Ces derniers recherchent gentiment des rebelles, et leurs promettent une chose qu'ils n’accompliront pas, de bien les traiter. On suit un/une personne qui fuit, avant de se retrouver coincée par un des robots. Heureusement, une Lombax déguisée en robot vient à la rescousse. C'est Rivet, et on découvre ainsi un univers assez sombre, mais désamorcé par l'humour qui fonctionne bien.

 

En parallèle, Ratchet et Clank s'apprêtent à parader. Ce sont les héros de cette dimension, mais le Lombax s'ennuie, vivre des aventures lui manque, et il n'aime pas trop ces mises en scène. Pourtant, c'est l'occasion d'avoir un parcours initiatique, qui fait office de tutoriel intégré au début du jeu. Arrive le moment où Clank fait un joli discours et offre à son ami, le Dimensionateur. Outil qui doit permettre à nos compères de partir à la recherche des Lombax à travers les dimensions.

 

C'est là que le docteur Néfarious décide de débarquer pour semer le chaos. Après une lutte introductive marrante, les dimensions se retrouvent complètement chamboulées, Ratchet et Clank sont séparés, et vont devoir se charger de remettre tout ceci en ordre. Surtout qu'en même temps Néfarious jubile, la dimension dans laquelle tout le monde est tombée se voit conquise par l'Empereur Néfarious. Voici notre antagoniste bras cassé à la tête d'une armée surpuissante.

Ratchet & Clank : Rift ApartRatchet & Clank : Rift Apart
Ratchet & Clank : Rift ApartRatchet & Clank : Rift Apart

Le jeu se présente en vue de dos, et il mélange l'exploration (vite dit), la plateforme et l'action. L'exploration consiste à chercher des boulons (la monnaie du jeu), des orbes bleues pour augmenter le niveau de vos armes, et c'est tout. Il y a des choses cachées, comme un petit robot à trouver par niveau (au nombre de 10 en tout), des peluches, des boulons d'or, mais aussi des parties de combinaisons. Comme un casque ou des bottes. Le jeu étant essentiellement centré sur l'action, on pourra acheter une tonne d'armes. Mais genre une tonne. Sachez d'abord que nos 2 héros séparés vont voir en Rivet une précieuse alliée. Que l'on pourra contrôler en fonction des niveaux, notre trio (qui deviendra quatuor plus tard) se scindant pour trouver le moyen de fabriquer un nouveau Dimensionateur.

 

D'ailleurs, que l'on contrôle Rivet ou Ratchet, rien ne change. Juste la première aura accès à certains niveaux, tandis que le second se chargera des autres. Donc on passe d'un Lombax à l'autre en fonction du niveau à parcourir. L'inspiration Star Wars vient de l'arrivée dans ces niveaux, où l'on voit le petit vaisseau débarquer avec la présentation de la planète. Ratchet et Rivet partagent leur arsenal, mais aussi les boulons et l'expérience. On pourra évoluer légèrement, en gagnant plus de points de vie par exemple. Mais l'expérience la plus intéressante est celle des armes. Plus vous utilisez une arme, plus elle gagne en niveau. Et si vous gagnez en niveau, vous pourrez l'améliorer avec les orbes bleues.

 

Petit point négatif. En fait 2 point négatifs. Le premier est que l'on ne nous explique pas vraiment comment utiliser la roue des armes. Genre je savais comment mettre les armes sur la roue, mais je ne savais pas qu'il fallait maintenir Triangle pour sélectionner une arme. Résultat, j'ai fait le premier tiers du jeu en pestant, car je ne pouvait utiliser que les 4 armes en raccourcis sur la fausse croix directionnelle. J'ai refait le début du jeu (car il te pousse à rejouer, et c'est ultra jouissif à ce moment-là), et on ne nous l'explique jamais. Second point négatif, l'indication de santé faible est quasi invisible dans le feu de l'action. C'est un jeu qui vous plonge dans celle-ci, avec une grande intensité, et parfois, vous allez mourir sans que vraiment vous n'ayez constaté être au bord du trépas. Dommage.

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Ironiquement, une fois que j'ai compris comment utiliser la roue des armes, le jeu est devenu moins crispant, plus rigolo. J'ai commencé à savourer les graphismes, la fluidité, l'aspect ultra rapide, que dis-je, instantané des chargements. Vers la fin, on passe d'une planète avec Ratchet à une autre concernant Rivet en un clin d'œil. Pas le temps d'aller pisser. On tombera sur ce que je nomme des mini-jeux par moment. Entre l'arène qui offre des récompenses, les passages avec Clank dans le monde où il faut un peu réfléchir, ou quand on doit pirater un système. Le tout est emballé comme un film de science-fiction action fantastique.

 

Mais en plus, pour ne rien enlever à la qualité du jeu une fois que l'on sait comment y jouer, la distribution française est exceptionnelle et offre une expérience digne des meilleurs films d'animation. Cyrille Artaux (Ratchet), Martial Le Minoux (Ratchet), Philippe Peythieu en hilarant docteur Néfarious. Barbara Tissier (Rivet), Fily Keita, Emmanuel Curtil (Empereur Néfarious) ou Hervé Caradec (capitaine Qwark) nous offre une version française de haute volée. Peut-être même une des meilleures que j'ai eu à entendre dans un jeu vidéo de ce genre.

 

Et encore, je n'ai pas tout dit. Le son qui sort de la manette, comme les bruits de claviers quand un personnage effectue une manipulation sur ledit clavier, les retours de force haptiques, qui sont précis et nous plongent encore plus dans le jeu. Vous l'aurez compris, alors que j'ai galéré pendant 3-4 heures, à ne pas comprendre comment me servir de la roue des armes et à mourir car ma jauge de vie se vidait rapidement sans que je ne le constate, le reste, les 14-15 heures restantes furent un bonheur. Au point que j'ai voulu parcourir le jeu à fond. Bon, je n'ai pas tous les trophées, mais je n'en suis pas loin, et peut-être qu'un jour j'essaierai de tout faire. Sachez que de plus, si le jeu est court (il peut se finir en 10 heures je dirai), il y a une vraie "rejouabilité", il pousse à le refaire d'ailleurs. Et que recommencer le jeu, avec l'expérience acquise, offre un carnage, un peu comme "Mirror's Edge", tout devient fluide, agréable. On ne surprendrait presque à vouloir le refaire. Bref, malgré un début laborieux (en partie de ma faute), j'ai adoré.

 

@+

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