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Cultivons la curiosité

The Mangler

Le DVD

Le DVD

Après avoir lu le recueil de nouvelles Danse Macabre de Stephen King, l'envie de voir ce que peuvent donner les adaptations cinématographiques de celui-ci m'a titillé. Résultat, j'ai décidé de prendre des DVD et BluRay de films certainement d'une qualité discutable, ce The Mangler en fait partie. Je ne me suis pas ruiné non plus, les DVD se trouvent pour 3-4€ d'occasion, soit moins cher qu'un ciné. Ici c'est l'adaptation de la nouvelle La presseuse (The Mangler en VO), où un enquêteur devait lever le voile sur une répétition d'accident violent dans une laverie du coin. On découvrait que... ah, non, pas de spoil. Quoique c'est con le film le fait en partie, mais de façon bizarre, sans vraiment respecter l'œuvre originale, en même temps, je ne sais plus combien de pages il y a pour la nouvelle, mais en sortir un film d'une heure quarante, c'est fort en chocolat. Cela aurait plus convenu à une série horrifique type Tales from the Crypt, mais bon. La chose intrigante ici, ce sont les présences de monuments de l'horreur que sont Tobe Hooper (Massacre à la tronçonneuse, Poltergeist), Ted Levine (Le silence des agneaux, La colline a des yeux (de Alexandre Aja)) et Robert Englund (j'ai besoin de préciser qu'il est le Freddy des films du même nom?), pourquoi intrigante ? Car ce n'est pas pour rien que ce film a fait un four au box office et que malgré sa sortie datant de 1995, personne ne le cite comme une adaptation parfaite d'un texte de Stephen King. Mais petite vidéo d'abord.

Vidéo de TobeHooperFan.

Le principe est tout con, on prend l'idée de base, une immense machine industrielle, une presseuse, se retrouve habitée par un esprit démoniaque suite à plusieurs circonstances ayant permises la possession de l'outil. Dorénavant la presseuse ne va cesser de provoquer des accidents, la plupart mortels, le tout premier étant marquant, car comme le personnage de l'enquêteur, voir la personne morte tenir dans un seau, oui, ça file la nausée. Si dans la nouvelle (pourtant hyper courte par rapport au film) on nous expliquait que le sang d'une vierge et les autres éléments permettaient ça, ici, je n'ai pas bien saisi le coup des médicaments, normalement dans la nouvelle ça indique que le démon sera puissant, et les personnages ne s'en rendent compte que tardivement, ici aussi ils s'en rendent compte tardivement, mais c'est bizarre comment c'est indiqué.

En tout cas, au début, le film se présente comme un film d'horreur, se voulant gore (pour les années 90), le sang gicle, on verra même un personnage se faire écraser à la fin, enfin bon, là dessus, ça va, ça offre de belles sensations, même si la photographie (la faute à une version DVD pourrie??) est trop claire. Le problème réside dans les personnages. Comment dire. L'enquêteur qui est contre le système, son employeur étant acheté par le propriétaire de la laverie pour fermer les yeux. Le mec aura du mal à croire son beau-frère quand celui-ci lui dit que la machine est possédée, avant finalement de se résigner en voyant une espèce de frigo démoniaque. Le beau-frère parlons en, on ne s'attache jamais à lui, pourtant il semble être le plus au courant de ce qu'il se passe. Le mec est lourd aussi, on lui dit de rester dans la voiture, il ne le fait pas, on lui dit de ne pas poser la question à l'ado de 16 ans si elle est vierge, bim, il le fait, c'est fou, le mec est un boulet. Le vrai gros problème du film est le personnage de Robert Englund. Estropié, il ne marche qu'avec des béquilles et des trucs lui tenant les jambes, il a un œil qui part en vrille, et semble se foutre du fait que la presseuse est une machine dangereuse. On sent le personnage volontairement laid, et pervers aussi. Ceci dit, je ne me rappelle plus si Lin Sue est majeure ou non... Le mec est cruel donc, ne pense qu'à faire du fric, et pire, on découvrira que c'est lui qui a pactisé avec le diable pour avoir la presseuse. Celle-ci lui ayant pris sa fille quand même, et l'ayant estropié aussi. Le mec pardonne facilement, mais soit disant que c'est grâce à cette machine qu'il a fait fortune, et que bon, des fois il faut lui offrir le sacrifice d'une vierge qui célèbre ses 16 ans, mais ceci n'est pas grave, elle fonctionne encore la machine donc bon, ça va.

Si on n'accroche jamais aux personnages, que l'histoire est trop rallongée pour que l'on ne remarque pas ses faiblesses (la nouvelle d'origine est conne, mais comme courte, on angoisse plus qu'on ne pense aux défauts, puis cette image de fin), la technique n'est pas top, les acteurs ont faim, et bien il ne reste que les effets gores pour ravir les spectateurs, et là, ça fonctionne bien, le film n'est pas laid, ne file pas la nausée, sauf peut-être au début, et surtout, si la fin diffère de la nouvelle, il y a un vrai gros passage qui m'a fait peur, pas les 5 dernières minutes qui cherchent à introduire une suite, mais juste avant, une vision d'horreur comme Leatherface avec sa tronçonneuse poursuivant une femme dans les bois, ou le côté anxiogène de Poltergeist, on sent que Tobe Hooper retrouve un peu de talent là, et ce passage est le seul moment réussi du film. Mais quel passage. Bon, à un moment on aperçoit une espèce d'œil rouge démoniaque mal fait, mais c'est rapide et comme le reste terrifie, on pardonne.

Je ne dis pas ça parce que j'ai aimé la nouvelle, mais le film est raté, je pense même que c'est l'inverse, sans avoir lu la nouvelle, on chiera sur ce long métrage, sans rien comprendre, alors qu'avec le court récit de Stephen King en tête, on cherche les liens, on devine le coup de la vierge, de l'espèce d'aspirine, on apprécie même la fameuse traque finale qui file les pétoches. J'ai pu voir à quoi ressemblait une Presseuse, voir son fonctionnement même, et ceci est très intéressant, en plus sur 100 minutes, 10 sont ultra efficaces, le reste offrant des scènes sanglantes sympa, mais surtout beaucoup de blabla cherchant à rendre empathique des personnages dont on se moque tout du long du film. Ted Levine, du moins son personnage, ne ressemble à rien, et Robert Englund est lui aussi en roue libre. Ceci est un mauvais film, mais les fans de la nouvelle doivent le voir pour se donner une idée de ce qu'est une presseuse. C'est compliqué, car je ne peux pas dire que j'ai aimé (j'ai manqué de pioncer devant le jeu pitoyable des comédiens), mais plusieurs scènes réveillent, sont sympas et surtout la fin va bien (pas la vraie fin, juste avant quoi), donc j'ai aimé ces (trop peu nombreux) moments, mais qui ne sauvent pas le film. À voir une fois si vous êtes fan de la nouvelle ou de Stephen King, les autres passeront leur chemin sans avoir l'impression de louper un grand film, loin de là.

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