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Cultivons la curiosité

Volte / Face

Le DVD.

Le DVD.

Haaaaaa, John Woo, comment dire, c'est LE réalisateur de Hong-Kong le plus connu au monde, bon, on peut dire Chinois aussi maintenant. Il est le réalisateur qui a révolutionné le film d'action, avec les postures de ses personnages, les fusillades dingues, les éléments du décor qui partent en lambeaux. "Stranglehold", le jeu, était la suite directe d'un de ses classiques de Hong-Kong, et on pouvait y incarner un Chow Yun Fat rajeunit, et faire des figures de folies typiques des films du réalisateur. C'est marrant de constater que l'année de la rétrocession de Hong-Kong à la Chine, John Woo fera son troisième film aux U.S.A., le plus marquant, celui possédant le plus sa touche personnelle. C'est bien de "Volte/Face" ("Face/Off" en V.O.) sorti en 1997 dont je parle. "Broken Arrow" voyait déjà John Travolta en tête d'affiche, et "Chasse à l'homme", premier film sur les terres étasuniennes, n'avait pas l'identité des films du Chinois. J'ai vu ce film à la télé, et j'avais adoré, c'était une période où je découvrais aussi "Les Repentis", la série du même réalisateur. Et quel kiffe. Ce qui explique sa présence en clôture de la semaine spéciale film que je juge culte. J'ai vu ce film en VOSTFr pour le coup, il dure environ 2h10, et nous allons voir la bande annonce.

Vidéo de Films youTube.

Oui, c'est la VF, mais peu importe. Déjà, le scénario est dingue et complexe pour un film d'action. Castor (Nicholas Cage) est un terroriste de la pire espèce. Il y a 6 ans, il a voulu se débarrasser de son pire ennemi, l'agent du FBI Sean (John Travolta). Si son tir fait mouche, il ne tuera "que" le petit garçon de Sean, ce qui va renforcer sa volonté d'en savoir toujours plus sur ce terroriste. Alors que Castor s'apprête, à l'aide de son frère Pollux et d'une bande de terroriste, à faire sauter une bombe chimique, le FBI a vent d'un jet loué par le frère du méchant. Ni une ni deux, le FBI se met en chasse des terroristes et arrive à capturer Pollux et tuer Castor. Enfin tuer, c'est vite dit. L'agence gouvernementale apprend qu'une bombe qui va sauter bientôt, et pour savoir où elle est, Sean n'a pas d'autre choix, dans le plus grand secret, que de prendre le visage de son pire ennemi pour faire parler le frère de celui-ci.

En effet, il est le seul à avoir parfaitement étudié le comportement de Castor, donc le seul à pouvoir se faire passer pour lui. Après une hésitation, il accepter, des milliers, voire plus, de vies sont en jeu. le problème arrivera quand, de comme par hasard, Castor sortira de son coma, et décidera lui aussi de jouer le jeu, en prenant le visage de Sean. Dès lors, l'affrontement sera inéluctable, les ennemis ayant échangés leurs identités.

Je vous passe les explications improbables scientifiques, le coup de la synthèse vocale, la reconstruction, cicatrisation, tout ça quoi. Le fait est que nous sommes ici en face de deux immenses acteurs. Oui, Nicholas Cage était un excellent acteur avant de sombrer dans les mauvais films. En effet, du méchant arrogant, fan de "pêche", oui, ma foi, il est vegan le mec, il a bien le droit, bon, par contre c'est traduit par "chatte" ce qui ne fait pas très vegan, mais bon, venant d'un réalisateur Chinois rien d'éton... quoi c'est raciste ? Bah ce n'est pas ma faute si le traducteur des sous titres (ou la traductrice) change un fruit en animal, si ? Non mais je vous vois venir, je le sais ce que ça veut dire en vrai, mais bon, je fais genre. Ça se nomme de l'humour pas drôle.

Donc les acteurs passent du méchant au gentil et inversement. Bonjour la schizophrénie. Mais c'est bien là que l'on voit qu'ils sont balèzes quand même. Nicholas Cage arrivant à faire son sourire du début, mais giga forcé, enfin, si vous n'avez pas vu le film, vous ne pouvez pas comprendre. Et que dire de John Travolta, qui est revenu sur le devant de la scène grâce à "Pulp Fiction" de Quentin Tarantino, et qui est incroyable ici. Au niveau du scénario, j'ai pensé aussi au génial "Infernal Affairs" qui sortira 5 ans après. Le coup du méchant chez les gentils et inversement. Car oui, le cinéma de John Woo est très manichéen pour le coup, d'ailleurs, lors d'un des face à face, Castor (avec le visage de Sean) parle du bien contre le mal.

Mais ce qui fait le charme d'un film de John Woo reste les scènes d'action, époustouflantes. C'est quand même autre chose que les merdes numériques que l'ont nous sort aujourd'hui. Pardon, promis, j'arrête de parler comme un vieux con. Mais la vache, les explosions réelles, les cascades de folie et surtout, surtout, cette "imagerie", je ne sais pas comment le nommer, avec des personnages ultra classes, qui pètent la classe même. Le coup des 2 pistolets, des plongeons à la Max Payne (le jeu s'inspire du cinéma de John Woo), les ralentis parfaitement exploités (nous ne sommes pas devant un Zack Schnyder). Raaaaah, ça transpire le charisme quoi. L'esthétique du film, la mise en scène, raaaaah, j'adore tout. On n'échappera pas aux colombes dans l'église, au plan où plusieurs personnages viennent s'ajouter en menaçant un autre perso avec un pistolet, je n'arrive pas à vous expliquer, mais toujours dans l'église, quand les ennemis s'empilent pour mieux prendre le dessus et que ça se termine en bain de sang. Ici nous constatons que Quentin Tarantino s'inspire ouvertement de John Woo dans ces moments de tension.

Que dire, toujours dans l'église, de cette fusillade où l'on voit les balles partir, oui. Et avant, les meubles qui partent en lambeaux, les étincelles qui jaillissent, purée, quel kiffe. La scène la plus puissante du film est celle du face à face avec le miroir. Chacun braquant son flingue sur l'autre à travers le miroir. C'est d'une puissance et d'une mise en scène magnifique. Une scène à voir absolument. Il n'y a pas que cela, mais j'ai surkiffé cette scène.

Sur un scénario fou mais pas débile, John Woo arrive enfin à imposer sa patte aux États-Unis d'Amérique. Et ça déménage, on alterne fusillade, disons plutôt gunfight avec du calme, permettant d'apprécier l'incroyable jeu des acteurs, mention spéciale pour Nicholas Cage qui interprète à la perfection un Sean troublé par son nouveau visage. John Travolta aussi est excellent, mais son personnage est moins troublé en fait, donc on a moins cette ambivalence. On restera bouche bée devant les scènes classiques du réalisateur, les scènes à tension montant progressivement, les colombes, l'église, les idées lumineuses, notamment avec le jeu des miroirs. Une scène finale à bord de bateau complètement barge, enfin bon, on ne s'ennuie pas pendant ce film. On en prend plein la tronche, et en plus c'est bien réalisé. Michael Bay en met plein la tronche, mais c'est souvent brouillon. Ici c'est parfait. Je crois que c'est le film fait à Hollywood par John Woo, le plus proche de ce qu'il faisait à Hong-Kong. Un excellent film, à voir et revoir, même à posséder en DVD j'estime, j'ai adoré.

@+

PS : Mince, j'ai oublié de parler de ce passage en prison rappelant "Fortress" ou les films de prison en général, très bon passage aussi.

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